mercredi 19 novembre 2025

 

Les conseils du père Cléopa

pour une confession sincère


« Ne dites pas en confession que c’est la faute de quelqu’un d’autre, ou que c’est le diable, car alors les démons se moqueront de vous à gorge déployée ! Dites plutôt : « Père, c’est moi le coupable, le péché est le mien, la blessure est la mienne. » 


Bien souvent, lors des confessions, lorsque les frères disaient être aux prises avec des passions charnelles, le père Cléopas leur disait : « La mort, la mort, la mort… le cercueil, la pioche, la houe ! Pensez à la mort et à l’impureté qui se dégage même de la plus belle femme quelques jours après son décès. »

Il disait parfois : « Le cimetière est la faculté des facultés et l'école des écoles. Car, comme le disait saint Jean Chrysostome : "Va au cimetière, ô frère, car là se trouve la plus haute école des âmes, qui nous parle de Dieu !" »

Le père Cléopas disait souvent : « Si nous voulons marcher droit devant Dieu, il nous faut deux murs jusqu'à la mort : un à droite et un à gauche. Quels sont-ils ? Le mur de droite, c'est la crainte de Dieu, et le mur de gauche, c'est la crainte de la mort . »

Le père a également conseillé les frères, leur rappelant les paroles du grand père spirituel Vichentie Malău : « Patience, patience, patience… et quand il vous semble que c’est fini, recommencez : patience, patience, patience… Mais pas jusqu’à la fin, mais jusqu’à la fin. »

Le père Cléopas a également dit que nous devons avoir la conviction que nous commettons des erreurs à chaque instant et qu'il n'y a pas un moment où nous ne courrouçons pas Dieu ; par conséquent, il n'y a pas un moment où nous n'avons pas besoin de son aide.

Sa piété mettait également l'accent sur l'autocondamnation, car il disait : « Ne dites pas en confession que c'est la faute de untel ou que le diable est coupable, car alors les démons se moqueront de vous à gorge déployée ! Mais dites : « Père, c'est moi le coupable, le péché est le mien, la blessure est la mienne. »

Le père Cléopas, lorsqu'il exhortait quelqu'un à faire une confession générale, conseillait d'utiliser un guide de confession. Puis il disait qu'à la fin, il était bon pour le pénitent de dire qu'il avait fait tout ce qui y était écrit. Car s'il ne l'avait pas fait en actes, il l'avait fait en pensée.

( Archimandrite Ioanichie Bălan ,  Le Pateric roumain , Maison d'édition du monastère de Sihăstria, p. 750)