ANCIEN DIONYSIOS :
L'ennemi intérieur
Il y a quelques années j'étais abonné à une revue américaine, "What is Enlightment", (dirigée par l'enseignant spirituel très actif et musicien de jazz Andrew Cohen) qui m'intéressait par sa recherche spirituelle (un écho de mes recherches antérieures) à laquelle je demeurais attentif malgré l'engagement de toutes les composantes de mon être dans l'Orthodoxie... et quelle ne fut pas ma surprise, mon heureuse surprise, d'y trouver cette interview d'un moine orthodoxe (!) Père Dionysios. C'est comme si le Ciel, une fois de plus, me signalait que mon cheminement antérieur - dont je conservais encore le souvenir vivant - était semé de cailloux lumineux, et que mon engagement dans l'Orthodoxie, loin de restreindre mon champ d'investigation de Petit Poucet cherchant à retrouver sa maison, était bien dans la cohérence, la richesse et la plénitude de mon désir spirituel quoi qu'aient pu en penser d'anciens compagnons de pélerinage... Je ne m'étais pas trompé ! J'avais traduit sur mes cahiers une partie de cette interview mais maintenant je me suis décidé à tout traduire en voici donc une première partie.
"What is
Enlightenment Magazine"
Entretien
réalisé par Craig Hamilton
"Né en 1950 et ayant grandi dans une petite ville dans le
nord de la Grèce, il était clair dès le début que Père Dionysios ne voulait pas
élire domicile dans le monde. Issu d'une famille religieuse avec des ancêtres
dans le sacerdoce, il a quitté la maison à dix-sept ans, pour poursuivre sa
passion pour l'esprit au monastère historique de la Grande-Météore au sommet
d'une falaise du centre de la Grèce. C'est là qu'il a rencontré son père
spirituel, un Ancien grandement vénéré, l’archimandrite Aemilianos, et a reçu
la tonsure dans la vie du renoncement. Lorsque plusieurs années plus tard,
l'industrie du tourisme grec s’est imposée sur l'ensemble du complexe antique
des Météores, l’Ancien Aemilianos et son groupe de jeunes moines s’est
délocalisé pour un monastère perdu sur le Mont Athos et a commencé, avec une
poignée d'autres nouvelles fraternités, à revivifier l’ancien havre monastique
en déclin avec leur zèle pour la vie sainte.
Ma première rencontre avec l'archimandrite Dionysios est
survenue, peut-être ironiquement, par e-mail. Ironique parce que, malgré les
moyens résolument modernes de sa communication, dès sa réception, je me suis
senti comme transporté un millier d'années en arrière à une époque où l'art
épistolaire était une forme vénérée et étudiée du discours spirituel. «M.
Hamilton, cher dans le Seigneur», ainsi a commencé la lettre, «Réjouissez-vous
dans le Seigneur. Cela a été un grand honneur de recevoir votre e-mail du 11
Septembre, surtout après la recommandation de notre respecté, ami commun, dans
mon cas depuis longtemps, le très sage Père Basile Pennington. S'il vous plaît
pardonnez-moi, depuis le jour de réception de votre e-mail jusqu'à ce jour j'ai
été absent... je serai en Grèce, au Saint Monastère de l'Exaltation de la
Sainte-Croix... et vous y attendrai pour vous y offrir l'hospitalité pour aussi
longtemps que vous le souhaitez, nous pourrons aussi y discuter de toutes les
questions dont vous me parlez dans votre lettre. " Après avoir écrit au
célèbre Ancien chrétien orthodoxe pour demander à la fois une interview pour
notre magazine et des conseils sur notre prochain pèlerinage au Mont Athos, la
légendaire «Sainte Montagne», cœur du monachisme orthodoxe, j'ai eu le plaisir
de recevoir cette réponse chaleureuse et généreuse. Après une longue liste de
suggestions pour mon voyage, l'Ancien a ajouté quelques mots gentils de respect
et d'estime et a conclu par ce qui suit: «Mon âme frémit de crainte que vous ne
receviez pas ma réponse à temps."
J'avais pu lire dans les textes orthodoxes l'humilité profonde
qui émane de beaucoup de saints anciens - des hommes dont on dit que la vie de
profonde prière, de contemplation et d'ascèse a retranché d'eux mêmes les plus
petites graines de préoccupation de soi. Mais quoi qu'il en soit, avec toutes mes
recherches dans les écrits, je ne m'attendais pas du tout à recevoir un tel
e-mail. Lorsque j'ai commencé à taper ma réponse, j'ai eu sans aucun doute le
sentiment, même à travers le pipeline de fibre optique, que l'homme que j'avais
rencontré n'était pas un être humain ordinaire..."
"Depuis le début de nos recherches concernant ce
problème, l'idée de parler avec un Ancien orthodoxe à propos de l'ego était
quelque chose qui nous attirait tout en nous laissant perplexes. Car même si
l'Orthodoxie est une tradition dans laquelle aucun de nous ne pouvait prétendre
avoir la moindre compétence, nous avions la conviction que quand il s'agit de
définir l'ennemi du cheminement spirituel, les chrétiens orthodoxes sont sans
doute uniques en leur genre. Pour cette antique tradition mystique du
christianisme, dont l'Eglise catholique romaine s’est séparée en 1054, la
purification totale de la personnalité humaine de l'égotisme, de l'égoïsme et
tout ce qui entrave sa capacité à réfléchir la Lumière de Dieu est et a toujours
été le premier et l'ultime but de la vie spirituelle. Dans les livres saints
tels que « L'échelle Sainte » de St Jean Climaque et la
« Philocalie » (littéralement «l'amour du beau et du bon»), les
Pères orthodoxes dès le troisième siècle écrivirent avec passion et précision
sur le sanglant «combat spirituel», dans lequel
doit désirer s'engager l’aspirant sincère si, il ou elle, veut avoir
le moindre espoir de vaincre les «démons» au coeur de ce combat sans relâche,
avec des tactiques de plus nouvelles et créatives.
Dans l'un des innombrables passages de la Philocalie, le
moine du désert du quatrième siècle Saint Jean Cassien écrit: «Il est difficile
de lutter contre [L’ego], car il a de nombreuses formes et apparaît dans toutes
nos activités... Quand il ne peut séduire un homme avec des
vêtements extravagants, il essaie de le tenter par des moyens minables. Quand
il ne peut le flatter avec l’honneur, il le fait enfler en lui faisant
supporter ce qui semble être le déshonneur. Quand il ne peut le persuader de se
sentir fier de sa démonstration d'éloquence, il l’attire par le silence en lui
donnant à penser qu'il a atteint la quiétude.... Bref, chaque tâche, chaque
activité, donne à ce démon malicieux une occasion de lutte. "
"L'ennemi
intérieur, l'Ego"
"Bien que le mot «ego» lui-même n'apparaisse que dans des
traductions et des commentaires plus contemporains, même à travers les textes
orthodoxes les plus anciens, il y a d'innombrables références aux aléas de
l'amour-propre, de l'estime de soi et le plus "sinistre des démons",
l'orgueil. Considéré par les chrétiens comme le péché qui non seulement a fait
chuter Lucifer, l'ange de Dieu, mais qui a également conduit Adam et Eve à être
exilés du paradis sur terre, l'orgueil est considéré à des degrés divers comme
«la mère de tous les maux" et "la descendance du diable." Il est
aussi universellement considéré comme le plus destructeur et le plus puissant
adversaire sur le chemin spirituel. Comme saint Jean Cassien l’écrit : «Tout
comme un fléau mortel détruit non seulement un membre du corps, mais l'ensemble
de celui-ci, ainsi l'orgueil corrompt l'âme tout entière,et pas seulement une
partie de celle-ci.... Lorsque le vice de l'orgueil est devenu le maître de
notre âme misérable, il agit comme un tyran implacable qui a pris le contrôle
d'une grande ville, et il la détruit complètement, la rasant jusqu’à ses
fondements. "
Pour lutter contre l'insidieux ego si déterminé à porter
atteinte à notre progrès spirituel de l'intérieur, les moines et les
religieuses de l'Orthodoxie chrétienne suivent une règle stricte de discipline
spirituelle, comprenant la prière contemplative silencieuse, l'étude
spirituelle, les offices en groupe et des ascèses qui peuvent être extrêmes.
Dans la conviction qu’une vie d’auto-limitation et d’accueil de la souffrance
est idéale, ces célibataires en robe noire se privent régulièrement de
nourriture, de boisson et de sommeil pendant de longues périodes, afin de se
purifier des «passions du monde» et se rapprocher de Dieu.
Dans le calendrier orthodoxe, nous apprendrons que la moitié
des jours de l'année sont des jours de jeûne ! Et à la lecture de la
description du rigoureux programme monastique quotidien, toujours largement
suivi dans les monastères orthodoxes, j'ai été stupéfait d'apprendre l’habitude
des moines de la prière solitaire, du travail et des offices qui
commencent à minuit et n'ont souvent pas de fin jusqu'à dix ou onze
heures le lendemain soir. Comme j'ai continué à examiner le calendrier
pour essayer de comprendre quand ils dormaient, j'ai été informé par un père
qu'il n'est, en effet, pas rare que les moines ne dorment jamais plus d'une ou
deux heures par nuit.
Et puis
il ya les « vrais »ascètes. . . .
Dans des grottes froides et nues, en haut des pentes du mont
Athos (vaste péninsule accidentée entièrement consacrée à la vie monastique),
des ermites, pendant des décennies dans la prière solitaire, ne subsistant
souvent que d’"un peu de pain sec et d'eau." Dans cette antique
tradition érémitique, datant des premiers Pères du désert qui, au troisième siècle
ont abandonné le monde pour vivre la vie solitaire, les pratiques ascétiques
sont parfois poussées à l'extrême rivalisant avec les yogis les plus austères
de l'Inde [...]
Mais, comme il nous serait raconté encore et encore, l'ascèse
pratiquée par les chrétiens orthodoxes n'est pas de l'ascétisme pour lui-même,
à des fins de mortification et d’expiation des péchés, mais une ascèse
(ασκήσεις =exercices en grec) en vue la poursuite d'une fin divine très
précise, dont la réalisation est connue sous le nom de «divinisation».
Contrairement au christianisme occidental, qui, en vertu de la doctrine du
péché originel tend à souligner la fragilité inhérente à l'humanité et son
imperfection coupable, les enseignements orthodoxes soutiennent que ce n'est
pas seulement possible, mais essentiel pour l'être humain d’accéder à une
parfaite métamorphose, rayonnante des énergies divines. Citant les paroles et
l'exemple de Jésus-Christ qui a dit:
«Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait», les
moines orthodoxes aspirent à se purifier de toute trace d'ego et, ce faisant, à
devenir un réceptacle immaculé de la gloire et des grâces de Dieu dans ce
monde. Pour preuve que cette réalisation est possible – une aspiration
considérée comme le seul objectif de la vie humaine et la vie même de toute
aspiration orthodoxe – une aspiration orthodoxe toujours égale à elle-même :
leur héritage de deux mille ans de saints, une lignée de saints hommes et de
femmes, ininterrompue depuis le temps des apôtres.
En effet, dans notre propre exploration de la mystique
orthodoxe au sujet de cette question, ce qui avait attiré notre imaginaire
collectif le plus puissamment a été la conviction que, parmi tant de ceux avec
qui nous nous sommes entretenus, il y a en fait des hommes et des femmes vivant
aujourd'hui une vie de la même envergure spirituelle que les maîtres «
Théophores » (= porteurs de Dieu) de l’Antiquité dont la vie orne les
Écritures. C’est avec enthousiasme que nous avons pu parler avec un tel maître,
semblable à ceux qui avaient suscité notre recherche d’envergure pour les
anciens orthodoxes illuminés, une recherche qui a fini par nous conduire à
l'archimandrite Dionysios."
ANCIEN DIONYSIOS :"Quand nous tuons l'amour, le résultat
est l'ego"
"WIE : Qu'est-ce que l'ego?
Archimandrite Dionysios: Quand Satan, qui fut le premier
et le plus élevé des anges, détourna les yeux de Dieu et tourna son attention
vers lui-même, là nous avons eu le premier germe de l'ego. Il tenait ses yeux
spirituels de la vision de la Sainte Trinité, de la vision du Seigneur, et il
se regarda lui-même et se mit à réfléchir sur lui-même. Et il dit: «Je veux
mettre mon trône à la haute place, et être comme lui." A ce moment a
commencé l'histoire, la réalité et l'existence de l'ego, qui n'est en fait pas
une réalité, mais le refus de la réalité. L’Ego est la fleur qui sort de la
mort de l'amour. Quand nous tuons l'amour, le résultat est l'ego.
WIE : Quel est le caractère de l'ego? Comment se
manifeste-t-il dans un être humain?
AD: Lorsque nous n'avons pas confiance. L’Ego naît quand nous
ne faisons pas confiance aux autres. Lorsque nous avons peur des autres, quand
nous avons besoin d'armes à feu contre les autres, alors nous avons besoin d'un
ego parce que nous sommes dans la mauvaise direction de la vie. Nous ne pensons
qu'à nous-mêmes, et nous ne voyons que notre ego. Mais quand nous voyons les
uns les autres, quand nous avons confiance les uns dans les autres, il n'y a
pas besoin d’ego, pas raison justifiant un ego, pas de possibilité pour
l’existence d’un ego.
WIE: Alors, dans la façon dont vous en parlez ensuite,
l'ego est l'insistance sur notre séparation, notre indépendance?
AD: Oui, sur notre solitude. Notre besoin d'être seul, d'avoir
notre propre façon de penser qui nous satisfait et maintient notre personnalité
dans le mauvais sens.
WIE : Nous mettre en avant et avant tout ?
AD: Oui. Et le Christ a dit: «les derniers seront les
premiers. » Parce que quand vous voulez être le dernier et que vous choisissez
la dernière place, alors seulement vous pouvez appeler les autres vos amis.
WIE : L'ego, ce sentiment d'amour-propre dont vous
avez parlé, est souvent décrit dans la Philocalie et d’autres écrits des
mystiques chrétiens comme le principal ennemi avec lequel l'aspirant spirituel
doit lutter dans sa quête de l'union avec Dieu. Pourquoi l'ego est considéré
comme un adversaire si redoutable sur le chemin?
AD: Il est un ennemi puissant, car il est l'ennemi à
l’intérieur de nous. Nous sommes ennemis de nous-mêmes, comme Adam et Eve au
paradis. Bien sûr, le serpent a parlé à Eve. Mais elle aurait pu l’éviter. Le
serpent lui dit: «Le Seigneur t’a menti, mais si elle avait fait confiance au
Seigneur, elle n'aurait pas commencé à parler au serpent. Et Adam, lui aussi, a
perdu son rapport au Seigneur et est resté avec son ego. Et les deux egos ont
travaillé ensemble, Adam et Eve.
Le véritable ennemi est l'ego. Il est l'ennemi parce qu'il est
contre l'amour. Quand je me regarde, je n'aime pas les autres. Quand je veux
accaparer pour moi ce qui est à toi, je deviens le meurtrier de mon frère,
comme Caïn a tué Abel. Quand je veux me satisfaire, cette satisfaction est
acquise au détriment de la liberté de l'autre. Ensuite, mon ego devient mon
seigneur, mon dieu, et il n'y a pas plus forte tentation que celle-là. Parce
que pour nous, cet ego peut apparaître comme un diamant. Il a l’éclat de l'or.
Mais tout ce qui brille n'est pas or. L'ego est simplement comme un feu sans
lumière, un feu sans chaleur, un feu sans vie. Il semble que cela ait de
nombreux côtés et de nombreuses possibilités - mais quelle est cette
possibilité? Qu'est-ce que l'ego? Seulement les moyens par lesquels je me
protège comme si j'étais dans une bataille, comme si toute autre personne était
mon ennemi, et comme si la seule chose qui m'intéressait, c'était de gagner la
victoire."
ANCIEN DIONYSIOS : "Le plus gros problème pour l'humanité
est en chaque personne, pas en dehors"
WIE: Il a été dit par certains des plus grands luminaires
spirituels que quand on prend le chemin spirituel pour de bon, on se retrouve
en face de l'ego d'une manière que l'on n'aurait jamais pu imaginer auparavant.
En décrivant leurs rencontres avec l'ego, de nombreux saints l’ont caractérisé
comme une force presque diabolique au sein qui ne veut pas de la vie
spirituelle, qui ne veut pas Dieu, mais qui veut faire tout ce qui peut faire
obstacle à notre illumination, et porter atteinte à notre ferme résolution de
rester sur le chemin.
AD Saint Paul écrit magnifiquement sur cet événement,
cette lutte à l'intérieur du cœur humain. Il dit en substance : "Il y a
une autre loi en moi me dit de refuser la volonté de Dieu, de faire des choses
contre Lui, de refuser la grâce. Elle essaie de me retenir dans mon passé, dans
mon ancienne vie, pour me faire demeurer loin du Seigneur, pour m'empêcher de
suivre le Seigneur." C'est pourquoi j'ai dit que le plus gros problème
pour l'humanité est en chaque personne, pas en dehors. Pour cela nous avons
besoin de pères spirituels. Pour cela nous avons besoin de médecins spirituels.
Nous avons besoin de la chirurgie, nous avons besoin d'une opération; nous
avons besoin que quelque chose soit retranché dans notre cœur.
Nous ne comprenons pas que cet ennemi que nous avons en nous
n'est pas notre moi, ce n'est pas notre personnalité. C'est seulement une
tentation. C'est la semence du problème de l'ego. Nous unissons notre
personnalité, qui est un événement sans prix, avec nos fautes. Nous confondons
notre personnalité avec notre péché, nous marions ces deux choses, et nous
avons une mauvaise impression de ce que nous sommes. Nous ne savons pas ce que
nous sommes, et nous avons besoin de quelqu'un pour nous montrer qui nous sommes,
nous avons besoin de quelqu'un pour nous ouvrir les yeux afin que nous
puissions au moins voir nos ténèbres.
Il y a un mystique, le plus grand des mystiques, Saint
Grégoire Palamas. Pendant trente ans, il n’a eu que cette seule prière:
«Éclaire mes ténèbres. Éclaire mes ténèbres." Il ne nomma pas le nom du
Seigneur, car il ne se sentait pas digne de le nommer. Il n'a destiné cette
prière à personne, mais il a dit cette prière jour et nuit, plus qu’ il
respirait. Parce que tout ce qu'il connaissait en lui-même était ses ténèbres.
Et il parlait à quelqu'un - à qui d'autre ? Au Christ, qui a dit: "Je suis
la Lumière." Mais il ne disait que, «Éclaire mes ténèbres."
WIE: Montre-moi mes fautes?
AD: Ou bien : viens brûler mes ténèbres. Fais du feu en elles
et fais de la lumière en elles. La plus grande chose que nous pouvons faire
dans nos vies, c'est découvrir que par nous-mêmes nous ne sommes rien. Nous
sommes ténèbres. Nous sommes poussière.
Version française de
Maxime le minime
de L'Entretien
réalisé par Craig Hamilton
in
"What is
Enlightenment Magazine")