Métropolite Seraphim 

à propos des migrants roumains : 

"Je vis un désir profond mais amer 

de ma nation, de mon pays, de ma famille" .

 (La nostalgie, voir la mélancolie,  

voilà un vrai sujet !)

Edité par Lavinia Dragan

Basilica.ro

 20.08.2024

 

IPS Seraphim, métropolite d'Allemagne, d'Europe centrale et septentrionale, a parlé dimanche aux migrants roumains des souffrances qu'ils endurent, vivant en permanence avec le désir de ce qu'ils ont laissé chez eux : « à l'étranger, ils vivent un désir profond et amer de leur nation, de leur pays, leur famille ; désir qui consume, qui rend souvent malade". (…)

Les risques pour l’identité des générations futures

Au cours du sermon, IPS Seraphim a parlé des souffrances, des épreuves et des risques auxquels est confrontée la communauté roumaine d'Allemagne, dont il est le berger. En plus de désirer leurs proches, les Roumains de la diaspora ne sont pas étrangers aux menaces inhérentes à toute minorité : « cette migration, ce départ de Roumanie, ne nous apporte pas seulement du bien dans nos vies ».

Ainsi, Son Eminence a exprimé les préoccupations spécifiques des migrants : « Je pense à notre avenir, à nos enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants, à plusieurs générations ». Leur identité culturelle pose l'un des problèmes les plus profonds, a souligné IPS Seraphim : « les prochaines générations ne se sentiront plus roumaines, elles ne connaîtront même pas de loin la langue roumaine, l'histoire, la tradition et la culture de la Roumanie, car elles assimileront les sociétés dans lequel je vis".

Mais l'identité signifie aussi l'orientation spirituelle, a ajouté Son Éminence : « nous pouvons en outre dire qu'ils perdront la foi ; la foi salvatrice, la foi orthodoxe. Et ils se disperseront dans le grand monde, poussés par l'esprit d'incrédulité, d'indifférence".

La Sainte Liturgie, la solution la plus sûre

L'orthodoxie représente la réponse à tous ces risques majeurs, a encore expliqué IPS Seraphim : « La liturgie orthodoxe est la plus haute expression de la culture humaine ».

Ainsi, Son Eminence a montré qu'il existe un lien étroit entre la vie liturgique et la vie sociale - souvent marquée par le matérialisme - et c'est pourquoi il est essentiel de cultiver en nous les valeurs chrétiennes : « qui connaît la liturgie orthodoxe, qui connaît nos prières, nos services les nôtres, celui qui les habite sent qu'il n'y a plus de terre ; il sent comment son âme grandit en lui et son corps obéit alors à son âme".

A la fin du discours, Son Eminence a également déclaré qu'il faut se méfier de la « douceur passagère du péché », comme l'a fait le Saint Prophète Moïse, qui a préféré souffrir avec son peuple et le ramener à Dieu.

En même temps, IPS Seraphim a également avoué qu'il prie chaque jour pour que le Seigneur "arrête l'exode des Roumains à l'étranger" et ramène les migrants dans leurs foyers.