L'ennemi
L'ennemi dans la Bible, c'est celui qui refuse l'amour comme loi du monde. C'est celui qui sème la zizanie, qui refuse la justice, la vérité, et qui fait tout ce qui empêche l'amour.
EKTHROS en grec, désigne plus que
l'accusateur et que l'adversaire, car il semble viser non pas un acte mais un
état.
La présence des ennemis est une
donnée constante de la bible, le diable est l'ennemis par excellence.
Chacun à son niveau, nous en
rencontrons tous.
Chacun sait bien qui lui fait du
mal, ou du moins qui il croit lui faire du mal.
Il y a aussi des ennemis non
identifiés, on peut être broyé par exemple par l'injustice d'un système.
Attention, aimer, dans cette
injonction, ne signifie pas éprouver un sentiment. Éprouver des sentiments,
cela ne se commande pas, même si l'on est capable de maîtriser ou de contrôler
l'affection ou l'aversion que l'on éprouve pour quelqu'un.
Il s'agit d'éviter d'entrer dans
le jeu de l'ennemi. Ce que veut l'ennemi, c'est démolir. Revenir sans cesse à
ce qu'il m'a fait, à ce que je vais lui faire en retour, c'est entrer dans un
jeu de calculs, et finalement me comporter comme lui.
Le Christ nous invite, plutôt que
de regarder l'ennemi, à regarder Dieu. Alors se produit un déplacement. Cela
dit, il faut faire entendre à l'autre que son comportement est inadmissible.
On y gagne ce que la Bible
exprime en termes énigmatiques, mais vrais et importants : être fils et filles
du Très-Haut.
On y gagne de la liberté, de
l'audace, de la sérénité, de l'amour. Dieu nous aime alors que nous ne sommes
pas comme lui, il fait alliance avec ce qui n'est pas comme lui. Il nous
appelle à faire de même, et nous y arrivons parce que nous nous savons aimés.
Cet amour de Dieu donne des ailes, nous permet de nous situer et nous ouvre les
yeux sur la misère du monde. Et cela nous fait vivre en proximité avec Dieu,
parce que c'est lui que nous regardons.
Source : diverse