samedi 1 novembre 2025

 

Pourquoi Halloween est-il l’« Anti-Pâques » ?

31 octobre 14:27

Auteur : Archiprêtre Sergiy Uspensky


Halloween est l'antithèse de Pâques. Photo : UOJ

Il s'agit d'un défilé de « masques de l'enfer », de propagande occulte et de culte déguisé du diable. Nous analysons les 5 principaux dangers de cette « fête », du spirituel au psychologique.


Halloween est un jour particulier. Plus qu'une simple fête, c'est la preuve que la part d'ombre de la nature humaine est toujours présente. C'est la démonstration que, le moment venu, les gens sont prêts à se débarrasser des masques de la bienséance et à révéler dans toute sa « beauté » le vrai visage, incontrôlé, de leur âme. 

« Ces masques tombent lorsqu'une personne a le sentiment que tout est permis, qu'il n'y a aucune conséquence. C'est le cas notamment dans les endroits où le gouvernement délègue le droit à la violence à tel ou tel groupe sans contrôle ni restriction. »

Pour l'instant, Halloween est un défilé de « masques de l'enfer », une démonstration en apparence innocente de ce qu'une personne est capable de faire si on lui en laisse l'occasion. Une telle démonstration a une portée à la fois spirituelle et psychologique. En présentant des scènes de violence et des images sanglantes, la personne a pourtant le sentiment d'être en sécurité. Elle-même n'est pas en danger.

La psychologie de la peur : le plaisir de l'invulnérabilité

Lorsque les individus s'exposent à des risques mesurés (par exemple, en faisant des montagnes russes), ils éprouvent des émotions qui leur procurent une sensation de bien-être grâce à la libération de dopamine et d'endorphines. En se confrontant à des situations angoissantes, ils tentent d'appréhender et de maîtriser leurs propres peurs. C'est pourquoi des foules se rassemblaient lors des exécutions publiques. Et c'est pourquoi les gens éprouvent tant d'aversion pour les pauvres et les malades : ils craignent d'être à leur place.

Halloween est une fête qui consiste à briser les tabous liés à la mort, à l'horreur et au côté sombre de la psyché humaine.

« Il s'agit d'un carnaval où les normes sociales sont temporairement abolies et permettent de « bouleverser le monde », libérant ainsi les tensions accumulées. »

Le plaisir de la peur est une sorte de tour de passe-passe cognitif où le corps subit un choc, tandis que l'esprit jouit de sa propre invulnérabilité et du sentiment de soulagement et d'euphorie qui s'ensuit. 

L'antithèse de Pâques 

Toutes les fêtes chrétiennes célèbrent la vie, la victoire sur la mort, la joie et la lumière. Halloween est l'antithèse de Pâques. Toutes ses manifestations concentrent l'attention sur la peur, la mort, le mal, la violence et la laideur sous toutes leurs formes et manifestations.

Cette fête revêt un caractère ouvertement démoniaque, non seulement dans le choix des costumes, mais aussi dans la glorification de la peur et de l'horreur, dans la recherche du plaisir à travers la souffrance.

Comment expliquer aux gens, et surtout aux enseignants, qu'Halloween n'est pas une plaisanterie ? Examinons tous les arguments dans l'ordre.

1/ Désensibilisation à la violence. Une fête centrée sur le sang, la violence, les zombies, les démons et la mort favorise la désensibilisation (diminution de la sensibilité) à la violence et à la souffrance réelles. L'exposition régulière à l'horreur comme divertissement réduit l'aversion naturelle pour la violence et façonne une vision du monde dangereuse.

2/ Distorsion de la perception chez l'enfant. Les enfants, surtout les plus jeunes, ont une frontière floue entre jeu et réalité. Les inciter à représenter le mal et les monstres peut non seulement leur causer de l'anxiété et des cauchemars, mais aussi leur faire croire, à tort, que de tels actes sont socialement acceptables. Ainsi, un enseignant qui encourage ce type de jeu risque, sans le vouloir, de former de futurs criminels. L'idée que les enfants puissent exprimer sans danger les traits associés à leur côté sombre est infondée. Libérer des pulsions destructrices sous couvert de « jeu » contredit clairement le développement de la moralité et de l'empathie chez l'enfant. De plus, de nombreux enfants souffrent de troubles anxieux latents et de stress post-traumatique. Halloween ne peut qu'amplifier leur anxiété et leur détresse émotionnelle.

3/ Danger pour les groupes vulnérables. Le nombre de troubles mentaux augmente dans le monde entier, ce qui est particulièrement préoccupant dans notre pays, où la population subit un stress considérable en raison de la guerre. Chez les personnes souffrant d'anxiété, la symbolique agressive et effrayante d'Halloween (images hallucinatoires, sang, masques) peut déclencher une exacerbation des symptômes ou une augmentation de la paranoïa. Parler d'Halloween comme d'une forme de dissociation collective face aux problèmes et aux peurs réels, offrant un substitut temporaire à l'expérience sous la forme d'une horreur contrôlée, n'est pas tout à fait exact. Bien que cela puisse apporter un soulagement à court terme, l'anxiété réelle resurgira ensuite avec une force encore plus grande.

4/ Réduction des inhibitions sociales. De nombreuses théories sociopsychiatriques ont démontré que la propagande constante de la violence et du déguisement contribue à la réduction des inhibitions sociales et favorise le vandalisme et les actes de hooliganisme à petite échelle.

5/ Pernicieux sur le plan spirituel. Pour les chrétiens, Halloween est avant tout une propagande de l'occultisme et du paganisme. Malgré son aspect commercial moderne, cette fête conserve un lien direct avec le culte païen de Samhain, dédié à la communication avec les esprits déchus et les forces démoniaques. Participer à ces rituels, même ludiques, revient en réalité à vénérer le diable déguisé.

L'essence même de cette fête réside dans la distorsion de l'image de la mort.

« Si pour nous la mort est une transition vers l'éternité et un chemin vers le Christ ressuscité, alors Halloween esthétise et ridiculise la mort, en se concentrant sur l'horreur et la décomposition, ce qui contredit l'espoir de la résurrection ».

L'adoption de symboles maléfiques : porter des costumes représentant des démons, des sorcières ou des symboles occultes est perçu comme une acceptation et une légitimation volontaires, quoique ludiques, des forces du mal dans sa sphère personnelle et culturelle. Cela contrevient au commandement de ne pas se livrer aux œuvres des ténèbres.

Source :  https://spzh.eu/