Un peu d'histoire...
Monastère Orthodoxe de la Fraternité Saint Michel à Lissac (43) : 21 janvier 2023 :
Journée de Souvenir et de Supplication pour le Salut de la France et de
son Peuple
Pour avoir plus de détails sur l’événement du 21 janvier sur l’execution du Roi Louis XVI , je vous conseille cet excellent article du site du monastère orthodoxe de le Fraternité Saint Michel.
» Dieu, jusqu’ici, se mêlait à l’Histoire par les Rois.
Mais on tue son représentant historique, il n’ y a plus de Roi. Il n’y a pas
plus qu’une apparence de Dieu relégué dans le ciel des principes « .
L’homme révolté, la pléiades de Albert Camus.
Comme chaque année, le 21 du mois de Janvier (selon le
calendrier civil), la Fraternité monastique a célébré dans la prière et la
supplication pour la France et son peuple, la mémoire de l’inique exécution du
Roi Louis-Auguste de France, appelé Louis XVI ; des membres martyrs de sa
famille : Son épouse, ses enfants, sa sœur ainsi que de plus de 200 000 de nos
compatriotes : victimes innocentes, broyés sans aucune pitié par la révolution
française : hommes, femmes, vieillards, enfants et nourrissons.
Spirituellement, culturellement, et dans son inconscient le
plus profond de notre pays ne s’est jamais remit de ce régicide et des
épouvantables fleuves de sang qui ne pouvaient que mécaniquement suivre. Dans
l’univers de Satan, le Sang appelle le Sang, la haine et la déliquescence.
Si notre peuple ne se souvient pas ; si il n’est pas capable
de grandir en se mettant à genoux afin de demander pardon à Dieu et aux
victimes, pour tant de crimes abominables, jamais il ne pourra se reconstruire
sur des bases stables, jamais il ne sera capable de s’unir dans les adversités
et dans les épreuves communes.
Deux principes essentiels de cette reconstruction sont
l’honnête reconnaissance des fautes passées et le retour à une conduite de vie
intègre, en suivant le Saint Évangile de vie …
Une société a bout de souffle comme la nôtre qui s’accroche à
des mirages ne marche pas sur les sentiers de la Vie. Dans le désert qu’elle
s’est volontairement choisie, elle choisit la mort à petit feu.
Un pays ne peut s’édifier sur des marres de sang, sur des
persécutions abjectes justifiées par un orgueil insensées sur la haine de Dieu
et Sa sainte loi, sur le mépris des racines chrétiennes, sur la profanations
des choses saintes, sur le cri de détresse des innocents, des pauvres et des
sans défenses.
Songeons que l’Évangile du Christ est présent depuis le IIe
siècle sur notre sol avec Saint Irénée et les premiers martyrs de Lyon. Dix
neuf siècles de foi chrétienne en France …. Notre peuple est devenu chrétien
par le baptême de Clovis par Saint Remi au cinquième siècle. Il y a plus plus
de 1500 ans de Foi chrétienne en France. Nous sommes porteurs par nos Pères de
cette Foi, nous sommes un maillon de cette chaine presque bimillénaire. Notre
société peut-elle sans dégâts, éjecter avec un misérable mépris, l’héritage
culturelle, spirituelle et psychologique de plus 15 siècles ?
Deux cent trente quatre ans après la proclamation de principes
philanthropiques humains aussi flamboyants dans le style, que creux dans les
effets concrets, la France est-elle en meilleure santé humaine et spirituelle ?
. . . Les gens sont ils plus heureux ? . . . Ont ils sensation que »
Liberté , Egalité , Fraternité » existent en vérité, dans les faits ?. .
. . Les privilèges tant décriés ont-ils vraiment cessé ? Le petit et le
puissant sont-ils traités de la même manière ; ont-ils le même droit que la
justice humaine ? . . . Alors que la Fraternité est chantée sur tout les tons,
ne sommes-nous pas une société de coteries profondément individualiste ou
l’avare et l’envieux se haïssent mutuellement ?
La seule voie possible pour sortir de cet impasse mortifère
est donc la prise de conscience est donc la prise de conscience profonde de ce
que nous sommes devenus comme pays et comme société et le REPENTIR de notre
Peuple devant Dieu :
« Voyez, je place aujourd’hui devant vous, d’un côté, la
vie et le bonheur, de l’autre, la mort et le malheur. Ce que je vous
commande aujourd’hui, c’est d’aimer l’Éternel votre Dieu, de suivre le
chemin qu’il vous trace et d’obéir à ses commandements, ses ordonnances et ses
lois. En faisant cela, vous aurez la vie, vous deviendrez nombreux et vous
serez bénis par l’Éternel votre Dieu dans le pays où vous vous rendez pour en
prendre possession. Mais si votre cœur se détourne de lui, si vous
refusez de lui obéir et si vous vous laissez entraîner à adorer d’autres dieux
et à leur rendre un culte, je vous préviens dès aujourd’hui que vous
périrez à coup sûr. Vous ne vivrez pas longtemps dans le pays au-delà du
Jourdain où vous vous rendez pour en prendre possession. Je prends aujourd’hui
le ciel et la terre à témoins :
je vous offre le choix entre la vie et la mort, entre la bénédiction et la
malédiction. Choisissez donc la vie, afin que vous viviez, vous et vos
descendants. Choisissez d’aimer l’Éternel votre Dieu, de lui obéir et de
lui rester attachés, car c’est lui qui vous fait vivre et qui pourra vous
accorder de passer de nombreux jours dans le pays que l’Éternel a promis a
tes pères. «
Le Tsar Alexandre Ier
En célébrant cette pannychide, nous souhaitons continuer à
faire vivre devant Dieu la prière publique qui fut offerte par le Tsar
Alexandre 1er pour effacer le sacrilège et la souillure de l’odieux assassinat
de Louis XVI et du massacre du peuple français, victime de la révolution. Après
la défaite de Napoléon et l’arrivée des armées de la coalition à Paris, le
Tsar, le 10 avril 1814 fit célébrer en grande pompe, sur la place de la
concorde, le premier office public en mémoire du roi défunt.
Durant cet office furent commémorés le Roi Louis XVI, Marie
Antoinette, le petit Louis XVII et toutes les victimes civiles de la révolution
française. Il fut concélébré de sept prêtres assistés par des chantres de la
chapelle impériale. Le Tsar écrivant à son ami le prince Golitsyne fit par de
sa profonde émotion, durant cet cérémonie : » ce fut pour mon cœur
un moment solennel, émouvant et terrible « . Voici , me disais-je par
la volonté insondable de la Providence mes guerriers orthodoxes du fond de leur
froide partie nordique pour élever vers le Seigneur nos prières communes dans
la capitale qui récemment s’attaquait à la Russie, à l’endroit même où la
victime royale succomba à la fureur. Le Tsar Orthodoxe de Russie priait selon
le rite de l’église orthodoxe avec son peuple en purifiant la place ou le sang
du roi fut versé, notre triomphe spirituel à atteint son but. Les maréchaux et
généraux français se bouscule pour embrasser et pouvoir vénérer la croix orthodoxe.
Pourquoi fallait il assassiner le roi, son fils et profaner la
Sainte Ampoule ?
Le baptême de Clovis , la Sainte
Ampoule et leur lien avec nos Rois de France
Le nouveau Constantin s’avance vers le baptistère, pour s’y
faire guérir de la vieille lèpre qui le souillait, et laver dans une eau
nouvelle les tâches hideuses de sa vie passée. … Le roi, ayant donc reconnu la
toute-puissance de Dieu dans la Trinité, fut baptisé au nom du Père, du Fils et
du Saint-Esprit, et oint du saint chrême avec le signe de la croix ».
« Courbe humblement la tête, Sicambre, adore ce que tu as brulé et brûle
ce que tu as adoré. »
Nous sommes en 496, Clovis est baptisé. Le jeune chef valeureux
mais païen s’en remet a la grâce de Dieu.
Dieu va alors lui adresser un signe à nul autre pareil : le
Chrême ( huile mêlée de baume ) venant à manquer, c’est une colombe plus
blanche que neige qui apporte, dans son bec, la céleste ampoule.
Hincmar, dans sa vie de Saint Remi écrira : » Le chrême
vint à manquer et, à cause de la foule du peuple, on ne pouvait aller en
chercher. Alors, le saint prélat, levant les yeux et les mains au ciel,
commença a prier en silence, et voici qu’une colombe, plus blanche que neige,
apporta dans son bec une petite ampoule pleine de saint chrême. Tout ceux qui
étaient présent furent remplis de cette suavité inexprimable, le saint pontife
prit la petite ampoule, la colombe disparut et Remi répandu ce chrême dans les fonts
baptismaux . . . «
Pendant des siècles, les voix les plus autorisées, les ennemis
les plus acharnés, mentionneront la Sainte Ampoule et son origine céleste.
Théologiens, historiens, et polémistes parleront de la Sainte Ampoule, petite
fiole de 42 mn de haut, comme d’un fait admirable mais bien réel.
Au XVIIe siècle , Dom Marlot , un historien mène une enquête :
« Il semble que la divine fiole soit de verre ou de cristal. Si vous y
appliquez l’odorat, elle sent tout à fait le baume exquis. »
Ce chrême venu du ciel servira depuis le baptême de Clovis à
sacrer tous les rois de notre pays jusqu’au 11 juin 1775, dernier sacre avant
la révolution.
La profanation de la Sainte Ampoule et le Sauvetage du chrême
céleste :
Briser une fois pour toutes le lien privilégié entre Dieu et
la royauté était le vœu fanatique et satanique de la Convention. C’était aussi
profaner le baptême qu’avait reçu nos Pères en même temps que Clovis ….
La sainte ampoule fut publiquement profanée le 7 octobre 1793
à Reims par le sinistre conventionnel Philippe Rhul sur le socle de la statue
de Louis XV préalablement déboulonnée, cassée et destinée à être livrée à une
fonderie de canons.
Lors de la destruction du reliquaire, un dénommé Louis
Champagne Prévoteau a recueilli deux fragments de verre de l’ampoule sur
lesquels substituaient des restes du baume.
Le 22 mai 1825, l’archevêque concordataire de Reims procéda au
transvasement de tous ces fragments.
Un nouveau reliquaire fut commandé par Louis XVIII à Jean
Charles Cahier pour abriter dans une nouvelle ampoule les fragments du baume
ayant échappé au vandalisme révolutionnaire. Il fut achevé en 1823 et utilisé
pour le sacre de Charles X en 1825 ; la nouvelle ampoule en cristal de roche,
est fermée par une couronne royale, agrémentée de pierres précieuses en
cabochon. Le reliquaire est conservé au palais de Tau. Sur le socle sont
représentés les rois de France, deux bas de reliefs représentant le baptême de
Clovis et le sacre de Louis XV. Aux angles, les angelots portent des insignes
royaux et des instruments de la Passion.
En 1906, lors de son expulsion de l’archevêché à la suite de
la loi des séparations des Églises et de l’État, Mgr Louis-Joseph Luçon,
archevêque de Reims, craignant une nouvelle profanation, transféra le chrême
dans une ampoule de verre qu’il emporta avec lui. Le controversé baume du sacre
est toujours conservé à l’archevêché de Reims.
Image de l’office de la panikhide pour la famille royale de
France au Monastère de la Fraternité Saint Michel :
« En coupant la
tête à Louis XVI, la Révolution a coupé la tête à tous les pères de famille. Il
n’y a plus de famille aujourd’hui, il n’y a plus que des individus. »
Honoré de Balzac,
Mémoires de deux jeunes mariées (1841)
Par les Prières de la Mère de Dieu, de l’Archange Michel, des
Martyrs Orthodoxes de notre terre et de tout tes Saints, prend en pitié et
sauve Seigneur la France !
Source : https://echosdesaintmichel.blogspot.com/2023/01/21-janvier-2023-journee-de-souvenir-et.html?m=1