mardi 30 mai 2023

   Calendrier Liturgique : Juin 2023.

Mission Orthodoxe de GRASSE

Chapelle St Jean de Grasse

2 ch.de St jean. 06130 Grasse/ tel: 06 47 36 09 34



Samedi 3 Juin : Acathiste pour les défunts 17h30 et Grandes vêpres de la Pentecôte à 18h.

 

Dimanche 4 Juin : Descente du Saint Esprit.

Fête de la Pentecôte. 8ème  dimanche de Pâques. Orthros et Divine Liturgie à partir de 9h30/10h.  Prières de l'agenouillement. Agapes.

 

Lundi 5 Juin : Lundi du Saint Esprit. Liturgie vespérale à 19h.(Spéracèdes).

 

Vendredi  9 Juin : Liturgie vespérale (Vêpres et liturgie) de la clôture de la fête de la Pentecôte à 19h.(Spéracèdes).

 

Samedi 10 Juin : Clôture de la fête de la Pentecôte. Acathiste à St Luc de Crimé, 17h30. Grandes vêpres à 18h.

 

Dimanche 11 Juin : 1er dimanche après la Pentecôte. (De Tous-les-Saints). Fête de Saint Luc chirurgien de Crimée (29 mai/11 juin) Vénération des reliques.  Matines et Divine Liturgie à partir de 9h30/10h. Agapes.

 

Lundi  12 Juin: Début du Carême des Saints Apôtres Pierre et Paul.

 

Samedi 17 Juin : Acathiste à 17h30. Grandes vêpres à 18h.

 

Dimanche 18 Juin : 2ème Dimanche après la Pentecôte. (De Tous-les-Saints locaux)(Appel des premiers apôtres). Matines et Divine Liturgie à partir de 9h30/10h. (agapes).

 

 

Vendredi 23 Juin : Vêpres et Liturgie vespérale de la Nativité de St Jean Baptiste à 19h. (Spéracèdes).

 

Samedi 24 Juin : Nativité du vénérable et glorieux prophète, Précurseur et Baptiste Jean. Acathiste à 17h30. Grandes Vêpres à 18h.

 

Dimanche 25 Juin 3ème Dimanche après la Pentecôte. (Les soucis du monde). Matines et Divine Liturgie à partir de 9h30/10h. ( agapes).

 

Mercredi 28 Juin :  Vêpres suivies de la Divine Liturgie de la fête des Saints Apôtres Pierre et Paul à 19h. (Spéracèdes).

 

Jeudi 29 Juin : Fête des Saints Apôtres Pierre et Paul.


 

LE 1er CONCILE OECUMÉNIQUE



Saints Pères du 1er Concile Œcuménique

Au cours du premier millénaire de l'Église, il y a eu sept conciles généraux. Ils sont appelés conciles œcuméniques parce qu'ils ont été acceptés, comme exprimant la vraie foi, par l'ensemble de l'Église, tant en Orient qu'en Occident. C'était, bien sûr, avant le Grand Schisme de 1054 qui a divisé l'Occident de l'Orthodoxie.

Ce premier concile général, auquel ont participé 318 évêques, s'est tenu dans la ville grecque de Nicée. La raison principale de la convocation du concile était de traiter le problème de l'hérésie arienne qui troublait l'Église au début du 4e siècle. Arius était un prêtre de la ville d'Alexandrie. Afin de comprendre le problème qu'il  causa, nous devons nous rappeler les références des livres de culte orthodoxes. Dans l'office de la vigile du jour de Noël, nous chantons "Aujourd'hui, la Vierge donne naissance au Créateur de tous". Et dans un autre hymne, en référence au Malin, "mais maintenant il voit une femme devenir la Mère du Créateur". 

Les trois personnes de la Sainte Trinité sont toutes également Dieu. Cela signifie un seul Dieu, et non trois dieux. Jésus-Christ est le Dieu incarné. Arius enseignait que la deuxième personne de la Trinité, le Fils, est inférieure à Dieu le Père. En effet, il plaçait le Fils parmi les êtres créés, comme les humains ordinaires. Cela dévalorise le Christ, car ce n'est que s'il est vraiment Dieu qu'il peut nous unir à Dieu. 

Ce concile a également commencé à formuler le Credo. Dans le Credo, nous lisons l'enseignement de l'Église sur le Christ, qui est implicitement une condamnation de l'hérésie, de la fausse doctrine enseignée par Arius. La deuxième clause du Credo déclare que nous croyons "en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, engendré par le Père avant tous les siècles, Lumière de la Lumière, Vrai Dieu du Vrai Dieu" engendré et non pas créé, d'une seule essence avec le Père........" 

Vous vous dites probablement que tout cela est très académique et concerne une controverse qui s'est déroulée il y a plusieurs siècles, alors pourquoi y penser aujourd'hui ? Par ailleurs, il existe une attitude contemporaine populaire à l'égard des questions de croyance, qui prétend que chacun a droit à sa propre opinion. Cela suggère que les doctrines sur Dieu ne sont que des opinions humaines. L'Église n'exprime pas d'opinions. Elle enseigne plutôt la Vérité révélée et objective.

Un incident survenu dans la vie d'un moine du désert égyptien, le père Agathon, permet de comprendre pourquoi l'hérésie est un sujet de préoccupation sérieux. 

Un jour, il reçut la visite d'autres moines qui lui posèrent un certain nombre de questions. Ces questions étaient les suivantes : "Es-tu le père Agathon, le voleur ?". À cette question, il répondit "oui". Es-tu le père Agathon, l'adultère ?" Il répondit : "Oui". "Es-vous le père Agathon, le meurtrier ? Il a répondu : "Oui". "Êtes-tu le père Agathon, l'hérétique ?". Il répondit : "Non". Les visiteurs étaient perplexes, et ils demandèrent comment il pouvait plaider coupable de choses qu'ils étaient certains que le père Agathon n'avait pas faites, et pourtant réfuter la dernière question. Le père Agathon répondit que les premières questions concernaient des péchés dont un homme pouvait se repentir et se réconcilier avec Dieu, mais que l'hérésie était la seule chose qui le séparait de Dieu. 

Ainsi, vous voyez que l'hérésie est destructrice de l'âme et destructrive. Elle est une barrière entre nous et Dieu. C'est pourquoi l'Église a contesté les hérésies au cours des siècles. En effet, les six autres conciles généraux ont été appelés à réfuter les hérésies qui étaient enseignées à l'époque. C'est pourquoi nous devons veiller à apprendre tout ce que nous pouvons sur notre foi chrétienne orthodoxe et être sur nos gardes face aux faux enseignements des autres.

 

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

Joy of All Who Sorrow Church

in Mettingham. 

ENGLAND

 

 Visite de Mgr Marc le 28 05 2023






 

MARIE-NOËL (1883-1967),

 PRIÈRES



Mon Dieu, je ne Vous aime pas…

Mon Dieu, je ne vous aime pas, je ne le désire même pas, je m’ennuie avec vous
Peut-être même que je ne crois pas en vous.
Mais regardez-moi en passant.
Abritez-vous un moment dans mon âme, mettez-la en ordre d’un souffle, sans en avoir l’air, sans rien me dire.
Si vous avez envie que je croie en vous, apportez-moi la foi.
Si vous avez envie que je vous aime, apportez-moi l’amour.
Moi, je n’en ai pas et je n’y peux rien.
Je vous donne ce que j’ai : ma faiblesse, ma douleur.
Et cette tendresse qui me tourmente et que vous voyez bien…
Et ce désespoir… Et cette honte affolée…
Mon mal, rien que mon mal…
C’est tout !
Et mon espérance !

Quelquefois aussi, je me présente à Dieu comme une porteuse de peine chargée
de tous les fardeaux du voisinage et je lui dis :
« Ne faites pas attention à moi. Je ne peux pas vous plaire.
Regardez seulement les souffrances que je vous apporte
comme un pauvre commissionnaire qui vient de la part des autres :
Voici le mal de mon père, voilà celui de mon ami,
celui de tel ou de tel autre… »

Vous voilà, mon Dieu. Vous me cherchiez ?
Que me voulez-vous ? Je n’ai rien à vous donner.
Depuis notre dernière rencontre,
je n’ai rien mis de côté pour vous.
Rien… pas une bonne action. J’étais trop lasse.
Rien… Pas une bonne parole. J’étais trop triste.
Rien que le dégoût de vivre, l’ennui, la stérilité.
– Donne !
– La hâte, chaque jour, de voir la journée finie, sans servir à rien ;
le désir de repos loin du devoir et des œuvres ,
le détachement du bien à faire, le dégoût de vous, ô mon Dieu !
– Donne !
– La torpeur de l’âme, le remords de ma mollesse
et la mollesse plus forte que le remords…
– Donne !
– Le besoin d’être heureuse, la tendresse qui brise,
La douleur d’être moi sans recours.
– Donne !
– Des troubles, des épouvantes, des doutes…
– Donne  !

– Seigneur ! Voilà que, comme un chiffonnier,
Vous allez ramassant des déchets, des immondices.
Qu’en voulez-vous faire, Seigneur ?
– Le Royaume des Cieux.

Une prière de Marie Noël, extraite de « Notes intimes prière d’un pauvre ».

Marie NOËL (1883-1967)

 

lundi 24 avril 2023

 

LES PRIÈRES DE L'ÉGLISE POUR LES DÉFUNTS

par Archevêque Antoine de Genève

Christ est ressuscité des morts,
Par la mort il a vaincu la mort,
À ceux qui sont dans les tombeaux,
il a donné la vie !

lundi 17 avril 2023

 

† LE MÉTROPOLITE JOSEPH

 

LETTRE PASTORALE

POUR LA PÂQUE

2023

 

PARDONNÉS ET RESSUSCITÉS
EN CHRIST

 

À TOUT LE CLERGÉ,
À LA COMMUNAUTÉ MONASTIQUE

ET À TOUS LES FIDÈLES
DE L’ARCHEVÊCHÉ D’EUROPE OCCIDENTALE

Nr. 9 001/2023

Comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ. (I Co 15, 22)  

 

Très-Révérends et Révérends Pères,

Très-Révérendes Sœurs,

Frères et sœurs bien-aimés dans le Seigneur ressuscité,

 

Fête des fêtes, la Résurrection de notre Seigneur Jésus Christ est le cœur de notre vie chrétienne. En montant sur la Croix, le Christ met sa vie sur la balance de la mort pour nous relever de notre propre mort. Héritée par nous tous du fait du péché de nos premiers parents Adam et Ève, la mort a gagné l’humanité entière qui dès lors s’est retrouvée sous son emprise, et sous celle du malin qui l’a sournoisement attirée dans ses filets. Les premiers hommes, ayant fait le choix de désobéir à Dieu, s’exposèrent eux-mêmes et leur descendance à être séparés de Dieu et de sa volonté. En plus de la mort physique qu’ils allaient encourir, les hommes furent dès lors également soumis à la mort spirituelle. Du péché découle l’éloignement de Dieu, la rupture avec sa volonté, à l’image du premier Adam. Et de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu ne mangeras pas, car le jour où tu en mangeras, tu mourras (Gn 2, 17), dit Dieu à Adam. La faiblesse, la honte et la peur de se retourner vers Dieu et vers sa volonté (cf. Gn 3, 10), après que le péché fut commis, firent grandir le mur qui séparait désormais l’homme de son Créateur. Lorsqu’Il chassa Adam et Ève du Paradis, après qu’ils eurent péché, Dieu promit d’écraser le tentateur de l’homme par la semence même de celle qui avait été tentée, la première Ève (cf. Gn 3, 15). Le Nouvel Adam, Jésus Christ, le Fils de Dieu et Fils de l’Homme par la nouvelle Ève, la Vierge Marie, détruit, sur la Croix, le mur entre l’homme et Dieu érigé par le péché, réconciliant ainsi en Lui-même, par le pardon, l’homme avec le Père céleste. Car il est notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, et qui a renversé le mur de séparation, [...] afin de créer en lui-même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix, et de les réconcilier, l’un et l’autre en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l’inimitié [...] car par lui nous avons les uns et les autres accès auprès du Père, dans un même Esprit (Éphésiens 2, 14-18).

Dans l’Ancien Testament, en la soumission d’Isaac à son père Abraham (cf. Gn 22), le Père céleste montre Celui dont Isaac était l’image, à savoir son Fils Unique-Engendré. « ...Isaac était l’image de Celui qui fut cloué [sur la Croix] – nous dit saint Grégoire Palamas – parce qu’il obéit à son père, comme le Christ, jusqu’à la mort ; et le bélier donné en échange préfigurait l’Agneau de Dieu offert en sacrifice pour nous ; et le buisson auquel le bélier était attaché contenait le mystère de l’image de la Croix ; c’est pourquoi ce buisson fut appelé Sabek, c’est-à-dire le buisson du pardon, tout comme la Croix est le bois du salut »[1].

 

Frères et sœurs bien-aimés,

Revenir à Dieu par le repentir, dès lors que nous reconnaissons nos péchés, nous procure le pardon qui vient d’En-haut. Or le pardon que le Père céleste, devant notre repentir, nous octroie dans son amour est la première manifestation de notre résurrection, apportée en offrande par le nouvel Adam, Jésus Christ, son Fils Unique. Le péché nous conduit à la mort spirituelle, mort qui ne trouve sa guérison que par notre repentir et le pardon que Dieu nous alloue. Le Fils de Dieu nous ressuscite intérieurement par le pardon que, crucifié, Il implore pour nous du Père céleste : Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ! (Lc 23, 34), et qu’après la Résurrection Il donne à ses Apôtres afin qu’à leur tour ils puissent pardonner et remettre les péchés de ceux qui viennent à Lui. Recevez l’Esprit Saint – dit le Christ à ses Disciples, entrant au milieu d’eux par les portes closes – ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés, et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus (Jn 20, 22-23).

C’est une succession de guérisons et résurrections des meurtrissures et de la mort intérieures que le Christ opère en nos vies à travers le sacrement de la confession, dans le mystère duquel son pardon est opérant et fructueux. Il est également à l’œuvre à travers les bienfaits déversés sur nous depuis la Source vivifiante de son flanc. Découvrant son côté à Thomas, le Seigneur nous révèle le sens de son sacrifice sur la Croix : la manifestation et le déploiement de l’amour du Père céleste pour l’homme, amour qui nous procure pour victuailles le Fruit des fruits : le breuvage de la Résurrection qui jaillit du côté transpercé pour l’éternité, dont nous sommes assouvis. De cette source que fait jaillir pour nous le Christ Seigneur, sa Vie s’écoule vers nous pour l’éternité, dans l’Église, où Il se fait notre nourriture et breuvage, Il se fait pour nous pardon, résurrection et vie éternelle. La nature humaine, assumée par le Christ, devient alors pascale, car par elle, l’homme tout entier, l’Adam total, passe de la mort à la vie, de l’ignorance à la connaissance, du péché à la sainteté.

Le Christ, notre paix, établit son Royaume au pied de sa Croix. De son flanc transpercé, en témoignage de sa mort sur la Croix, sortiront de l’eau et du sang, comme pour préfigurer l’entrée et le séjour dans le Royaume (le Baptême et l’Eucharistie), portes par où l’on entre et demeure à l’intérieur, guidé par l’Esprit Saint. L’eau représente le Baptême, le sang l’Eucharistie, nourriture du peuple nouveau entré dans l’arche de son Royaume incorruptible – son Église. Le Christ Lui-même se donne, dans l’Eucharistie, en nourriture et breuvage impérissables. « Et si les rois de la terre cherchent des compagnons prêts à aller à la mort pour eux, voici, le Seigneur s’est donné Lui-même à la mort pour nous... »[2] Ce nouveau Royaume qu’Il place sous nos yeux a pour toute lumière sa Résurrection même d’entre les morts. Il restera à jamais son Soleil, que personne ni rien ne saurait obscurcir, hormis les choix que nous, les hommes, faisons pour L’éloigner de nos vies. Dans son Royaume, Royaume de la Résurrection et de la Vie, Il est le Soleil de justice qui embrase et revigore par son amour, jusqu’à la fin des temps, toute personne qui vient ou revient vers Lui.

 

Bien-aimés,

La croix de la vieillesse nous est bien pesante, à nous qui sommes des êtres avides de communion, lourdeur qui est accrue par la solitude que nous endurons lorsque nous sommes oubliés de tous, y compris de nos propres enfants. L’Église fait ressortir, cette année plus que jamais, un état de fait où beaucoup d’entre nous se reconnaîtront : l’oubli de nos parents, de nos aînés. Nombre d’entre nous, demeurant à distance, encourons le risque de tomber dans l’oubli de nos aînés et de ne leur point accorder l’attention qui leur est due ; et ce fait engendre une profonde douleur intérieure, venant alourdir les multiples infirmités physiques auxquelles ils sont confrontés et avec lesquelles ils doivent apprendre à vivre. Seul leur départ de ce monde nous fait réaliser comme ils nous manquent et nous font déplorer l’erreur de les avoir délaissés. Parfois, nous ne savons pas même que faire pour leur venir en aide. Ils prétendent, dans leur humble délicatesse, n’avoir besoin de rien, qu’il n’est pas à propos de nous faire du souci pour eux, que Dieu les a comblés de tout le nécessaire. Or aussi plausible que cela paraisse, notre attention et notre gratitude à leur égard sont à l’évidence, sinon négligeables, du moins parcimonieuses. Le Seigneur nous exhorte à la reconnaissance envers ceux qui par la grâce de Dieu nous mirent au monde et eurent soin de nous élever, plaçant cela comme une composante inhérente à cette nature humaine qu’Il modela. C’est ainsi que l’un des dix Commandements que Dieu a donnés est relatif à la gratitude que l’homme se doit d’avoir envers ses géniteurs : Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que le Seigneur ton Dieu te donne (Exode 20, 12).

Conjointement à cela, l’Église arbore particulièrement cette année ceux qui, hymnographes ou chantres de l’Église, eurent et continuent d’avoir soin de la vérité de la foi dont la beauté est transposée en des hymnes liturgiques, donnant splendeur et unicité à la vraie foi que nous confessons. Il nous revient de les suivre avec persévérance, sinon dans les compositions, du moins dans le maintien et la perpétuation de la Tradition authentique. Voilà qui représente pour nous une exhortation à nous souvenir de la beauté de la Maison de Dieu et à lui accorder davantage de valeur, elle qui est empreinte de la splendeur du témoignage de foi formulé en des hymnes séraphiques à la gloire de Celui qui nous a laissé son Église en héritage. En ces jours solennels, il nous est donné de goûter et de savourer la magnificence de l’expression des vérités de la foi à travers les hymnes liturgiques de la Passion et de la Résurrection du Christ, uniques en leur genre, cœur de l’expression liturgique de notre foi orthodoxe.

 

Frères et sœurs dans le Seigneur,

N’ignorant point que nombre de nos frères chrétiens endurent guerres, famines et épidémies, il nous revient, à nous que le Seigneur a comblés d’innombrables grâces, non seulement d’intercéder auprès de Dieu en leur faveur, mais également de leur venir en aide. Point n’est besoin de courir par monts et par vaux pour trouver l’indigent qui, âme et corps, a besoin de nos soins. Il suffit pour cela de bien ouvrir les yeux autour de nous pour nous ruer au secours de notre frère, nous qui sommes fils du Ressuscité et héritiers du commandement d’aimer notre prochain. Souvenons-nous que « telle est la sagesse de Dieu et sa puissance : vaincre par la faiblesse, s’élever par l’humilité, être fortuné et s’enrichir par la pauvreté »[3], nous efforçant de Le suivre en toute chose.

En ce saint Jour pascal, il nous est confié que la mort n’a plus de pouvoir sur nous, qu’elle est vaincue à jamais ; et de même que le Christ-Seigneur est ressuscité, Il nous a également inondés de sa Résurrection par notre baptême, au cours duquel nous L’avons revêtu ; Il s’est fait en effet Lui-même notre Tunique nouvelle, notre Vie, notre Trésor de grand prix.

Que la Résurrection de notre Seigneur vous submerge de lumière et d’allégresse.

 

Le Christ est ressuscité !

 

Votre serviteur et intercesseur auprès du Ressuscité,

 

                                                                                       

† Joseph,

Archevêque d’Europe Occidentale

et Métropolite d’Europe Occidentale et Méridionale

Pâque 2023




[1] Saint Grégoire Palamas in Sf. Grigorie Palama, Omilii I, Éd. Anastasia 2004, p.150.

[2] Ibid., p. 157.

[3] Ibid., p.163.

14 Avril 2023

 

jeudi 30 mars 2023

 

VIVRE ET SE SOUVENIR DE LA MORT. COMMENT LE SOUVENIR DE LA MORT AIDE-T-IL DANS LA VIE SPIRITUELLE ?

Archiprêtre Andrei Gavrilenko

(Traduction Google)

Maintenant, nous devons apprendre à vivre et à distinguer entre ce qui est important et ce qui est secondaire. Maintenant la différence entre le mortel et l'immortel, le corruptible et l'incorruptible est devenue urgent.

    


La propriété, les habitudes et le mode de vie, tout cela a disparu. La vérité nue demeure : nous sommes mortels, mais nous voulons vraiment vivre. Je me souviens d'une phrase célèbre de l'écrivain Mikhaïl Boulgakov, originaire de Kiev : « Certes, nous sommes mortels, mais c'est la moitié du problème. La mauvaise nouvelle, c'est que parfois nous mourons subitement. Pendant la guerre, ce « parfois » devient une règle et réveille les chrétiens endormis : « Je dois toujours avoir le souvenir de la mort… » Comme le tonnerre, les paroles de l'Écriture reviennent à notre mémoire : Souviens-toi de la fin, et tu ne feras jamais mal (Sir. 7:36).

samedi 11 mars 2023


Bien aimés en Christ, suite à la tempête Larisa, un des deux cyprès du jardin a été arraché. 
Nous allons cet après-midi faire le maximum afin de dégager l'entrée de la chapelle afin de pouvoir rendre grâce à Dieu demain lors de la Divine liturgie. 
Avec vos saintes prières. 
P.Gontran 









 

samedi 4 mars 2023

 

Le Synodikon de

l’orthodoxie

Traduite par Jean Gouillard

Paru dans « Travaux et Mémoires - 2 »

Editions E. de Boccard, Paris 1967

 

Action de grâces anniversaire, due à Dieu le jour où nous avons

recouvré l'Église de Dieu, avec la proclamation des dogmes de la religion et la déroute des impiétés de la malice.

lundi 13 février 2023

 

Hétérodoxes : 

comment se comporter avec eux






1/Le bienheureux père Seraphim (Rose) de Platina

Quelques années avant de mourir, p. Seraphim reçu une lettre d'une Afro-américfaine qui, étant catéchumène apprenant l'Orthodoxie, était en lutte face à l'attitude peu charitable dont faisaient preuve certains Chrétiens Orthodoxes vis à vis de ceux qui sont hors de l'Église, une attitude qui lui rappelait comment son propre peuple avait été traité. "Je suis très troublée", disait-elle, "de voir comment ces Orthodoxes regardent ce que le monde appelerait les Chrétiens Occidentaux, c-à-d les Protestants et les Catholiques-Romains. J'ai lu nombre d'articles par nombre d'auteurs Orthodoxes, et quelques uns utilisent des termes tels que 'papistes', etc, ce que je trouve très troublant et offensant. Je les trouve offensants car étant d'une race qui a été victime de nombre de sobriquets peu amènes, je ne voudrais pas moi-même utiliser ces méthodes. Même 'hérétique' me perturbe.

 

 


Le travail qui vous est proposé ce soir dans le cadre de cette soirée, de la semaine de l’Unité des Chrétiens est une tentative maladroite de relire une des page les plus sombre de l’histoire de notre XX siècle. Nous ne sommes pas des historiens, et ça et la de grossières erreurs, des approximations ce seront immanquablement glissés, et nous vous prions de bien vouloir nous pardonner.                                                        Cannes 2018

 


Jamais, dans l’histoire de l’Eglise Universelle, une persécution ne fut aussi importante, étendue dans l’espace et le temps et ininterrompue que celle qui sévit en URSS au XXe siècle. Les persécutions des trois premiers siècles de la chrétienté avaient un caractère local et ne duraient que quelques années. Même la persécution la plus terrible, sous Dioclétien et ses successeurs(303), n’aura duré que 8 ans.

 

Parole de consolation


PAROLE  DU MÉTROPOLITE SÉRAPHIM



" Veillez et priez,

pour ne pas tomber

dans la tentation " Math 26-41

 

Dans un monde agité et de plus en plus incertain, plein de   contradictions et de tentations, qui a perdu tout repère moral, dans un monde pollué et menacé de catastrophes naturelles, tel que le monde où nous vivons, rien n'est plus nécessaire et plus utile à l'homme que la prière. La prière qui, elle seule., est un remède contre tout mal, à commencer par les dépressions et les maladies psychiques ; qui, elle seule, maintient l'équilibre spirituel et donne à l'homme du courage dans la lutte avec les difficultés de la vie, et plus que tout, la joie de vivre. Et pourtant, la prière est la plus négligée, soit par manque de temps, soit par trop peu d'intérêt pour les choses spirituelles, soit par indifférence ou par oubli. Ainsi, l'homme se prive lui-même du plus solide support de sa vie.

Je pense que le premier rôle de la prière, par lequel nous nous rapprochons de la ressemblance avec Dieu, c'est la patience. La patience dans les afflictions et les souffrances, la patience dans la relation avec nos semblables ou, autrement dit, la patience à porter quotidiennement notre croix. Mais une patience toujours jointe à la confiance inébranlable que la victoire nous appartient, à nous qui prions avec insistance, même si nous devons l'attendre pendant longtemps et même si la victoire peut apparaître comme une faiblesse ou comme une défaite.

 La victoire appartient toujours à Dieu et à ceux qui sont unis à Lui par la prière. N'oublions pas que Dieu est << longanime et plein de miséricorde ,' (Ps. 103, 8) et que la mort du Sauveur sur la croix est apparue aux yeux des foules comme la plus grande faiblesse et défaite. Mais c'est justement de cette défaite qu'est jaillie la victoire ! Dans la patience avec confiance et même avec sérénité, à travers les douleurs et les chagrins de la vie se cache, au fond, la grande puissance de Dieu., qui œuvre d'une manière miraculeuse, transformant petit à petit notre cœur et la manière de comprendre la vie et ses événements.

 La prière est l'expression de l'amour. Elle signifie notre intimité avec Dieu. l'expression de l'amour la prière prouve aussi la mesure de notre amour envers Dieu : nous aimons Dieu dans la mesure ou nous prions. Mais nous faisons tous l'expérience du fait qu'il n'est pas facile de prier, et donc qu'il n est pas facile d'aimer Dieu << de tout son cœur, de toute son âme et de tout son esprit >> (Math 22,37). Pourquoi ? Parce que notre cœur est divisé. Il est attiré par des amours différents et contradictoires : d'un côté par l'amour de Dieu et l'amour chaste des hommes, et d'un autre côté par l'amour des plaisirs et des choses de ce monde. Le faux amour, qui n'est pas de Dieu, mais du monde, est appelé par le Saint Évangéliste Jean, convoitise : .< la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l'orgueil de la vie >' (1 Jean 2, 16). C'est pourquoi le cœur ne peut pas être entier dans la prière. Il est plus 1à où se trouve notre trésor. << Là où se trouve ton trésor là aussi se trouve ton cœur >, dit le Sauveur (Math 6,21). C'est pourquoi il est nécessaire de faire l'effort de prier avec l'attention concentrée dans le cœur. Et l'esprit, qui est une énergie du cœur, doit être forcé d'arrêter sa dispersion pour revenir .. chez lui, dans le cœur. Pendant la prière nous devons enfermer notre esprit dans les paroles prononcées ou écoutées et concentrer notre attention dans le cœur, or) se trouve la grâce, Lorsque nous prions <<avec l'esprit dans le cœur>>, comme disent les Pères, alors nous sentirons une chaleur autour du cœur et une joie particulière à prier.

 Aux degrés les plus hauts de la prière nous allons acquérir << un cœur compatissant >, à savoir un cœur qui s'enflamme de l'amour de Dieu et de tous les hommes, que nous allons sentir comme faisant partie de nous mêmes et envers qui, bien sûr, nous allons nous comporter avec le plus de délicatesse possible, comme envers nos propres membres (Éphés. 4,25). C'est ainsi que se réalise l'union de l'humanité tout entière, qui est une union des cœurs, chacun portant dans son cœur tous ses frères dans l'humanité.

 Le Saint Apôtre Paul nous exhorte à prier sans cesse (I Thess. 5,17).La mesure de la prière est donc la prière ininterrompue, qui est un passage de la prière active, faite avec un effort de concentration dans le cœur, à l'état de prière, qui signifie vivre en permanence la présence et l'œuvre de Dieu en nous. La prière comme état est le don du Saint Esprit. Elle n a plus besoin de paroles spéciales pour s'exprimer, parce que toute parole et tout acte deviennent prière.

 Mais pour arriver à un tel état nous avons besoin de beaucoup de prière, que nous devons faire avec effort à la maison, pendant le voyage, en tout temps et en tout lieu. << Lorsque tu te souviens de Dieu, prie, pour qu'Il Se souvienne Lui-même de toi lorsque tu l'oublieras >, dit Saint Marc l'Ascète ( IV siècle). Ceci signifie que, à côté de notre programme quotidien de prière du matin et du soir, avant et après le repas, nous devons penser à Dieu le plus souvent possible, en utilisant des prières courtes comme .. Seigneur, viens à mon secours >>, .< Seigneur fais-moi miséricorde >>, << Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur >... que nous devons répéter sans cesse, pour que l'esprit ait toujours une sainte occupation, qui lui évitera beaucoup de tentations.

 La prière privée, particulière, accompagnée de jeûne et de bonnes actions, comme d'une vie chaste, s'accomplit dans la prière de l'Église, par la participation à la Divine Liturgie et la communion avec le Corps et le Sang du Seigneur.

 Que le bon Dieu vous bénisse et vous donne du zèle et de l'amour pour la prière et pour toute chose agréable à Lui et aux hommes !

 

 Le Métropolite Séraphin