mardi 24 janvier 2023

 

Les nouveaux martyrs russes

 – La Sainte Famille Royale





La Famille Impériale :

L’Empereur ou Tsar Nicolas II , Fils du Tsar Alexandre III et Marie Feodorovna

L’Impératrice ou Tsarine Alexandra Feodorovna , née Alix de Hesse-Darmstadt , femme de Nicolas II

La Grande Duchesse Olga , Fille ainéé

Grande Duchesse Tatiana , Deuxième Fille

Grande Duchesse Maria , troisième fille

Grande Duchesse Anastasia , Quatrième fille

Grand Duc et Tsarévitch Alexis ou Alexeï

Romanov est le nom sous lequel est désignée la dynastie russe qui a régné de 1613 (Michel Fédorovitch) à 1762 (Élisabeth Petrovna). La maison des Holstein-Gottorp, une branche de la maison d’Oldenbourg, son héritière par les femmes, lui a succédé en relevant le nom de Romanov. Elle a été renversée, en mars 1917 (selon le calendrier grégorien), par la révolution de Février, qui marque le début de la révolution russe.


Le nouvel empereur s’interroge : « Que va-t-il nous arriver à moi et à toutes les Russies? » Il avoue : « Non, je ne suis pas prêt à être un tsar. Je n’ai jamais voulu l’être. Je ne sais rien sur ce qu’il doit faire pour gouverner. Je n’ai pas la moindre idée de comment on parle aux ministres ». Pendant un certain temps, il se contente d’imiter son père, mais il consacre beaucoup plus d’attention aux détails de l’administration que ce dernier.

Protestante, sa fiancée se convertit avec réticence à l’orthodoxie. Le Kaiser, leur cousin, s’entremet avec succès. Il veut renouer l’entente des trois empereurs.

Le tsar Alexandre III meurt le 1er novembre 1894. À peine un mois plus tard, le 26 novembre 1894, Nicolas II épouse la princesse Alix de Hesse-Darmstadt (1872-1918), fille du grand-duc Louis IV de Hesse et de la grande-duchesse, née princesse Alice d’Angleterre (1843-1878). Elle est connue en Russie sous le nom d’Alexandra Féodorovna. Les cérémonies de mariage obéissent à un rite multiséculaire  mais pour le peuple la nouvelle tsarine est arrivée « derrière un cercueil » présage de malheur. Ils auront cinq enfants , qui auront pour précepteur le Suisse Pierre Gilliard. Il accède aux demandes de sa femme, timide et puritaine, qui veut s’éloigner, ainsi que sa famille, de la vie mondaine de l’aristocratie russe, en choisissant comme résidence le palais Alexandre, situé à Tsarskoïe Selo, en français le « village des Tsars ». Cela le rendra — et surtout l’impératrice Alexandra — antipathique à une partie importante de la grande noblesse de Moscou et de Saint-Pétersbourg, qui ne se reconnaît pas dans cet empereur privilégiant un style de vie austère loin de la cour .



« La grande-duchesse Olga était l’aînée des quatre sœurs. Elle était une fille très aimable et tout le monde l’aimait dès le premier regard. En tant qu’enfant, elle avait un physique ordinaire mais, à quinze ans, elle est devenue très belle. Elle était légèrement plus grande que la moyenne, elle avait un teint frais, de profonds yeux bleus, une masse de cheveux châtain clair et de jolies mains. C’était une fille intelligente avec un caractère doux. »  « Olga possédait un cerveau remarquablement rapide, elle avait de grandes capacités de raisonnement et d’initiative. »« Sa principale caractéristique est… une forte volonté », a écrit l’amie de sa mère, Anna Vyroubova .

Olga connut sa première scène de violence à l’âge de quinze ans, lorsqu’elle assista à l’assassinat du ministre du gouvernement Piotr Stolypine au cours d’un spectacle à l’Opéra de Kiev. « Olga et Tatiana sont traumatisées car elles ont vu tout ce qui s’est passé », écrit Nicolas à sa mère, l’impératrice douairière Marie Feodorovna, le 10 septembre 1911, « … Tatiana ne se remet pas de ce qui vient de se passer, elle ne cesse de pleurer, et elles ont toutes les deux mal dormi. »Lors de la Première Guerre mondiale, Olga, formée par la chirurgienne Vera Gedroitz, soignait les soldats blessés avec sa mère et sa sœur Tatiana au « lazaret personnel de Sa Majesté impériale », aménagé dans le palais d’Hiver. Cependant, en raison de la mort sous ses yeux de soldats, elle devint nerveuse et de mauvaise humeur.

Cette prière écrite par les grandes-duchesses Olga et Tatiana, à Ekaterinbourg, fut destinée à un ami et déposée dans un livre. Elle fut découverte par des fidèles du tsar, après la mort de la famille impériale en 1918.

« Seigneur donne-nous, dans ces jours tumultueux, la patience, afin que nous supportions la famine et la souffrance qui menacent dans notre pays. Dieu de vérité, la force dont nous avons besoin, donne-la nous, afin que nous pardonnions à ceux qui nous torturent ; que nous portions la lourde charge de la croix sur nous ; que nous prenions comme modèle, le plus grand qui est ton humilité. Lorsqu’ils nous pillent et nous offensent, lorsqu’ils nous mutilent et nous exploitent, nous t’appelons, Christ-Sauveur ! Aide-nous, afin que nous survivions à ces dures épreuves. Seigneur de ce monde, Dieu de toute création, nous te demandons grâce, prête nous la paix de l’âme, oh Seigneur, dans ces moments les plus durs. Et au seuil de notre tombe, souffle ta puissance éternelle sur nous, tes enfants, qui cherchons ta puissance et qui te prions dans l’humilité, ainsi que pour nos ennemis. >>

La famille impériale fut séparée en avril 1918 lors du transfert de Nicolas II, Alexandra et Maria à Ekaterinbourg. Les trois autres jeunes filles étaient restées à Tobolsk avec Alexis, car celui-ci souffrait d’une crise d’hémophilie. L’impératrice a choisi Maria pour les accompagner à Ekaterinbourg car le moral d’Olga était trop bas pour faire ce voyage et le caractère fort de Tatiana était nécessaire pour prendre soin d’Alexis . Olga aurait été profondément déprimée et aurait perdu beaucoup de poids au cours des derniers mois de sa vie, « Elle était mince et pâle, et avait l’air très malade. » écrit l’un des gardes, Alexandre Strekotine, dans ses Mémoires, « Elle a fait quelques promenades dans le jardin et a passé la plupart de son temps avec son frère. » Un autre gardien a rappelé que les rares fois qu’elle allait marcher dans le jardin, elle restait immobile, « ce qui rendait facile à lire ses émotions » dit-il. Plus tard, Olga s’était fâchée avec sa jeune sœur Maria, car elle la trouvait trop respectueuse envers les gardes, a indiqué Strekotine. Le 14 juillet 1918, des prêtres locaux d’Ekaterinbourg ont célébré un service religieux privé pour la famille impériale et ont indiqué qu’Olga, contrairement à la coutume, était tombée à genoux au cours de la prière aux morts. Olga avait vingt-deux ans quand elle fut tuée avec sa famille



À Ekaterinbourg, Tatiana allait parfois avec ses sœurs discuter avec les gardes, leur posait des questions sur leur famille et leur parlait de sa nouvelle vie en Angleterre une fois qu’elle serait libérée. Un jour, un des gardes fit une plaisanterie déplacée à la grande-duchesse. Tatiana fut choquée et devint « pâle comme un cadavre ». Sa jeune sœur, Maria, gronda alors le garde pour son mauvais langage. Elle « aurait pu être agréable avec les gardes, s’ils avaient eu de meilleures manières » écrit un des gardes dans ses Mémoires. Tatiana, estimée comme la plus courageuse de la famille, se faisait mener auprès de ses parents pour demander aux gardes le règlement ou pour être informée de ce qui allait arriver prochainement à la famille. Elle passait la plupart du temps assise avec sa mère et son frère malade, faisait la lecture à sa mère et jouait à des jeux pour passer le temps .

La dernière chose que Tatiana nota dans son journal intime fut un passage qu’elle recopia du livre d’un Russe orthodoxe, canonisé, le Père Jean de Cronstadt (1829-1908) : « Votre douleur est indescriptible, la douleur du Sauveur dans les jardins de Gethsémani pour les péchés du monde se joint à votre chagrin, vous y trouverez de la consolation ». Dans l’après-midi du 16 juillet 1918, la dernière journée de sa vie, Alexandra nota dans son journal qu’elle était restée assise avec Tatiana et qu’elles ont lu les passages de la Bible consacrés à Amos et Abdias. Elles passèrent le reste de la journée à parler.

Tatiana avait vingt-et-un ans lorsqu’elle fut assassinée avec sa famille



Elle se faisait surnommer « Ange » et ses sœurs la surnommaient leur demi-sœur, car elle était toujours sage. Si Tatiana était considérée comme la plus jolie, Maria était probablement la plus charmeuse et la plus romantique. Maria rendait visite, pendant la guerre, aux soldats blessés dans l’hôpital aménagé à Tsarskoïe Selo. Les deux adolescentes, trop jeunes pour devenir infirmières comme leur mère ou leurs sœurs aînées, jouaient aux dames et au billard avec les soldats blessés. Maria, à l’arrivée des assassins, commença à frapper à la porte d’une salle d’entreposage et se mit à pleurer pour obtenir de l’aide. Elle aurait ensuite reçu une balle dans la cuisse de la part de militaires ivres. Puis le commissaire Piotr Ermakov aurait essayé de la poignarder avec une baïonnette, mais n’aurait pu viser correctement. Selon la suite du récit, Maria s’évanouit et resta quelques instants en vie, jusqu’à ce que les corps soient inspectés afin de vérifier s’il restait des survivants. Elle poussa alors un cri, et Ermakov la poignarda de nouveau .



Intelligente mais peu intéressée par l’école, elle est dotée d’un certain sens de l’humour et aime les plaisanteries sarcastiques. Refusant de pratiquer la langue allemande de sa mère, elle aime cependant discuter en français avec son précepteur Gilliard. Elle adore également s’occuper de ses deux chiens, Shvybzik et Jimmy. Elle passe son temps libre à écouter son phonographe, à écrire des lettres, à regarder des films, à faire des photographies, à jouer de la balalaïka avec son frère et à s’étendre au soleil. Il lui arrive aussi d’aller fumer secrètement dans le jardin, parfois accompagnée de sa sœur Olga. Elle fut exécutée par balles et de plusieurs coups de crosses .



Alexei a été baptisé le 3 septembre 1904 dans la chapelle du palais de Peterhof. Ses principaux parrains et marraines étaient sa grand-mère paternelle et son grand-oncle, le grand-duc Alexeï Alexandrovitch. Ses autres parrains et marraines comprenaient sa sœur aînée Olga, son arrière-grand-père le roi Christian IX du Danemark, Le roi Édouard VII du Royaume-Uni, le prince de Galles et Guillaume II, l’empereur allemand .

Dès sa naissance, le tsarévitch montre les signes pathologiques de l’hémophilie. Cette maladie génétique incurable, qui n’atteint quasiment que les hommes, lui avait été transmise par son arrière-grand-mère, la reine Victoria du Royaume-Uni. Transmissible uniquement par les femmes, la maladie provoque la culpabilité de sa mère, l’impératrice Alexandra née Alix de Hesse-Darmstadt. Celle-ci veille avec angoisse sur les activités du tsarévitch afin d’éviter les hématomes, les égratignures, les chutes, qui provoquaient chez le jeune prince des douleurs intenses, des maux de têtes et des accès de fièvre.

Quelquefois, le tsarévitch s’évanouit de douleur. Conscient de sa faiblesse, le tsarévitch est un enfant difficile, coléreux et autoritaire. À d’autres moments, il se révèle aimable et sincère. Raspoutine est le seul à pouvoir arrêter les hémorragies de l’enfant.

En 1912, lors du séjour de chasse de ses parents à Spala, Alexis, victime d’une secousse lors d’une promenade en calèche est pris de violentes douleurs. Une grosseur déjà existante prend de l’ampleur. En proie à de terribles souffrances, les cris du tsarévitch retentissent dans tout le palais. Les médecins impuissants, les derniers sacrements sont administrés au jeune tsarévitch. Pendant l’agonie d’Alexis, sa mère, l’impératrice Alexandra, reçoit un télégramme de Raspoutine l’assurant de la guérison prochaine du tsarévitch. Quelques heures plus tard, l’hémorragie s’arrête d’elle-même. Malgré sa maladie, selon ses contemporains, Alexei était un beau garçon, au visage propre et ouvert, bien que trop maigre.

Pendant la Première Guerre mondiale, Alexei, qui était le chef de plusieurs régiments et chef de toutes les troupes cosaques, a visité l’armée avec son père, a récompensé des soldats distingués, etc. Il a reçu la médaille d’argent Saint-Georges du 4e degré pour son courage montré lors de la visite d’un hôpital militaire dans la zone bombardée.

Le tsarévitch avait, pour se distraire, fait du toboggan sur une rampe d’escalier quelques jours auparavant et était tombé : il en garde une jambe bandée et, incapable de marcher, son père doit le porter.

À 3 heures 15 du matin, le commissaire spécial tire à bout portant sur le tsar, déclenchant le massacre. Assis sur sa chaise, Alexis ferme les yeux. Touché il tomba sur le sol. À terre, il agrippe la chemise de Nicolas et ne bouge plus. Quand Yourovski s’aperçoit qu’il respire encore, il le signale à Ermakov qui lui plante à plusieurs reprises sa baïonnette dans le corps. Alexis est encore en vie, Yourovski l’achève de deux balles dans la tempe droite.

Quand je serai mort, je n’aurai plus mal, n’est-ce pas Maman ?… Quand je serai mort, construis-moi un petit monument de pierres dans les bois.

Maintenant, j’ai compris quel était le mensonge. Si je devenais tsar, personne n’oserait jamais me mentir. J’aurais mis le pays sous contrôle.

Aujourd’hui est comme hier et demain sera comme aujourd’hui. Que Dieu nous aide! Aie pitié de nous !

Quand je serais tsar je voudrais que les gens soit heureux , et je ferais en sorte qu’il le soit tous .



Tsaritsa Alexandra Fyodorovna

La princesse Alix naît le 6 juin 1872 à Darmstadt dans l’Empire allemand. Son père, le grand-duc Louis IV de Hesse et du Rhin, est le fils du prince Charles de Hesse-Darmstadt et de la princesse Élisabeth de Prusse. Sa mère, la princesse Alice du Royaume-Uni, est la seconde fille de la reine Victoria et du prince consort Albert de Saxe-Cobourg et Gotha. Le couple princier est donc très proche des familles souveraines européennes. Baptisée le 1er juillet 1872 au sein de l’Église luthérienne, elle a pour parrains son oncle le prince de Galles, futur Édouard VII, et le tsarévitch Alexandre de Russie (dont la mère est une princesse de Hesse), et pour marraines ses tantes la princesse Béatrice du Royaume-Uni, la princesse de Galles, Alexandra de Danemark, ainsi que la sœur de celle-ci, l’épouse du tsarévitch Dagmar de Danemark, auxquelles s’ajoutent deux membres de la Maison de Hesse, la duchesse de Cambridge, Augusta de Hesse-Cassel et la landgravine de Hesse-Cassel-Rumpenheim, Anne de Prusse.

Dès sa jeunesse, elle est célébrée pour sa beauté. Princesse allemande, mais profondément influencée par ses origines maternelles britanniques, son éternel sourire et sa constante gaieté la font surnommée Sunny par ses proches. Sa famille britannique la surnomme « Alicky », pour la distinguer de sa tante Alexandra, princesse de Galles, appelée « Alix » par sa famille. Son frère aîné, Frédéric dit « Frittie », est hémophile et meurt en mai 1873 après une chute. Alix est particulièrement proche de sa sœur cadette, Marie dite « May », et elles sont décrites comme étant inséparables. Elle est alors élevée en Grande-Bretagne par sa grand-mère la reine Victoria, dont elle est la petite-fille préférée. La reine est très protectrice et déclare : « tant que je vis, Alicky, jusqu’à son mariage, me sera plus chère que si elle était mon propre enfant ».

C‘est à l’âge de 12 ans, au cours de l’année 1884, à l’occasion du mariage de sa sœur Élisabeth avec le grand-duc Serge Alexandrovitch de Russie, frère cadet du tsar Alexandre III, qu’elle rencontre pour la première fois celui qui n’est alors que l’héritier au trône de Russie et le nouveau neveu de sa sœur, le grand-duc Nicolas Alexandrovitch, alors âgé de 16 ans. Un sentiment très fort naît entre les deux jeunes gens : ce sentiment perdurera tout au long de leur vie. Dans son journal, Nicolas appelle la jeune fille « douce petite Alix » et déclare « nous nous aimons ». Il lui offre une broche en signe de son affection, et ils gravent leurs noms sur une vitre. Malgré son amour pour Nicolas, Alix refuse d’abord de l’épouser car elle ne veut pas renoncer à sa foi luthérienne pour se convertir à l’orthodoxie. Elle écrit à Nicolas : « Je ne peux aller contre ma conscience » car « Quel bonheur peut venir d’un mariage qui n’a pas reçu la réelle bénédiction de Dieu ? ». Nicolas est dévasté, mais garde espoir car Élisabeth l’assure qu’Alix est « tout à fait malheureuse » et éprouve « un profond et pur amour » pour lui. Nicolas la supplie de « ne pas dire non directement » et lui déclare : « Penses-tu qu’il existe dans le monde un bonheur possible sans toi ! » . Élisabeth arrive alors à persuader sa sœur qu’elle n’a pas besoin de renoncer au luthéranisme pour se convertir à l’orthodoxie, elle-même n’ayant pas été obligée d’abjurer lors de sa conversion. Elle accepte alors la seconde demande de Nicolas.





Les Fiançailles

Après les fiançailles, Alix retourne en Angleterre auprès de sa grand-mère. En juin, Nicolas lui rend visite à l’occasion du baptême du fils aîné de George, duc d’York. Alix et Nicolas sont marraine et parrain de l’enfant, qui règnera brièvement sous le nom d’Édouard VIII. Alix écrit alors à sa gouvernante : « Je suis tellement heureuse qu’aucun mot ne peut le décrire. Enfin, après cinq longues et tristes années ! ». Nicolas, quant à lui, écrit : « mon âme déborde de joie et de vie ». En septembre, Alexandre III étant de plus en plus malade, Nicolas obtient la permission d’inviter Alix au palais de Livadia, en Crimée. Escortée par Élisabeth de Varsovie jusqu’en Crimée, elle voyage dans un train ordinaire. Le tsar mourant la reçoit en uniforme et lui donne sa bénédiction .Le 26 novembre 1894, Alexandra et Nicolas sont mariés en la Grande église du Palais d’Hiver. Le deuil est ce jour-là assoupli car c’est l’anniversaire de l’impératrice douairière. Pour le peuple russe, cette princesse est marquée par le malheur puisqu’elle est arrivée « derrière un cercueil ! ». Alexandra elle-même écrit à l’une de ses sœurs : « Notre mariage m’a semblé être la simple continuation des funérailles du défunt tsar, avec une seule différence ; je portais une robe blanche au lieu d’une robe noire. »



Nicolas et Alexandra sont couronnés empereur et impératrice de Russie le 14 mai 1896 en la cathédrale de la Dormition de Moscou au Kremlin. Près de 500 000 Russes se rassemblent dans la capitale pour assister aux divertissements et profiter de la nourriture et des cadeaux faits en l’honneur du nouveau tsar.

Des rumeurs rapportent qu’il n’y a pas assez de nourriture pour tout le monde, et la foule se rue sur les tables. La police ne parvient pas à maintenir l’ordre, et 1 389 personnes périssent dans une bousculade. Nicolas et Alexandra sont horrifiés par cette tragédie, et décident de ne pas assister au bal donné en leur honneur par l’ambassadeur de France, le marquis de Montebello. Les oncles de Nicolas pressent le couple d’y assister pour ne pas offenser les Français et ne pas donner du crédit à ceux qui pensent qu’Alix, Allemande, est anti-française. Serge Witte commente : « Nous nous attendions à ce que la fête soit annulée. Elle a pourtant eu lieu comme si de rien n’était et le bal fut ouvert par Leurs Majestés dansant un quadrille ». L’ambassadeur britannique informe la reine Victoria que « l’impératrice est apparue en grande détresse, les yeux rougis par les larmes ». Le lendemain, le couple visite les blessés et paie pour les cercueils des morts. Cependant, de nombreux Russes voient le désastre de Khodynka comme un signe de mauvais augure pour le futur règne de Nicolas. D’autres interprètent les circonstances de la tragédie et le comportement de la cour impériale comme le symbole de l’insensibilité et de la superficialité de l’empereur et de sa « femme allemande » .

Les premières années de règne du jeune couple sont marquées par le conservatisme. Nicolas et Alexandra, bien que de bonne volonté, refusent d’envisager les changements nécessaires à l’avenir de la Russie. Le couple devient rapidement impopulaire, en particulier Alexandra, qui, par sa personnalité névrosée et sa trop grande timidité, se rend antipathique auprès de la cour et du peuple, car elle est considérée comme froide et arrogante, et peine à se faire des amis.

Malgré sa peur de ne jamais avoir de fils, Alexandra aime ses filles et les surnomme son « petit trèfle à quatre feuilles ». Elle écrit : « nos petites filles sont notre joie et notre bonheur » et les appelle « les apôtres de Dieu ». Alexandra est une mère attentive qui s’occupe personnellement de ses enfants.

Olga est le portrait de son père, qu’elle adore. Elle a une relation plus distante avec sa mère. Alexandra se repose sur Olga pour discipliner ses cadets. Ses lettres à Olga incluent de fréquentes recommandations : « Rappelle-toi avant tout d’être toujours un bon exemple pour les petits » ou encore : « Essaie d’avoir une conversation sérieuse avec Tatiana et Maria à propos de leur conduite envers Dieu » Olga est frustrée car elle a l’impression que sa mère ne lui consacre pas assez de temps.

Alexandra est plus proche de Tatiana, qui est celle, par son apparence comme par sa personnalité, qui lui ressemble le plus. La grande-duchesse Xenia les décrit : « Tatiana est si jolie, elle et sa mère se ressemblent comme deux gouttes d’eau ! ». Elle est prudente et réservée, et totalement dévouée à Alexandra. Lors des derniers mois de la famille, c’est Tatiana qui aide sa mère en poussant son fauteuil roulant.

Quant à Maria, elle doute de l’importance de son rôle au sein de la famille, et Alexandra la rassure fréquemment, lui rappelant qu’elle est aimée autant que les autres : « Douce enfant, tu dois me promettre de ne plus jamais penser que personne ne t’aime. Comment une idée si extraordinaire a pu rentrer dans ta petite tête ? Oublie-la rapidement ». Maria s’inquiète que sa mère lui préfère Anastasia, et Alexandra lui promet que : « Je n’ai pas de secrets avec Anastasia ».

Le couple impérial avec Olga et Maria vers 1907/1908. Physiquement, Anastasia ressemble à Alexandra, mais sa personnalité malicieuse et turbulente est bien différente de celle de sa mère. Elle est surnommée « shvibzik », c’est-à-dire « le nain ». Durant l’emprisonnement de la famille, Anastasia est la seule qui peut faire rire la mélancolique Alexandra.

La tsarine couve Alexis car c’est son fils unique et l’héritier de l’empire russe. Pierre Gilliard, le précepteur des enfants, écrit : « Alexis était le centre d’une famille unie, l’objet de tous les espoirs et de toutes les affections. Ses sœurs le vénéraient. Il était la fierté et la joie de ses parents. Quand il allait bien, le palais en était transformé. Tout semblait alors baigné de soleil ». L’obsession d’Alexandra est de le protéger de l’hémophilie, et elle est à son chevet des jours entiers quand il souffre. Elle craint qu’il ne se blesse lors de ses caprices, en conséquence, elle le gâte et ne le punit jamais.

Alexandra prévoit de faire débuter Olga et Tatiana dans la haute société en 1914, cependant le projet est repoussé puis annulé à cause de la guerre.

La joie de la naissance du tsarévitch Alexis, après dix ans de mariage, est ternie par la découverte de la maladie de l’enfant. Les docteurs réalisent qu’il est hémophile car lorsqu’ils coupent son cordon ombilical, son ventre saigne pendant des jours et son sang ne coagule pas. Nicolas écrit qu’Alexis a perdu : « 1/8 à 1/9 de la quantité totale de son sang en 48 heures » L’hémophilie est une maladie héréditaire dont le gène est transmis par les femmes, et la tsarine l’a reçue de sa mère, qui elle-même l’a reçue de sa mère, la reine Victoria .

Les grandes-duchesses Militza et Anastasia de Monténégro, lui présente Grigori Raspoutine, un moine originaire de Sibérie, présenté comme prophète et thaumaturge, qui arrive à arrêter les hémorragies du tsarévitch, ce qui le rend très puissant à la cour. Avec le temps, Alexandra devient convaincue que Raspoutine est le seul à pouvoir sauver la vie de son fils. Raspoutine profite des peurs d’Alexandra et lui dit : « Ni l’empereur ni vous ne pouvez rien faire sans moi. Si je ne suis pas là pour vous protéger, vous perdriez votre fils en moins de six mois ». Alexandra refuse de reconnaître la débauche de Raspoutine et le mal qu’il cause au prestige impérial. Quand le directeur de la police nationale lui apprend que Raspoutine, soul, s’est exhibé nu dans un restaurant populaire de Moscou en se vantant que Nicolas le laissait coucher avec elle, Alexandra considère ce récit comme une simple rumeur malveillante. « Les saints sont toujours calomniés », écrit-elle, « Il est détesté parce que nous l’aimons » Nicolas reconnaît les fautes de Raspoutine, mais il ne peut rien faire face au seul homme qui peut sauver la vie de son fils unique. Pierre Gilliard écrit : « Il ne pouvait pas éloigner Raspoutine, car si Alexis mourait, aux yeux de sa femme, il serait le meurtrier de son propre fils ».

Dès son arrivée à la cour, des rumeurs circulent sur Raspoutine. Bien qu’une partie du clergé de Saint-Pétersbourg accepte de le reconnaître comme prophète, une autre partie le considère comme un escroc et un hérétique. Des récits de sa vie en Sibérie se répandent à Saint-Pétersbourg. Par exemple, il est dit qu’il officiait le mariage des villageois en échange de la première nuit avec la mariée. Il vit à Saint-Pétersbourg avec ses deux filles et deux domestiques, et il reçoit la visite de nombreuses personnes désirant une bénédiction, une guérison ou une faveur de la tsarine. Des femmes, fascinées par le mystique, sollicitent également des « bénédictions particulières » et sont reçues en audience privées dans sa chambre, surnommée avec dérision le « Saint des Saints ». Raspoutine prêche une hérésie de rédemption par le péché, en effet, pour lui, « Pour se rapprocher de Dieu, il faut beaucoup pécher ». Personne ne sait alors que Raspoutine peut soigner Alexis, donc personne ne comprend pourquoi Alexandra dépend tellement de lui.

En 1912, Alexis est victime, à la suite d’un accident, d’une nouvelle hémorragie interne très importante alors qu’il séjourne avec sa famille à Spała en Pologne. Alexandra reste pendant des jours à son chevet, sans manger ou dormir. Elle éclate en sanglots quand Alexis la supplie d’abréger ses souffrances et lui demande de l’enterrer dans une forêt, et non pas dans le mausolée de ses ancêtres. Les docteurs s’attendent à sa mort, et un prêtre lui administre les derniers sacrements. Un télégramme annonçant officiellement sa mort est préparé. Désespérée, Alexandra envoie un télégramme à Raspoutine, qui lui répond : « N’ayez aucune crainte. Dieu a vu vos larmes et entendu vos prières. Ne vous inquiétez plus. Le Petit ne mourra pas. Ne permettez pas aux docteurs de trop l’ennuyer ». À la surprise des médecins, l’état d’Alexis s’améliore et il survit. À partir de ce moment-là, Alexandra se repose de plus en plus sur Raspoutine, ce qui augmente l’influence politique de celui-ci. Son rôle à la cour porte sérieusement atteinte à l’image des Romanov durant la Première Guerre mondiale.

Raspoutine est assassiné le 31 décembre 1916 par un complot organisé par le grand-duc Dimitri Pavlovich et par le prince Félix Ioussoupov, époux d’Irina Alexandrovna de Russie, la nièce du tsar, dans le but de mettre fin à ses interventions dans le gouvernement.



La Première Guerre mondiale est un moment clef pour la Russie et pour Alexandra. Quand elle apprend la mobilisation russe, Alexandra arrive furieuse dans le bureau de son mari et s’écrie : « La guerre ! Et je n’en savais rien ! C’est la fin de tout ».

Ses liens avec l’Allemagne ne font qu’aggraver son impopularité en Russie. Son frère est le grand-duc de Hesse-Darmstadt, et se bat dans l’armée allemande, l’empereur, Guillaume II, est son cousin et sa sœur Irène est l’épouse du frère de l’empereur, Henri. Elle est accusée par l’opinion russe de collaboration avec l’Allemagne. Ironiquement, Alexandra est une ardente patriote russe et n’aime pas le Kaiser. Alexandra, accompagnée de ses filles aînées, s’investit dans les soins aux blessés, mais ses efforts ne sont pas appréciés. Alors qu’elle inspecte une ambulance du front, un soldat l’insulte de « chienne allemande » et elle s’effondre en larmes .Quand Nicolas se rend sur le front en 1915 pour diriger personnellement l’armée, Alexandra devient régente. Son beau-frère, le grand-duc Alexandre Mikhaïlovitch commente : « Quand l’empereur est parti à la guerre, c’est bien sûr sa femme qui a gouverné à sa place ».La famille impériale est de plus en plus inquiète de l’influence d’Alexandra sur les affaires de l’État , la Première Guerre mondiale se révèle un poids considérable pour le gouvernement et l’économie russes, trop faibles pour tenir. La pénurie et la faim deviennent le quotidien de dizaines de millions de Russes à cause de l’économie de guerre. Quinze millions d’hommes quittent les champs pour le front, et les infrastructures de transports sont réquisitionnées par l’armée, exacerbant la pénurie dans les villes. La pénurie, l’inflation et les multiples défaites, provoquent beaucoup de colère et d’agitation à Saint-Pétersbourg et dans les autres villes . Le sévère hiver de 1916-1917 signe la perte du régime. La pénurie s’aggrave encore et la famine gagne les villes. La mauvaise organisation et les défaites tournent les soldats contre le tsar. En 1917, le tsar comprend que la Russie ne peut continuer à se battre encore longtemps. Le 27 février, la troupe se joint à la rébellion, c’est le début de la Révolution de Février. Les soldats et les ouvriers créent le Soviet de Petrograd tandis que la Douma proclame le 28 février le nouveau gouvernement provisoire dont Alexandre Kerenski est une personnalité clef. Le même jour, la Douma informe le tsar qu’il doit abdiquer. Alexandra se trouve désormais dans une position périlleuse: elle est l’épouse détestée du tsar déchu. Il y a des tentatives d’invasion du palais Alexandre par une partie de la garnison en mutinerie, mais le palais est défendu par ses gardes . Nicolas est finalement autorisé à retourner au palais Alexandre, où il est lui aussi placé en résidence surveillée .

Le gouvernement provisoire détient Nicolas, Alexandra et leurs enfants en résidence surveillée au palais Alexandre à Tsarskoye Selo. Alexandre Kerenski leur rend visite, et interroge Alexandra sur son implication dans les affaires de l’État et sur l’influence de Raspoutine. Elle lui répond alors qu’elle et son époux n’ont aucun secrets l’un pour l’autre, qu’ils discutent souvent de politique et qu’elle donne naturellement des conseils pour le soutenir ; quant à Raspoutine, elle reste persuadée que c’était un véritable saint homme, dont les conseils ne visaient qu’au bien de la Russie et de la famille impériale. Après l’interrogatoire, Kerenski confie au tsar qu’il croit qu’Alexandra lui a dit la vérité .

 Toutefois, et bien qu’il soit à la fois le cousin de Nicolas et d’Alexandra, George V refuse d’autoriser la famille à s’installer, effrayé par leur impopularité et craignant de potentielles répercussions pour sa propre couronne. Il est alors suggéré un transfert en France. Mais le gouvernement français n’est pas consulté, et les diplomates britanniques en France rapporte que la famille impériale y est si impopulaire à cause du sentiment antiallemand qu’elle ne sera certainement pas la bienvenue, du fait des origines d’Alexandra. Le gouvernement provisoire est très déçu qu’aucun pays n’accepte d’accueillir la famille, et est forcé de les garder en Russie, où il devient de plus en plus difficile d’assurer leur sécurité.

En août 1917, la famille est emmenée à Tobolsk en Sibérie pour la protéger des dangers de la capitale. Nicolas et Alexandra suggèrent plutôt le palais de Livadia en Crimée, mais Kerenski considère la destination comme trop dangereuse : pour s’y rendre, il faut traverser toute la Russie centrale, une région touchée par les troubles révolutionnaires, les violences et les émeutes, où les aristocrates sont attaqués et leurs biens brûlés. Au contraire, Tobolsk est une région calme et sûre, avec plus de sympathie pour l’ancien tsar .

En 1918, Nicolas, Alexandra et Maria sont transférés à Iekaterinbourg, contrôlée par les Bolcheviks. Ils arrivent à la Maison Ipatiev le 30 avril 1918. Le reste de la famille reste en arrière à cause de la maladie d’Alexis. En arrivant dans leur nouvelle prison, ils leur est ordonné d’ouvrir leurs bagages, ce qu’Alexandra refuse immédiatement. Nicolas tente d’intervenir à son secours en s’interposant : « Jusque là nous avons été traités poliment par des gentlemen mais maintenant -« . L’ancien tsar est rapidement interrompu. Les gardes l’informent qu’il n’est plus à Tsarskoye Selo et qu’un refus d’obéir lui vaudrait d’être séparé de sa famille, voire des travaux forcés en cas de récidive. Craignant pour la sécurité de son mari, Alexandra cède et autorise la fouille de ses bagages. En mai, le reste de la famille arrive et Alexandra est heureuse d’être à nouveau entourée de tous ses enfants. Pour les Romanov, la vie dans la maison Ipatiev est un cauchemar d’incertitude et de peur. La famille impériale ne sait jamais si elle sera encore ensemble d’un jour sur l’autre, où si elle sera séparée ou tuée. Les privilèges sont rares. Ils ont le droit à une heure par jour d’exercice dans le jardin sous la vigilance des gardes. Alexis ne peut toujours pas marcher, et c’est son marin Nagorny qui doit le porter. Alexandra rejoint rarement sa famille dans les activités extérieures. Elle passe la plupart de son temps dans une chaise roulante à lire la Bible ou les travaux de saint Séraphim. Le soir, la famille joue aux cartes ou lit. Ils reçoivent peu de courrier de l’extérieur, et les seuls journaux autorisés sont des éditions anciennes .

Iakov Iourovski reçoit l’ordre d’exécuter la famille impériale le 13 juillet.

Le 16 juillet 1918 est une journée ordinaire pour la famille. À 16h, Nicolas et ses filles font leur promenade habituelle dans le jardin. En début de soirée Iourovski renvoie chez lui Leonid Sedinev, le garçon de cuisine âgé de 15 ans, en disant que son oncle souhaite le voir. À 19h, Iourovski convoque au sous-sol de la maison Ipatiev les membres de la Tchéka, leur ordonne de collecter toutes les armes des gardes et annonce : « Ce soir, on abat toute la famille ». Quant à Nicolas et Alexandra, ils passent la soirée à jouer à la bésigue, et vont se coucher à 22h30.

La famille et plusieurs domestiques sont conduits au sous-sol de la maison en pleine nuit. Vers 2h15, un groupe de soldats pénètre dans la pièce. Iourovski ordonne à la famille de se lever, et leur annonce : « Votre famille a essayé de vous sauver. Ils ont échoué et maintenant nous devons vous fusiller. ». Elle commence à faire un signe de croix, mais Ermakov la tue d’un seul tir qui traverse son crâne. Après avoir abattu toute la famille, Ermakov, soul, poignarde les corps du couple impérial, brisant leurs cages thoraciques et plusieurs de leurs vertèbres .



En 1991, les restes de la famille impériale et de leurs suivants sont finalement retrouvés dans une fosse commune dans les bois en dehors de Ekaterinbourg. Les archéologues ne parviennent cependant à rassembler que 9 corps sur les onze recherchés (le tsar Nicolas II, la tsarine Alexandra, le tsarévitch Alexis, les grandes-duchesses Olga, Tatiana, Maria et Anastasia, le médecin de la famille Evgueny Botkine, leur valet Alexeï Trupp, leur cuisinier Ivan Kharitonov, et la femme de chambre d’Alexandra, Anna Demidova). Les analyses montrent en effet que les corps du tsarévitch Alexis et de la grande-duchesse Maria manquent.

L‘église de Tous-les-Saints, construite à l’emplacement de la Maison Ipatiev.

Le 16 juillet 1998, Alexandra, son mari, trois de ses filles et les quatre membres de sa suite sont inhumés dans la Cathédrale Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg, en présence des descendants de la famille Romanov, notamment du prince Nicolas Romanov, chef de la maison impériale de Russie. Le 14 août 2000, Alexandra et sa famille sont canonisées par l’Église orthodoxe de Russie, qui les considère comme martyrs, ce qui étonna grandement la princesse impériale Vera Constantinovna de Russie (1906-2001) dernière survivante de la Maison Romanov à avoir connu le tsar Nicolas II et sa famille.



Sainte Famille Royale priez pour nous !