Les
conseils du père Cléopa
pour une
confession sincère
« Ne dites pas en confession que c’est la faute de quelqu’un d’autre, ou que c’est le diable, car alors les démons se moqueront de vous à gorge déployée ! Dites plutôt : « Père, c’est moi le coupable, le péché est le mien, la blessure est la mienne. »
Bien souvent, lors des confessions, lorsque les frères
disaient être aux prises avec des passions charnelles, le père Cléopas leur
disait : « La mort, la mort, la mort… le cercueil, la pioche, la houe ! Pensez
à la mort et à l’impureté qui se dégage même de la plus belle femme quelques
jours après son décès. »
Il disait parfois : « Le cimetière est la faculté des facultés
et l'école des écoles. Car, comme le disait saint
Jean Chrysostome : "Va au cimetière, ô frère, car là se trouve la
plus haute école des âmes, qui nous parle de Dieu !" »
Le
père Cléopas disait souvent : « Si nous voulons marcher
droit devant Dieu, il nous faut deux murs jusqu'à la mort : un à droite et un à
gauche. Quels sont-ils ? Le mur de droite, c'est la crainte de Dieu, et le mur
de gauche, c'est la crainte de la mort . »
Le père a également conseillé les frères, leur rappelant les
paroles du grand père spirituel Vichentie Malău : « Patience, patience,
patience… et quand il vous semble que c’est fini, recommencez : patience,
patience, patience… Mais pas jusqu’à la fin, mais jusqu’à la fin. »
Le père Cléopas a également dit que nous devons avoir la
conviction que nous commettons des erreurs à chaque instant et qu'il n'y a pas
un moment où nous ne courrouçons pas Dieu ; par conséquent, il n'y a pas un
moment où nous n'avons pas besoin de son aide.
Sa piété mettait également l'accent sur l'autocondamnation,
car il disait : « Ne dites pas en confession que c'est la faute de untel
ou que le diable est coupable, car alors les démons se moqueront de vous à
gorge déployée ! Mais dites : « Père, c'est moi le coupable, le péché est le
mien, la blessure est la mienne. »
Le père Cléopas, lorsqu'il exhortait quelqu'un à faire une
confession générale, conseillait d'utiliser un guide de confession. Puis il
disait qu'à la fin, il était bon pour le pénitent de dire qu'il avait fait tout
ce qui y était écrit. Car s'il ne l'avait pas fait en actes, il l'avait fait en
pensée.
( Archimandrite
Ioanichie Bălan , Le Pateric roumain , Maison d'édition du
monastère de Sihăstria, p. 750)