Préférons nous la « magie » de Noël
ou la joie de la naissance du Christ
en notre âme ?
Célébrer ces jours non pas de manière spirituelle, mais de manière purement mondaine, transforme ce grand événement divin en une célébration terrestre et purement matérialiste. La préparation spirituelle fait défaut : le jeûne, le repentir, la confession, la communion, la prière, la liturgie, mais aussi le véritable amour, le pardon, la bonté, la miséricorde et l’affection envers notre prochain.
Nous attendons avec impatience la Nativité du Seigneur. Alors, comment voulons-nous célébrer cette fête ? De manière profane ou spirituelle ? Cela dépend de ce que nous recherchons : la magie de ces jours, pour laquelle le « maître de la ruse » œuvre tant, ou la joie de la fête, telle que le souhaite notre Église ?
Assurément, la fête de la Nativité du Seigneur revêt
une signification spirituelle, sainte et salvifique profonde,
car par elle, nous n'honorons pas une fête nationale ou un événement mondain,
mais l'apparition même, parmi nous, du Fils de Dieu sur terre, incarné. Ainsi,
nous assistons à l'union de la création avec la Créature incréée
elle-même : Dieu. Le but de cette Incarnation est la déification de
l'homme. Par conséquent, la Nativité du Seigneur nous
fait vivre une renaissance, une reconstruction de nous-mêmes après l'état
pitoyable où le péché nous a conduits. Le message de cette fête est donc le
plus joyeux et le plus porteur d'espérance de toute l'histoire : « Car
voici, je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout
le peuple : aujourd'hui, un Sauveur vous est né, qui est le Christ, le
Seigneur » (Luc 2, 10-11 ).
Lorsque nous attribuons à la fête de la Nativité du Seigneur sa véritable
signification et que nous la célébrons spirituellement, alors le dessein
suprême de l'Incarnation du Fils de Dieu s'accomplit : notre union avec
Lui, notre déification. En repoussant les œuvres du diable, ses sombres
desseins sont anéantis et disparaissent de nos vies.
La pire des dérives est la sécularisation de cette fête. On célèbre
désormais ces jours non plus spirituellement, mais de façon purement mondaine,
transformant ainsi le grand événement divin en une célébration profane et
matérialiste. La préparation spirituelle fait défaut : le jeûne, le
repentir, la confession, la communion, la prière, la liturgie, mais aussi
l'amour véritable, le pardon, la bonté, la miséricorde et l'affection envers
notre prochain. Pourtant, le réveillon du Nouvel An, les décorations, les mets
délicieux, les fêtes, les danses, les divertissements nocturnes, les voyages
et, bien sûr, les cadeaux, les jeux de cartes et les spectacles en tous genres
prennent le pas. On en vient à considérer la célébration de la Nativité du
Seigneur comme une conséquence de tout cela. Autrement dit, il s'agit d'une
absolutisation du matériel, d'une mondanité absolue, du rejet de toute
dimension spirituelle ; il s'agit de la Nativité du Christ sans le Christ !
Préparons-nous donc au mieux spirituellement à célébrer la Nativité
du Seigneur ! Il est bon pour nous de goûter à la joie spirituelle que
nous offre cette célébration. Alors nous verrons comment le Christ naîtra en
nous.
Source : DOXOLOGIA