samedi 20 avril 2024

 

Acathiste à la Mère de de Dieu.



Tropaire, t. 8

L'ordre mystérieux une fois connu de l'Ange, il alla droit à l'huis de Joseph ; * à la Vierge il dit : Celui qui par sa descente a fait pencher les cieux sur la terre * tout entier demeure en toi sans subir de changement. * Le voyant dans ton sein prendre la forme d'un esclave, * stupéfait, je crie vers toi : * Réjouis-toi, Épouse toujours-vierge.

Kondakion, t. 8

Que retentissent nos accents de victoire en ton honneur, invincible Reine, * toi qui nous sauves des périls du combat, Mère de Dieu, Vierge souveraine ! * Vers toi montent nos louanges, nos chants d'action de grâce. De ton bras puissant dresse autour de nous le plus solide des remparts, sauve-nous de tout danger, hâte-toi de secourir * les fidèles qui te chantent : Réjouis-toi, Épouse inépousée.


PREMIÈRE STANCE

Ikos 1

Du ciel fut envoyé un archange éminent * pour dire à la Mère de Dieu : Réjouis-toi ! * et, te voyant, Seigneur, prendre corps à sa voix, * il clame sa surprise et son ravissement :

Réjouis-toi, qui fais briller notre salut, * réjouis-toi, par qui le mal a disparu, * réjouis-toi, car tu relèves Adam déchu, * réjouis-toi, car Ève aussi ne pleure plus.

Réjouis-toi, montagne inaccessible aux humaines pensées, * réjouis-toi, insondable océan même aux Anges soustrait, * réjouis-toi, car du Roi tu deviens le trône et le palais, * réjouis-toi, puisque ton Créateur par toi se fait porter.

Réjouis-toi, étoile annonciatrice du Soleil levant, * réjouis-toi, fertile sein où Dieu va
s'incarnant, * réjouis-toi, par qui la créature se va re-créant, réjouis-toi, par qui le Créateur devient petit enfant.

Refrain : Réjouis-toi, Épouse inépousée.

Ikos 2

La Vierge, connaissant son état virginal, * à l'ange Gabriel répondit fermement : * Quelle étrange merveille m'apporte ta voix, * à mon âme elle paraît difficile à saisir ; * sans semence concevrai-je pour enfanter comme tu dis ? * Alléluia.

Refrain : Alléluia, alléluia, alléluia.

Ikos 3

La Vierge, pour comprendre un mystère inconnu * s'adresse au serviteur et demande comment * en ses chastes entrailles un Fils serait conçu. * L'Ange, plein de respect, lui dit joyeusement :

Réjouis-toi, puisque t'est révélé l'ineffable dessein, * réjouis-toi, gardienne d'un mystère voué au secret, réjouis-toi, des merveilles du Christ le prélude sacré, * réjouis-toi, récapitulation de ses dogmes divins.

Réjouis-toi, échelle céleste par qui Dieu descendit, * réjouis-toi, viaduc qui de terre vers le ciel nous conduit, * réjouis-toi, des Anges saints l'inépuisable admiration, * réjouis-toi, sujet de plainte pour l'Enfer et les démons.

Réjouis-toi, qui enfantas la lumière ineffablement * réjouis-toi, qui n'en révélas à personne le comment, * réjouis-toi, qui surpasses la connaissance des savants, * réjouis-toi, qui éclaires l'intelligence des croyants.

Réjouis-toi, Épouse inépousée.

Ikos 4

La puissance du Très-Haut couvrit alors de son ombre * la Vierge inépousée pour la mener à concevoir, et son sein fécondé devint un jardin délicieux * pour ceux qui veulent y moissonner le salut en chantant : Alléluia.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ikos 5

Portant le Seigneur Dieu dans son sein maternel, * la Vierge s'en alla trouver Élisabeth ; * son enfant reconnaît le salut merveilleux * et tressaille en chantant pour la Mère de Dieu :

Réjouis-toi, bourgeon de l'immortelle fleur, * réjouis-toi, domaine au fruit plein de saveur, * réjouis-toi, jardin du Seigneur notre Ami, * réjouis-toi, semis où pousse notre Vie.

Réjouis-toi, glèbe qui produis l'abondance du rachat, * réjouis-toi, table sainte et propitiation pour le péché, réjouis-toi, car tu plantes pour nous un jardin délicat, * réjouis-toi, car tu prépares à nos âmes un havre de paix.

Réjouis-toi, encens d'une agréable odeur, * réjouis-toi, propitiatoire universel, * réjouis-toi, grâce de Dieu pour les mortels, * réjouis-toi, avocate auprès du Seigneur.

Réjouis-toi, Épouse inépousée.

Ikos 6

L'âme secouée par d'inquiètes pensées, * le prudent Joseph se troubla profondément, * car il connaissait ta virginité * et te soupçonne à présent, ô Mère immaculée ; * mais, apprenant ta conception de l'Esprit saint, il s'écrie : * Alléluia.

Alléluia, alléluia, alléluia.


DEUXIÈME STANCE

Ikos 7

Les bergers, entendant les Anges qui chantaient * l'incarnation du Christ, couraient vers leur Berger * pour contempler l'Agneau, nouveau-né reposant * sur le sein de Marie, qu'ils chantèrent en disant :

Réjouis-toi, Mère de l'Agneau et du bon Pasteur, * réjouis-toi, bercail des spirituelles brebis, * réjouis-toi, protection contre les loups ravisseurs, * réjouis-toi, tourière des portes du Paradis.

Réjouis-toi, puisqu'avec la terre se réjouit le ciel, * réjouis-toi, puisqu'avec les Anges tressaillent les mortels, * réjouis-toi, bouche des Apôtres qui ne saurait tarir, * réjouis-toi, courage inégalé des victorieux Martyrs.

Réjouis-toi, la plus ferme colonne où s'appuie notre foi, * réjouis-toi, brillante illustration de la grâce de Dieu, réjouis-toi, par qui le sombre Enfer fut privé de sa proie, * réjouis-toi, par qui nous retrouvons notre éclat lumineux.

Réjouis-toi, Épouse inépousée.

Ikos 8

Ayant aperçu l'étoile conduisant vers Dieu, * les Mages suivirent sa clarté et la prirent comme flambeau * pour chercher à sa lumière le Roi tout-puissant ; * ayant rejoint l'Inaccessible, ils se réjouirent en criant : * Alléluia.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ikos 9

Les Mages de Chaldée, voyant leur Créateur * dans les bras de la Vierge, adorent leur Seigneur * en sa forme d'esclave et offrent leurs présents, * à la Toute-bénie criant joyeusement :

Réjouis-toi, Mère de la Lumière sans déclin, * réjouis-toi, reflet de spirituelle clarté, * réjouis-toi, par qui le feu de l'Enfer est éteint, * réjouis-toi, flambeau qui nous montres la Trinité.

Réjouis-toi, car tu as chassé le tyran de son royaume, * réjouis-toi, qui as montré le Christ Seigneur ami des hommes, * réjouis-toi, car tu nous as délivrés des cultes païens, * réjouis-toi, car tu nous as soustraits à nos œuvres de rien.

Réjouis-toi, qui as fait disparaître le culte du feu, * réjouis-toi, car tu as étouffé la flamme des passions, * réjouis-toi, car tu nous guides vers la sagesse de Dieu, * réjouis-toi, allégresse de toutes les générations.

Réjouis-toi, Épouse inépousée.

Ikos 10

Devenus les hérauts porteurs de Dieu, * les Mages retournèrent à Babylone, accomplissant ta prophétie * et te proclamant devant tous comme le Christ, laissant Hérode comme un sot, incapable de chanter : * Alléluia.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ikos 11

Sur l'Égypte, Seigneur, brilla ta vérité, * du mensonge tu as chassé l'obscurité ; * leurs idoles n'ont pu soutenir ton éclat, * et le peuple sauvé pour la Vierge chanta :

Réjouis-toi, espérance des hommes et leur relèvement, * réjouis-toi, désespoir des démons et leur renversement, * réjouis-toi, car l'erreur du serpent, tu l'as foulée au pied, * réjouis-toi, le masque des idoles, tu l'as fait tomber.

Réjouis-toi, mer où le Pharaon, le Diable, est englouti, * réjouis-toi, pierre où sont abreuvés ceux qui ont soif de vie, * réjouis-toi, guide dans la ténèbre et colonne de feu, * réjouis-toi, rempart de l'univers, plus vaste que les cieux.

Réjouis-toi, ciboire conservant la manne, pain du ciel, * réjouis-toi, servante qui apprêtes les saintes délices, * réjouis-toi, mystique paradis de la terre promise, * réjouis-toi, terre bénie où coulent le lait et le miel.

Réjouis-toi, Épouse inépousée.

Ikos 12

Comme Siméon allait du présent siècle trépasser, * tu lui fus présenté comme un petit enfant ; * mais en toi il reconnut la perfection de la divinité * et, frappé par ton ineffable sagesse, il
s'écria : * Alléluia.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ode 1, t. 4

Hirmos : Ma bouche s'ouvrira * et s'emplira de l'Esprit saint : * j'adresse mon poème à la Mère du Roi * et l'on me verra, en cette fête solennelle, * chanter avec allégresse toutes ses merveilles.

L'archange Gabriel * t'a reconnue comme le Livre vivant du Christ, scellé par le sceau de
l'Esprit, * et il te crie, ô Vierge immaculée : * Réjouis-toi, vase d'allégresse * en qui se perd la malédiction * de la mère des vivants.

Réjouis-toi, virginale Épouse de Dieu, * espérance d'Adam et son relèvement, * terreur de l'Enfer, que tu as mis à mort, * réjouis-toi, sainte demeure de notre Roi, * réjouis-toi, trône de feu du Seigneur tout-puissant.

Réjouis-toi, qui seule as fait pousser * la rose qui jamais ne se fanera ; réjouis-toi, qui as
enfanté * le fruit suave et le parfum de notre Roi, * réjouis-toi, Épouse inépousée * qui apportes au monde le salut.

Réjouis-toi, trésor de pureté * qui nous relèves d'où nous sommes tombés, * réjouis-toi, royale fleur de lis dont le parfum embaume les croyants, * encens de suave odeur * et parfum très précieux.


Ode 3

Hirmos : Garde sous ta protection, * ô Mère de Dieu et source intarissable de la Vie, * tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes ; * dans ta divine gloire, * accorde-leur la couronne des vainqueurs.

Tu as fait croître le froment des cieux * en une terre non labourée ; * réjouis-toi, mystique table * qui as porté le pain de vie, * réjouis-toi, Vierge souveraine, * source intarissable du flot vivifiant.

Réjouis-toi, car tu as enfanté * pour les fidèles l'hostie sans défaut ; * réjouis-toi, Mère de l'Agneau * qui ôte le péché du monde entier ; * réjouis-toi, chaleureuse propitiation.

Réjouis-toi, brillante aurore * qui seule as porté le Christ notre Soleil, réjouis-toi, tabernacle de la Clarté qui a chassé les ténèbres de la mort et dissipé l'obscurité de l'Enfer.

Réjouis-toi, l'unique Porte * par où le Verbe seul est passé, * Vierge qui as brisé par ton enfantement * les portes et les verrous de l'Enfer ; * réjouis-toi, divine entrée du peuple racheté, * Vierge toute digne de nos chants.


Ikos 13

Dieu renouvelle son œuvre lorsqu'en naissant * devant nous, ses créature, il s'est révélé ; * sans semence il germa d'un sein immaculé, * afin que nous chantions ses merveilles en disant :

Réjouis-toi, fleuron de l'immortalité, * réjouis-toi, couronne de la chasteté, * réjouis-toi, brillante figure de la résurrection, * réjouis-toi, seule émule des Anges et de leur condition.

Réjouis-toi, arbre au fruit merveilleux qui nourrit les croyants, * réjouis-toi, bois d'ombre et de fraîcheur, feuillage protecteur, * réjouis-toi, car tu as enfanté le guide des errants, réjouis-toi, car aux pauvres captifs tu procures un Sauveur.

Réjouis-toi, notre avocate auprès du Juge juste et bon, * réjouis-toi, pour beaucoup de pécheurs la réconciliation, * réjouis-toi, manteau de ceux qui n'ont plus de recours, * réjouis-toi, tendresse qui surpasses tout amour.

Réjouis-toi, Épouse inépousée.

Ikos 14

Voyant l'étrange naissance, au monde nous deviendrons étrangers, * convertissant vers le ciel nos cœurs et nos esprits ; * c'est pour nous, en effet, que le Dieu très-haut * sur terre est apparu comme un homme plein d'humilité, car il veut entraîner vers les hauteurs tous ceux qui lui chanteront : * Alléluia.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ikos 15

Sans être absent du ciel, sans changement de lieu, * tout entier ici-bas, le Verbe incirconscrit, * en vertu de la condescendance de Dieu, * devient fils d'une Vierge qu'on acclame ainsi :

Réjouis-toi, siège du Dieu qu'on ne peut situer, * réjouis-toi, porche du mystère le plus secret, * réjouis-toi, nouvelle incomprise des incroyants, réjouis-toi, gloire incontestable pour les croyants.

Réjouis-toi, char de celui qui siège sur les Chérubins, * réjouis-toi, siège du Dieu qui chevauche les Séraphins, * réjouis-toi, car tu ramènes toute chose à l'essentiel, * réjouis-toi, puisque le vierge en toi rejoint le maternel.

Réjouis-toi, qui nous délivres de la mort et du tombeau, * réjouis-toi, par qui le Paradis s'entrouvre de nouveau, * réjouis-toi, clef du royaume du Christ et porte du ciel, * réjouis-toi, gage d'espérance pour les biens éternels.

Réjouis-toi, Épouse inépousée.

Ikos 16

Tous les Anges dans le ciel furent troublés par ton incarnation, * car ils voyaient l'inaccessible Dieu si proche des mortels, * conversant avec les hommes et recevant leur acclamation : * Alléluia.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ikos 17

Les rhéteurs bavards, muets comme des poissons, * pour toi, Mère de Dieu, ne savent expliquer * comment tu as conçu dans la virginité, * mais nous admirons ton mystère et te disons :

Réjouis-toi, vaisseau de l'admirable sagesse de Dieu, * réjouis-toi, intendante de la providence des cieux, * réjouis-toi, devant qui les sages n'ont plus aucun savoir, * réjouis-toi, car devant toi les savants n'ont plus de pouvoir.

Réjouis-toi, car les chercheurs subtils deviennent hésitants, * réjouis-toi, car les diseurs de fables s'en vont chancelant, * réjouis-toi, car des Athéniens tu as défait les lacets, * réjouis-toi, des pêcheurs d'hommes tu as rempli les filets.

Réjouis-toi, qui nous retires de l'abîme d'ignorance, * réjouis-toi, qui nous donnes la lumière de la vraie science, * réjouis-toi, esquif qui nous sauves sur la mer en furie, * réjouis-toi, havre de paix pour les marins de cette vie.

Réjouis-toi, Épouse inépousée.

Ikos 18

Voulant sauver le monde, le Créateur de l'univers y vint de son propre gré ; * notre divin Pasteur s'est fait homme parmi nous * et pour notre salut il nous est apparu comme l'Agneau de Dieu ; * vers sa ressemblance il appelle son image et nous entend répondre, à son appel : * Alléluia.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Cathisme, t. 1

Venu dans la cité de Nazareth, * le grand prince des esprits angéliques t'annonça, * ô Vierge immaculée, * le Roi des siècles, le Seigneur, * te disant : Réjouis-toi, Toute-bénie, * ô Marie, insondable océan où l'Inaccessible vient rappeler les mortels.


Ode 4

Hirmos : Celui qui siège glorieusement * sur le trône de la divinité * est venu sur la nuée
légère : * c'est Jésus, notre divin Sauveur ; * et de sa main toute pure * il a sauvé ceux qui lui chantent : * Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance.

Par nos hymnes et nos voix, fidèlement * nous te crions, Vierge digne de nos chants : * Réjouis-toi, fertile montagne soulevée par l'Esprit, * réjouis-toi, chandelier d'or et vase où la manne est conservée, * pour les fidèles délectable suavité.

Propitiation de l'univers, * réjouis-toi, Souveraine immaculée, * réjouis-toi, échelle qui de terre vers la grâce nous conduis, * réjouis-toi, viaduc menant de la mort à la vie * tous les fidèles qui t'honorent de leurs chants.

Colonne plus haute que les cieux, réjouis-toi, ô Vierge immaculée * qui sans douleurs as porté dans ton sein le fondement de l'univers, * réjouis-toi, pressoir qui as extrait de ton sang * la pourpre divine pour le Roi tout-puissant.

Tu as enfanté notre Législateur, réjouis-toi, Souveraine en vérité, * car il efface gratuitement nos transgressions ; * réjouis-toi, insondable océan, ineffable sommet, * Épouse inépousée, par qui nous sommes divinisés.

Pour le monde tu as tressé * une couronne non faite de main d'homme ; nous te chantons et te crions : * Vierge sainte, réjouis-toi, * protectrice universelle, inébranlable rempart, * forteresse et refuge sacré.

Ode 5

Hirmos : L'univers est transporté * par ta divine gloire, ô Vierge inépousée, * car tu as porté dans ton sein * le Dieu transcendant * et tu mis au monde un Fils intemporel * qui accorde le salut * à ceux qui chantent ta louange.

Toi qui as enfanté le chemin de la vie, * réjouis-toi, Immaculée, * car tu sauvas le monde du déluge et du péché, * réjouis-toi, divine Fiancée qui as accueilli dans la crainte la parole de
Dieu, * réjouis-toi, séjour du Créateur et Seigneur.

Réjouis-toi, Immaculée, * forteresse et rempart des humains, * séjour de la gloire et terreur de l'Enfer, * des vierges la splendeur, * allégresse des Anges dans le ciel, * protectrice des fidèles qui te prient.

Char de feu du Verbe divin, * réjouis-toi, Souveraine, mystique Paradis au milieu duquel le Seigneur devient le nouvel arbre de vie, * dont la douceur succède à l'amertume de la mort * pour les fidèles qui goûtent son fruit vivifiant.

Par ta puissance fortifiés, * nous te crions fidèlement : * Réjouis-toi, cité du grand Roi ; * qui parle de toi te glorifie dignement ; * réjouis-toi, abîme insondable et montagne inviolée.

Immense tabernacle du Verbe Dieu, réjouis-toi, Immaculée, * car tu as façonné le divin joyau, * réjouis-toi, merveille inégalée ; * avec Dieu tu réconcilies * ceux qui te proclament bienheureuse, ô Mère de Dieu.

Ode 6

Hirmos : Célébrant cette divine et sainte fête de la Mère de Dieu, * venez, fidèles, battons des mains, * glorifiant le Dieu qu'elle a conçu.

Très-sainte chambre nuptiale du Verbe divin, * cause de notre commune divinisation, * réjouis-toi, ô Vierge immaculée, * gloire des Prophètes qui t'ont célébrée, * ornement des Apôtres, réjouis-toi.

Tu as fait pleuvoir la rosée * qui éteignit la flamme des faux-dieux ; * aussi nous te crions : Réjouis-toi, * mystique toison couverte de rosée * que Gédéon d'avance contempla.

Pour nous qui te chantons : Réjouis-toi, * sois un havre de paix au milieu des flots, * un refuge dans l'océan des tribulations, * un abri contre les ruses de l'Ennemi.

Cause de toute joie, * donne-nous la sagesse pour te chanter : * Réjouis-toi, buisson ardant sans être consumé, réjouis-toi, lumineuse nuée * couvrant les fidèles de son ombre sans fin.

*

t. 6

Hirmos : Lorsque je vois * l'océan de cette vie * soulevé par la tempête des tentations, * j'accours à ton havre de paix * et je crie, ô Dieu de bonté : * À la fosse rachète ma vie.

Tous les Saints de Dieu, intercédez pour nous.

Les Martyrs qui ont bien combattu * et, comme des pierres choisies, * sur terre furent jetés * renversèrent les constructions de l'ennemi * et devinrent les temples vivants du Seigneur.

Saints Martyrs, nous vous en prions, * vous qui sur le stade avez couru, donnez-nous la force de parcourir * le stade du Carême vaillamment * et de briller enfin dans la perfection des vertus.

Seigneur, à tes serviteurs * qui de terre sont passés vers toi * accorde une part au royaume des cieux, * par les saintes prières de tes Martyrs, * Dieu de tendresse et de bonté.

Théotokion : Vierge Mère de Dieu, seule digne de nos chants, * prie le Verbe très-saint * d'accorder à tes chantres le pardon des péchés * et le partage des charismes divins.

*

t. 5

Hirmos : Tu délivras le Prophète du monstre marin : * fais-moi sortir de l'abîme du péché * et sauve-moi, Seigneur.

Célébrant la mémoire des Martyrs, faisons monter nos chants vers le Seigneur, * exultant d'une divine joie.

Ne redoutant ni le glaive ni le feu, mais dans la foi puisant votre courage, saints Martyrs, * vous avez renversé les tyrans.

Gloire : De tes personnes je chante la trinité, * de ton essence j'adore l'unité, * Père, Fils et saint Esprit.

Maintenant : Tu es la gloire des Anges et des mortels, * ô Vierge qui as enfanté le Christ, * le Sauveur de nos âmes.

Le Seigneur est admirable parmi les Saints, le Dieu d'Israël.

Martyrikon : Ayant reçu la vie en échange de la mort, * vous exultez de joie, car vous habitez les cieux, victorieux Témoins du Christ notre Dieu.

Leurs âmes jouiront du repos bienheureux.

Nékrosimon : Tu es le maître de la mort et de la vie : * fais reposer, Seigneur, les fidèles trépassés, * ô Christ, en compagnie de tes Saints.

Catavasie : Tu délivras le Prophète du monstre marin : * fais-moi sortir de l'abîme du péché * et sauve-moi, Seigneur.


Ikos 19

Vierge Mère de Dieu, des vierges le rempart, * protection de tous ceux qui accourent vers toi, * le Dieu créateur t'embellit de tout son art * pour loger en ton sein, et nous chantons pour toi :

Réjouis-toi, colonne d'innocence et de virginité, * réjouis-toi, porte du salut et de notre rédemption, * réjouis-toi, prémices de notre nouvelle création, * réjouis-toi, messagère de la divine charité.

Réjouis-toi, qui procures aux pécheurs la régénération, * réjouis-toi, porteuse en nos esprits de l'illumination, * réjouis-toi, qui as foulé au pied le serpent corrupteur, * réjouis-toi, qui enfantas l'agneau d'innocente blancheur.

Réjouis-toi, lit nuptial pour des noces exemptes de semeur, * réjouis-toi, intimité des fidèles avec leur Seigneur, * réjouis-toi, nourricière des vierges et des jouvenceaux, * réjouis-toi, habilleuse des cœurs aux noces de l'Agneau.

Réjouis-toi, Épouse inépousée.

Ikos 20

Toute hymne est impuissante lorsqu'elle s'efforce d'égaler * la multitude de tes miséricordes, Seigneur ; * nous pourrions t'adresser des odes nombreuses comme le sable de la mer * sans parvenir à une perfection digne du don que tu nous as fait * en nous permettant de chanter pour toi : * Alléluia.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ikos 21

Comme dans la ténèbre un flambeau tout brillant, * la Vierge sainte allume un phare immatériel * pour nous conduire tous à la science du ciel ; * vénérons son éclat très digne de nos chants :

Réjouis-toi, rayonnement du Soleil des chrétiens, * réjouis-toi, éclat de la Lumière sans déclin, * réjouis-toi, brillant éclair illuminant nos cœurs, réjouis-toi, tonnerre frappant l'ennemi de terreur.

Réjouis-toi, messagère porteuse du flambeau sacré, * réjouis-toi, estuaire où débouche un fleuve aux grandes eaux, * réjouis-toi, sainte et vivante image des fonts baptismaux, * réjouis-toi, qui ôtes de nos cœurs la marque du péché.

Réjouis-toi, bassin où la conscience elle-même est blanchie, * réjouis-toi, calice qui répands l'allégresse et la vie, * réjouis-toi, parfum de spirituelle suavité, * réjouis-toi, vivante lumière du céleste banquet.

Réjouis-toi, Épouse inépousée.

Ikos 22

Voulant faire grâce à ses anciens débiteurs, * celui qui acquitte les dettes de tous les hommes vint de son plein gré * vers ceux qui de sa grâce s'étaient éloignés ; * ayant déchiré la cédule de nos obligations, * il entendit tous les hommes l'acclamer ainsi : Alléluia.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ikos 23

Exaltant ton enfantement, nous te louons, * sainte Mère de Dieu, temple spirituel * dont fit sa demeure le Seigneur éternel ; * et, l'ayant glorifiée, il veut que nous chantions :

Réjouis-toi, tabernacle saint du Verbe divin * réjouis-toi, plus sainte qu'au

Temple le Saint des saints, * réjouis-toi, arche recouverte d'or par l'Esprit, * réjouis-toi, trésor inépuisable de la vie.

Réjouis-toi, précieux diadème des princes chrétiens, * réjouis-toi, vénérable gloire des prêtres saints, * réjouis-toi, de l'Église imprenable boulevard, * réjouis-toi, des chrétiens l'indestructible rempart.

Réjouis-toi, de nos trophées l'exaltation, * réjouis-toi, par qui l'ennemi est vaincu, * réjouis-toi, de mon corps la guérison, * réjouis-toi, de mon âme le salut.

Réjouis-toi, Épouse inépousée.

Ikos 24

Ô Mère toute digne de nos chants qui enfantas le Verbe plus saint que tous les Saints, * reçois maintenant l'hommage que nous te présentons, délivre-nous de tout malheur * et préserve du châtiment futur ceux qui te chantent d'un même cœur : * Alléluia.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ikos 1

Du ciel fut envoyé un archange éminent * pour dire à la Mère de Dieu : Réjouis-toi ! * et, te voyant, Seigneur, prendre corps à sa voix, * il clame sa surprise et son ravissement :

Réjouis-toi, qui fais briller notre salut, * réjouis-toi, par qui le mal a disparu, * réjouis-toi, car tu relèves Adam déchu, * réjouis-toi, car Ève aussi ne pleure plus.

Réjouis-toi, montagne inaccessible aux humaines pensées, * réjouis-toi, insondable océan même aux Anges soustrait, * réjouis-toi, car du Roi tu deviens le trône et le palais, * réjouis-toi, puisque ton Créateur par toi se fait porter.

Réjouis-toi, étoile annonciatrice du Soleil levant, * réjouis-toi, fertile sein où Dieu va
s'incarnant, * réjouis-toi, par qui la créature se va re-créant, réjouis-toi, par qui le Créateur devient petit enfant.

Réjouis-toi, Épouse inépousée.

 

Kondakion, t. 8

Que retentissent nos accents de victoire en ton honneur, invincible Reine, * toi qui nous sauves des périls du combat, Mère de Dieu, Vierge souveraine ! * Vers toi montent nos louanges, nos chants d'action de grâce. * De ton bras puissant dresse autour de nous le plus solide des remparts, sauve-nous de tout danger, hâte-toi de secourir * les fidèles qui te chantent : Réjouis-toi, Épouse inépousée.

Synaxaire

On lit d'abord le Synaxaire du Ménée, puis le suivant :

Ce même jour, samedi de la cinquième semaine de Carême, nous célébrons l'hymne Acathiste de notre très-sainte Dame la Mère de Dieu et toujours-vierge Marie.

Par des hymnes incessantes nous remercions

celle qui nous offre en tout temps sa protection.

Héraclius gouvernant l'empire byzantin, le roi de Perse Khosroès, voyant que le pouvoir des Grecs avait été fortement amoindri par la tyrannie de l'empereur Phocas, envoya un de ses satrapes, du nom de Sarbar, avec des milliers de soldats d'élite, pour s'emparer de tout l'Orient. Cela fait, ils arrivèrent jusqu'à Chrysopolis, qu'on appelle maintenant Scutari. L'empereur Héraclius, arrêté par la défaillance du trésor public et ayant dû prendre les vases sacrés des églises pour battre monnaie, en vue d'une revanche plus grande et plus parfaite, employa des vaisseaux sur la mer Noire pour les rejeter du côté de la Perse : il détruisit leur puissance, et Khos

roès fut vaincu, avec le reste de son armée. Peu après, Siroès, fils de Khosroès, se rebella contre son père et s'empara du pouvoir : il fit tuer Khosroès et traita avec Héraclius. Mais le Kogan (ou khân) des Mésiens et des Scythes, ayant appris que l'empereur avait traversé la mer pour combattre les Perses, rompit ses traités avec Byzance et, à la tête de troupes innombrables, fit irruption par l'ouest jusqu'à Constantinople, en poussant des cris blasphématoires contre Dieu. En un instant, la mer fut couverte de navires, la terre ferme se remplit de fantassins et de cavaliers. Alors le patriarche Serge exhorta le peuple de Constantinople à ne pas se laisser abattre, mais à reporter de tout cœur toute son espérance sur Dieu et sur sa Mère, la divine Génitrice tout-immaculée. Or le patrice Bonus, qui gouvernait alors la cité, fit préparer le nécessaire pour repousser les ennemis : « Il nous faut, disait-il, en plus du secours qui vient d'en haut, faire nous aussi tout ce qui est en notre pouvoir. » Le patriarche, avec tout le peuple, porta en procession l'icône de la Mère de Dieu en haut des remparts, pour assurer leur résistance. Alors que Sarbar, depuis l'est, et le Kogan, depuis l'ouest, commençaient à incendier les alentours de la ville, le patriarche fit porter en outre l'Icône du Christ nonpeinte-de-main-d'homme, la précieuse et vivifiante Croix, ainsi que le Vêtement de la Mère de Dieu, dans la procession le long des remparts. Mais le Kogan des Scythes, à travers les remparts de terre ferme, pénétra dans la ville avec une immense multitude armée jusqu'aux dents. Ils étaient si nombreux que les Grecs durent combattre les Scythes à un contre dix. Mais l'invincible Stratège, la Mère de Dieu, avec le nombre infime des soldats qui se trouvaient près de son temple, celui de la Source, anéantit leur multitude. Alors les Grecs, reprenant courage et exultant de joie, sous la conduite de l'invincible Stratège, en triomphèrent puissamment et à jamais. Ayant proposé l'armistice, ceux de Constantinople furent repoussés, et le Kogan leur dit : « Ne vous laissez pas tromper par le Dieu en qui vous croyez, car demain j'aurai l'entière possession de votre ville. » Les gens de la ville, entendant cela, tendirent leurs mains vers Dieu. D'un commun accord, le Kogan et Sarbar attaquèrent par terre et par mer, essayant de prendre la ville grâce aux machines de siège. Mais ils furent battus par les Grecs, à tel point que les survivants ne furent pas capables d'incinérer leurs morts. Des barques pleines de soldats, passant par le repli de la Come, furent dirigées contre l'église Notre-Dame des Blachemes, mais une violente tempête secoua la mer à l'improviste, et cette flottille fut mise en pièces, détruite avec toutes les embarcations des ennemis. Et l'on put voir un prodige étonnant de la Mère de Dieu : de la rive des Blachemes, elle repoussa tous les assaillants. Alors le peuple se hâta d'ouvrir les portes et en fit un carnage, les femmes et les enfants s'enhardissant contre eux. Leurs chefs rétrogradèrent, pleurant et gémissant. Et le peuple reconnaissant de Constantinople, rendant grâces à la Mère de Dieu, lui chanta une hymne de toute la nuit, sans s'asseoir (Acathiste), puisqu'elle n'avait pas cessé elle-même de veiller sur eux et qu'avec une surnaturelle puissance elle avait remporté la victoire sur les ennemis.

Depuis lors, en souvenir de ce prodige si grand et surnaturel, l'Église a pris l'habitude de consacrer cette fête à la Mère de Dieu, en ce temps de l'année où elle donna la victoire. Et on l'appelle Acathiste, puisque c'est debout qu'elle fut alors célébrée par le clergé de la ville et par tout le peuple.

Trente-six ans plus tard, sous le règne de Constantin Pogonat, les Agaréniens réunirent une immensearmée et s'attaquèrent de nouveau à Constantinople : ils l'assiégèrent pendant sept ans et, lorsqu'ils hivernaient du côté de Cyzique, ils firent périr beaucoup d'habitants. Puis, ayant renoncé et s'en étant retournés avec leur flotte, ils furent tous engloutis dans la mer, près de Syléos, grâce à la protection de la toutesainte Mère de Dieu.

Une troisième fois, sous Léon l'Isaurien, les descendants d'Agar, au nombre de plusieurs myriades, ravagèrent tout d'abord le royaume des Perses, puis l'Égypte et la Libye, envahissant aussi l'Inde, l'Ethiopie et l'Espagne. Pour finir, ils s'avancèrent égale, ment contre la reine des cités, avec dix-huit cents navires. Ils l'encerclèrent donc, avec l'intention de la piller tout de suite. Mais le peuple consacré de la ville, portant la sainte relique de la précieuse et vivifiante Croix ainsi que la vénérable icône de l'Hodighitria, fit le tour des remparts, suppliant Dieu avec des larmes. Alors il sembla bon aux Agaréniens de se diviser en deux groupes : les uns firent campagne contre les Bulgares, et il en tomba plus de vingt mille ; les autres furent laissés autour de la ville pour la prendre. Comme ils étaient empêchés par la chaîne qui va de Galata aux remparts de la cité, ils gagnèrent le lieudit Sosthène, mais là le vent du nord se déchaîna, et la plupart des navires furent endommagés et perdus. Les survivants furent en proie à une grande famine, au point qu'ils durent se nourrir de chair humaine et d'excréments. Alors, prenant la fuite, ils gagnèrent la mer Egée, mais là, ils sombrèrent avec tous leurs navires, car des grêlons s'abattirent violemment sur eux depuis le ciel et mirent la mer en ébullition, au point de dissoudre la poix des navires, et c'est ainsi que périt cette immense armée, dont il ne resta que trois survivants pour en donner la nouvelle.

À cause de tous ces prodiges surnaturels de la toute-sainte Mère de Dieu, nous célébrons donc cette fête. Et on l'appelle Acathiste, parce que, cette nuit-là, tout le peuple resta levé pour chanter l'hymne à la Mère du Verbe ; et parce que, si l'on a coutume de s'asseoir pour toutes les autres stances, pour écouter celles de cette hymne à la Mère de Dieu nous nous tenons tous debout.

Par les prières de ton invincible Mère, ô Christ notre Dieu, délivre-nous de toute menace qui pèse sur nous et prends pitié de nous, toi qui es le seul ami des hommes.

Ode 7, t. 4

Hirmos : Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, * les fidèles du Dieu très-haut, * mais affrontèrent généreusement * le feu qui les menaçait ; * et ils chantaient dans la fournaise : * Seigneur digne de louange, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Nous te chantons et te crions : * Réjouis-toi, char du Soleil spirituel ; * tu es la vigne, en vérité, * qui a produit le doux raisin * dont le vin réjouit le cœur * des fidèles qui te glorifient.

Tu as enfanté celui qui guérit toute plaie, * réjouis-toi, divine Fiancée, mystique rameau qui as fait fleurir l'immortalité ; * réjouis-toi, ô Souveraine * qui nous combles de joie et nous fais héritiers de la vie.

La langue des rhéteurs est embarrassée * pour te louer, Mère de Dieu ; plus haut que les Séraphins tu t'es élevée * en mettant au monde le Christ notre Roi ; * intercède auprès de lui pour qu'il sauve de tout danger * les fidèles qui se prosternent devant toi.

Les confins de l'univers te proclament bienheureuse * et chantent avec amour : * Réjouis-toi, Livre saint où le doigt du Père a inscrit * le Verbe, que nous te demandons de supplier pour qu'il inscrive tes serviteurs au livre de vie.

Nous tes serviteurs, nous te supplions * et nous inclinons nos cœurs devant toi : * incline ton oreille vers nous * et sauve-nous de l'abîme des tentations ; * contre les traits de l'ennemi * défends ton peuple, sainte Mère de Dieu.

*

t. 6

Hirmos : Dans la fournaise l'Ange répandit la rosée * sur les nobles Jeunes Gens, * mais le feu brûla les Chaldéens * sur l'ordre de Dieu * et le tyran fut forcé de chanter : * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.

La brillante assemblée de tes Martyrs, * Dieu de tendresse, * se tient maintenant * dans ta lumière sans déclin : * par leurs prières, ô Christ, accorde-nous * l'illumination et le pardon de nos péchés.

Qu'il est précieux, le temps que tu nous as donné * pour l'abstinence, Seigneur : * aie compassion de nos âmes, en ta bonté,, * à la prière de tes Martyrs victorieux * qui t'ont suivi avec amour * dans ta précieuse et vénérable Passion.

Au havre de l'éternité * conduis, Seigneur, tes serviteurs * qui ont traversé la tempête de cette
vie * toute pleine de gémissements, * afin qu'ils te chantent avec tous les élus : * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.

Théotokion : Mère toujours-vierge qui as enfanté * l'Auteur de la Loi, * intercède auprès de lui * pour qu'il absolve de tout péché * ceux qui veulent subir avec soin * les épreuves de ce carême divin.

*

t. 5

Hirmos : Tu es béni, Seigneur qui domines l'océan, * toi qui sièges sur le trône des Chérubins : * à toi haute gloire, louange éternelle.

Tu es béni, Seigneur, car tu as fait briller * le courage des Martyrs qui pour toi ont combattu : * à toi haute gloire, louange éternelle.

Tu es béni, Seigneur, car tu nous as donné * comme avocats auprès de toi les victorieux
Martyrs : * à toi haute gloire, louange éternelle.

Gloire : Tu es béni, Seigneur, par nature unique Dieu, * en trois personnes tu as voulu te
révéler : * à toi haute gloire, louange éternelle.

Maintenant : Tu es béni, Seigneur qu'une Vierge a enfanté, * demeurant vierge après l'enfantement : * à toi haute gloire, louange éternelle.

Les saints qui habitent sa terre,

le Seigneur les a comblés de sa faveur.

Martyrikon : Tu es béni, Seigneur qui pour la gloire de tes Saints * as arrêté l'ardeur des fauves et des bûchers : * à toi haute gloire, louange éternelle.

Heureux ceux que tu as élus,

ceux que tu as pris, Seigneur, avec toi.

Nékrosimon : Tu es béni, Seigneur qui de la mort * conduis au port de l'éternelle vie * les fidèles qui sur terre t'ont servi.

Catavasie : Tu es béni, Seigneur qui domines l'océan, * toi qui sièges sur le trône des
Chérubins : * à toi haute gloire, louange éternelle.

Ode 8, t. 4

Hirmos : Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés * par celui qui est né de la Mère de Dieu ; * ce qui jadis n'était qu'une image * maintenant devient réalité, * puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter : * Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, * à lui haute gloire, louange éternelle.

Tu as reçu le Verbe en ton sein, * tu as porté celui qui porte la terre dans sa main, * tu as nourri de ton lait * celui qui d'un signe nourrit tout l'univers ; * aussi nous chanterons pour lui : Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, * à lui haute gloire, louange éternelle.

Moïse a reconnu dans le buisson ardent * le grand mystère de ton enfantement ; * les Jeunes Gens l'ont préfiguré très clairement, * lorsqu'ils se tenaient au milieu des flammes sans être consumés ; * Vierge sainte et immaculée, * nous chanterons ta louange éternelle.

Dépouillés jadis par la ruse du serpent, * par ton enfantement nous avons retrouvé la robe d'immortalité ; * nous qui jadis étions assis dans les ténèbres du péché, * nous avons vu la Lumière demeurant dans ton sein ; * ô Vierge, tabernacle de clarté, * nous chanterons ta louange éternelle.

Par toi les morts sont vivifiés, * car tu as conçu la Vie personnifiée ; * beaux parleurs deviennent les muets, les lépreux sont purifiés, * les maladies reculent et, dans les airs, * est vaincue la multitude des esprits mauvais * grâce à toi, ô Vierge, salut des mortels.

Pour le monde tu as enfanté le Sauveur * qui nous entraîne de la terre jusqu'au ciel : * réjouis-toi, ô Toute-bénie, * force et protection, forteresse et rempart de ceux qui chantent avec toi : * Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, * à lui haute gloire, louange éternelle.

*

t. 6

Hirmos : De la flamme, pour tes Saints, tu as fait jaillir la rosée * et, par l'eau, tu as fait flamber le sacrifice du Juste, * car tu accomplis toutes choses par ta seule volonté : * ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles.

Les esprits célestes ont grandement admiré * les exploits des saints Martyrs : * par leurs prières, Seigneur compatissant, * fais briller sur nous ta miséricorde infinie.

Vous qui avez triomphé du feu grâce à la divine rosée, * admirables Athlètes du Seigneur, * délivrez-nous de l'éternelle flamme du châtiment, * par vos ardentes prières auprès du Dieu de bonté.

Aux fidèles qui nous ont quittés * accorde, Seigneur, en ta bonté, * dans le ciel la lumière et la vie, * par l'intercession de tes Martyrs victorieux.

Théotokion : Par les prières de celle qui t'enfanta, * des saints Apôtres et des illustres Martyrs, * envoie sur nos âmes ta clarté, * afin que pour les siècles nous puissions te glorifier avec joie.

*

t. 5

Hirmos : Peuples, chantez l'Auteur de la création, * devant qui les Anges se tiennent en tremblant : * exaltez-le dans tous les siècles.

Chœurs des Martyrs, brillants de sainteté, * souvenez-vous de ceux qui vous chantent avec
amour * et qui exaltent le Christ dans tous les siècles.

Devant le glaive dont ils étaient frappés, * les saints Martyrs dans l'allégresse chantaient le
Christ * et l'exaltaient dans tous les siècles.

Bénissons le Seigneur, Père, Fils et saint Esprit.

Merveille : la Trinité est partagée, mais sans partage demeure notre Dieu, * que nous exaltons dans tous les siècles.

Maintenant : La Vierge a mis au monde son enfant : * c'est Dieu lui-même qui s'incarne dans son sein ; * que toute chair l'exalte pour les siècles !

Le Seigneur est admirable parmi les Saints,

le Dieu d'Israël

Martyrikon : Colonnes de vaillance, les Martyrs * ont triomphé devant les coups de l'ennemi, * chantant le Christ pour les siècles.

Leurs âmes jouiront du repos bienheureux.

Nékrosimon : Accorde, Seigneur, à tous tes serviteurs * qui sont allés vers toi, dans l'espérance et dans la foi, de reposer dans le sein d'Abraham.

Louons, bénissons le Seigneur, prosternons-nous devant lui, * le chantant et l'exaltant dans tous les siècles.

Ode 9, t. 4

Hirmos : Que tout fils de la terre exulte en esprit, * tenant sa lampe allumée, * que les Anges dans le ciel célèbrent avec joie * la sainte fête de la Mère de Dieu * et lui chantent : Réjouis-toi, * ô bienheureuse et toujours-vierge, * sainte Mère de Dieu.

Afin que nous te chantions : Réjouis-toi, * nous les fidèles qui sommes devenus participants de ta joie, * délivre-nous des épreuves sans fin, * des chaînes de l'Ennemi et de tout autre fléau * qui nous menace justement, à cause de la multitude de nos péchés.

Tu es notre assurance et notre illumination, * aussi nous te crions : * Réjouis-toi, étoile sans déclin * qui dans le monde as introduit notre Soleil ; réjouis-toi, Vierge pure, car tu nous ouvres l'Eden * qui jadis était fermé pour nous ; * réjouis-toi, colonne de feu * conduisant les hommes vers leur céleste patrie.

Tenons-nous avec crainte dans la maison de Dieu * et disons : Réjouis-toi, Souveraine de l'univers, * réjouis-toi, Marie, dame de nos cœurs, * réjouis-toi, ô toute-belle et tout-immaculée, * vase de myrrhe qui as reçu * l'inépuisable onction répandue sur toi.

Colombe toujours-vierge, réjouis-toi * qui as enfanté le Dieu de bonté, * réjouis-toi, gloire de tous les Saints * et couronne des Martyrs, des Justes l'ornement * et, pour nous tous, le salut de nos âmes.

Épargne ton héritage, Seigneur, * fermant les yeux sur tous nos péchés, accueille favorablement l'intercession * de celle qui sur terre t'a porté, * ô Christ, lorsque, dans ton amour souverain, * tu as daigné revêtir la nature des humains.

*

t. 6

Hirmos : Aux hommes il est impossible * de voir Dieu, sur qui les Anges mêmes * n'osent fixer leur regard, mais aux mortels s'est manifesté le Verbe fait chair * grâce à toi, ô Toute-pure, * et lorsque nous le magnifions * avec les armées célestes * nous te proclamons bienheureuse.

Comme le soleil se levant, * les Martyrs ont illuminé * toute la terre des rayons de leur piété * et de leurs miracles étonnants ; * ils ont dissipé l'obscure ténèbre des faux-dieux ; * par leur intercession, * Seigneur, aie pitié de nous.

Martyrs invincibles, * donnez-nous la force de lutter * en combattant le bon combat * et de parcourir généreusement * le stade du Carême, * afin qu'ayant accompli les œuvres qui plaisent à Dieu, * nous ayons part à l'éternelle vie, * dans une allégresse sans fin.

Que ta bonté, Seigneur, * prévienne les fidèles trépassés * qui ont quitté cette vie * au redoutable appel de ta voix ; * entoure-les de ton amour * et conduis-les vers les tabernacles éternels, * dans le clair rayonnement * de ton visage, Seigneur.

Théotokion : À la voix de l'Ange, Mère de Dieu, tu as conçu * l'Ange du grand Conseil ineffablement ; reçois de tes serviteurs à présent * la voix suppliante * qui se hausse vers toi * en ce temps de carême : * fais-la monter vers Dieu comme encens.

*

t. 5

Hirmos : Isaïe, danse d'allégresse, * car la Vierge a mis au monde un fils, * de son sein est né l'Emmanuel, * parmi nous Dieu se fait homme, * il a pour nom Soleil levant, * et nous qui le glorifions, * ô Vierge, nous te disons bienheureuse.

Célébrant cette fête des Martyrs, exultons d'allégresse en ce jour, * par nos hymnes chantons le Christ * qui leur a donné la récompense * pour leur victoire sur l'ennemi : * au Maître des combats * offrons nos hymnes pour le magnifier.

Martyrs dignes de louange, * vous avez subi tous les tourments : * déchirés par les fouets ou par le glaive mutilés, * vous avez rejoint le Christ dans l'allégresse des cieux * et maintenant nous vous prions * d'intercéder pour nous.

Gloire : Je te chante, Trinité consubstantielle, * source éternelle de vie, sainte et indivise Unité * du Père inengendré, * du Fils et Verbe de Dieu * et de l'Esprit de sainteté : * sauve-nous qui chantons ta louange.

Maintenant : Merveilleux fut ton enfantement : * sans semence tu as conçu, * ô Mère de Dieu, et virginalement * ton Fils fut mis au monde, car Dieu lui-même est enfanté, * et nous qui le glorifions, * ô Vierge, nous te disons bienheureuse.

Les saints qui habitent sa terre,

le Seigneur les a comblés de sa faveur.

Martyrikon : Par des hymnes, peuples, célébrons * la vaillante armée des Témoins de notre
Roi, * le Dieu de l'univers, * car ils ont remporté la victoire * sur les phalanges des démons ; * et nous qui chantons leurs exploits, nous magnifions le Seigneur.

Heureux ceux que tu as élus,

ceux que tu as pris, Seigneur, avec toi.

Nékrosimon : Ô Christ, lorsque tu te lèveras * pour juger l'entière création, * aie pitié de tes fidèles serviteurs, * ceux que tu as pris, Seigneur, avec toi ; * pardonne-leur les péchés commis en cette vie, * accorde-leur parmi tes Saints * le repos éternel.

Catavasie : Isaïe, danse d'allégresse, * car la Vierge a mis au monde un fils, * de son sein est né l'Emmanuel, * parmi nous Dieu se fait homme, * il a pour nom Soleil levant, * et nous qui le glorifions, * ô Vierge, nous te disons bienheureuse.

Exapostilaire, t. 3

En ce jour est révélé le mystère éternel : * par amour pour nous, le Fils et Verbe de Dieu * devient fils de la Vierge Marie * et Gabriel proclame la bonne nouvelle de la joie ; * et nous tous, disons avec lui : * Réjouis-toi, sainte Mère du Seigneur.

Laudes, t. 4

Le mystère le plus secret, * que les Anges eux-mêmes ne connaissaient, est confié à l'archange Gabriel ; * et maintenant il s'avance vers toi * qui renouvelles le genre humain, * colombe très-pure et de toute beauté, et il te crie : Toute-sainte, réjouis-toi, * prépare-toi à recevoir en ton sein, par ma parole, la Parole de Dieu. (2 fois)

Un palais lumineux, * Seigneur, t'est préparé : * c'est le sein de la Vierge immaculée ; * et tu descends pour y loger, * par amour pour nous, afin de nous arracher * à la servitude de la mort * et de restaurer notre antique beauté, * en nous apportant par ta venue le salut et la paix.

L'archange Gabriel * descend vers toi visiblement * et te déclare, ô Vierge immaculée : * Réjouis-toi, car tu rachètes l'antique malédiction * et tu assures aux déchus leur relèvement, réjouis-toi, brebis choisie, seule agréable au Seigneur, * réjouis-toi, mystique trône du Soleil, * reçois l'Infini qui veut demeurer dans ton sein.

Gloire au Père... Maintenant...

La Mère de Dieu * entendit une langue inconnue : * les paroles de bonne nouvelle que l'Archange lui adressa ; ayant donc reçu la salutation avec foi, * Dieu d'avant les siècles, elle t'a conçu ; * et nous, c'est avec joie que nous chantons : * Dieu qui sans changement t'es incarné, * donne au monde la paix et à nos âmes la grâce du salut.

***