dimanche 21 décembre 2025

 

Préférons nous la « magie » de Noël 

ou la joie de la naissance du Christ 

en notre âme ? 


Célébrer ces jours non pas de manière spirituelle, mais de manière purement mondaine, transforme ce grand événement divin en une célébration terrestre et purement matérialiste. La préparation spirituelle fait défaut : le jeûne, le repentir, la confession, la communion, la prière, la liturgie, mais aussi le véritable amour, le pardon, la bonté, la miséricorde et l’affection envers notre prochain.


Nous attendons avec impatience la Nativité du Seigneur. Alors,  comment voulons-nous célébrer cette fête ?  De manière profane ou spirituelle ? Cela dépend de ce que nous recherchons : la magie de ces jours, pour laquelle le « maître de la ruse » œuvre tant, ou la joie de la fête, telle que le souhaite notre Église ?


Assurément, la fête de la Nativité du Seigneur revêt une  signification spirituelle, sainte et salvifique profonde, car par elle, nous n'honorons pas une fête nationale ou un événement mondain, mais l'apparition même, parmi nous, du Fils de Dieu sur terre, incarné. Ainsi, nous assistons à l'union de la création avec la Créature incréée elle-même : Dieu. Le but de cette Incarnation est la déification de l'homme. Par conséquent,  la Nativité du Seigneur  nous fait vivre une renaissance, une reconstruction de nous-mêmes après l'état pitoyable où le péché nous a conduits. Le message de cette fête est donc le plus joyeux et le plus porteur d'espérance de toute l'histoire : « Car voici, je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : aujourd'hui, un Sauveur vous est né, qui est le Christ, le Seigneur » (Luc 2, 10-11 ).


Lorsque nous attribuons à la fête de la Nativité du Seigneur sa véritable signification et que nous la célébrons spirituellement, alors le dessein suprême de l'Incarnation du Fils de Dieu s'accomplit : notre union  avec Lui, notre déification. En repoussant les œuvres du diable, ses sombres desseins sont anéantis et disparaissent de nos vies.


La pire des dérives est  la sécularisation de cette fête. On célèbre désormais ces jours non plus spirituellement, mais de façon purement mondaine, transformant ainsi le grand événement divin en une célébration profane et matérialiste. La préparation spirituelle fait défaut : le jeûne, le repentir, la confession, la communion, la prière, la liturgie, mais aussi l'amour véritable, le pardon, la bonté, la miséricorde et l'affection envers notre prochain. Pourtant, le réveillon du Nouvel An, les décorations, les mets délicieux, les fêtes, les danses, les divertissements nocturnes, les voyages et, bien sûr, les cadeaux, les jeux de cartes et les spectacles en tous genres prennent le pas. On en vient à considérer la célébration de la Nativité du Seigneur comme une conséquence de tout cela. Autrement dit, il s'agit d'une absolutisation du matériel, d'une mondanité absolue, du rejet de toute dimension spirituelle ; il s'agit de la Nativité du Christ sans le Christ !
Préparons-nous donc au mieux spirituellement à  célébrer la Nativité du Seigneur ! Il est bon pour nous de goûter à la joie spirituelle que nous offre cette célébration. Alors nous verrons comment le Christ naîtra en nous.

Source : DOXOLOGIA

K.G. Papadimitrakopoulos