Au-delà de la crèche :
Noël est la naissance d'une nouvelle humanité
En cette période de fêtes, alors que nous nous affairons à acheter des cadeaux et à célébrer avec nos amis, nos collègues et notre famille, nous devrions faire une pause et nous demander : que célébrons-nous ?
Il s'agirait d'un nouveau-né que les chrétiens considèrent
comme Dieu incarné. Mais s'agit-il simplement de Dieu « apparaissant » dans le
monde ? Est-ce simplement le début de l'œuvre sacrificielle du
Christ ?
Non !
C'est bien plus que ça.
Noël marque le début d'une humanité nouvelle. Dans la
naissance de cet Enfant d'une mère vierge, la nature divine de Dieu s'unit à la
nature humaine, et les énergies divines imprègnent les profondeurs mêmes de
l'expérience humaine.
Pendant très longtemps, l'humanité a peiné à suivre les
enseignements de Dieu. Il nous a donné une Loi. Il a envoyé des prophètes.
Pourtant, il fallait davantage pour accomplir le plan divin.
Au Paradis, Adam et Ève furent créés à l'image de Dieu et
invités à user de leur libre arbitre pour obéir à sa volonté. Ils furent tentés
et échouèrent. Leur choix entraîna une séparation volontaire de l'union divine
dont ils jouissaient. Pour accomplir son plan à leur égard, Dieu les chassa du
Paradis et les revêtit d'une enveloppe charnelle – une vie mortelle et physique
vouée à la mort. Au fil des générations, il devint évident que l'humanité ne
pouvait surmonter seule cette épreuve. Un autre élément était nécessaire à la
guérison et à l'épanouissement complet de ce que signifie porter l'image de
Dieu.
Ce qui était nécessaire, c'était une transformation
intérieure, une restauration de l'union avec Dieu afin que l'énergie divine
puisse à nouveau circuler dans le cœur humain, donnant ainsi la force de
surmonter les passions héritées de cette vie mortelle. Sans cette guérison,
l'humanité demeurait séparée de son Créateur.
Le péché ne pouvait être vaincu par les seuls efforts humains.
L'orgueil a contaminé l'humanité, et plus les hommes tentaient de se sauver
eux-mêmes, plus ils devenaient orgueilleux, se plaçant au centre de la
création. Ils étaient incapables de s'ouvrir humblement à l'amour de leur
Créateur.
C’est là
que toute la signification de l’Incarnation entre en jeu.
L’incarnation du Fils de Dieu, Jésus-Christ, n’était pas
simplement un moyen de s’acquitter d’une dette, ni une simple leçon de vertu.
Il est venu transformer la nature humaine elle-même. L’humanité avait besoin
d’une guérison intérieure. En unissant les natures divine et humaine dans sa
naissance miraculeuse, le Christ a ouvert la voie à toute l’humanité pour
recevoir l’énergie divine, acquérir la force nécessaire pour maîtriser les
passions de notre nature déchue et grandir à l’image de Dieu – à l’image du
Christ lui-même.
Aujourd'hui, grâce à cet événement transformateur, tous les
êtres humains peuvent être unis au Christ par :
-
Une renaissance dans le baptême,
-
La réception du Saint-Esprit dans le cœur,
-
Communier à son Corps et à son Sang,
-
Une vie accompagnée par un clergé ordonné par Lui,
-
Le discipulat* et la coopération avec son Esprit, (Synergia.)
-
Et l'appartenance à son Corps, l'Église,
l'assemblée des fidèles.
Voilà ce que nous sommes vraiment censés célébrer en cette
saison.
Cela n'a rien à voir avec les cadeaux, le Père Noël ou le
consumérisme effréné qui remplit ces semaines de bruit et de distractions.
Réfléchissons plutôt à cet événement majeur : comment cette
transformation nous a bénis, comment le Saint-Esprit nous donne la force de
nous réunir au Christ, et comment, par sa coopération avec ses énergies
divines, il vit désormais en nous, nous préparant à la vie éternelle avec lui
et au retour au Paradis.
*Vivre en disciple du
Christ
Source / orthodox way
of life