PAROLE SUR LA MORT 3/9
CHAPITRE III
: DE L'ÂME APRES SA SÉPARATION D'AVEC LE CORPS
Ce texte est proposé aux chrétiens orthodoxes qui fréquentent régulièrement les offices de l'Eglise ainsi que les sacrements, qui ont une vie de prière intérieure et qui ont un père spirituel chez qui ils se confessent régulièrement. Pour les autres, nous craignons qu'il provoquera chez eux des réactions négatives et pourraient être perturbés dans leur psyché.
Il pourrait-y avoir des passages difficiles qui, probablement, vont heurter la sensibilité de notre entendement humain. Prière de garder à la mémoire la pensée que Christ est venu sauver ceux qui espèrent en Lui, que la vie a jailli du tombeau et le Seigneur nous l'a accordée par le Saint baptême et les sacrements de l'Eglise.
Pour notre édification et notre salut, les saints pères ont exposé les circonstances qui entourent le départ de l'âme du corps. Citons la troisième catéchèse de Saint Théodore le Studite : « Frères ! Resterons-nous toujours ici? Non ! Malheur, frères ! Quel terrible mystère que la mort ! Comme nous devons être vigilants, repentants, raisonnables, et penser qu'aujourd'hui même la mort nous attend, la séparation de l'âme et du corps, la venue des anges, et je ne parle pas de celle des démons. Ces derniers s'approchent de ceux qui se sont laissé entraîner par les passions. Pensez quelles peines et quelles souffrances suscitent leur vue, quand retentit l'ordre : âme, sors ! Pour ceux qui quittent leur corps, les bonnes œuvres et la pureté de conscience sont un grand secours. L'obéissance procure à l'âme beaucoup de hardiesse, l'humilité une grande consolation, les larmes du secours, la patience de l'aide. Les bonnes œuvres chassent les démons, et les adversaires bredouilles laissent la place aux anges qui entraînent l'âme vers le Sauveur. Mais l'âme qui a transformé les passions en habitude et s'est laissée vaincre par le péché est saisie d'effroi. Les démons triomphent et entraînent la maudite vers les souffrances de l'enfer souterrain, vers les ténèbres du tartare ».