"La
mort était morte à Valeriu"
"Je lutte contre mes péchés, et plus je m'enfonce en moi-même, plus j'en découvre de nouveaux. Avec l'aide du Seigneur, je les surmonte."
Témoignage sur le nouveau confesseur de Roumanie
Valeriu
Gafencu
Valeriu priait intensément ; il pleurait à chaudes larmes, le
visage contre terre, implorant la miséricorde, le pardon, l'aide et la
consolation divine ; il chantait des prières et des psaumes. Après les
perquisitions, il déversait ses larmes, son repentir et un amour profond sur
ceux qui l'entouraient. Il atteignait l'union avec Dieu par la prière. Dans une
lettre adressée à sa famille alors qu'il était en prison, Valeriu Gafencu écrit
avec émotion :
Je lutte contre mes péchés, et plus je m'enfonce en moi-même,
plus j'en découvre de nouveaux. Avec l'aide du Seigneur, je les surmonte. Je
vous le dis sincèrement, je suis heureux, je comprends et je pardonne
tout ; quiconque m'a blessé personnellement, je le pardonne. La Mère de
Dieu exauce mes prières. Je me prosterne devant son icône, à genoux, implorant
sa miséricorde, son aide et son amour pour moi-même et pour tous :
parents, proches, amis, ceux qui m'aident, ceux qui me haïssent.
Tous ceux qui entouraient Valeriu pensaient que Dieu infligeait une souffrance pour en délivrer une autre. La prison le protégeait d'une vie sans Christ, irrémédiablement vidée de toute substance par les biens matériels et l'abondance apparente. Seuls ceux qui ont vécu des expériences similaires peuvent comprendre le niveau spirituel atteint par ces âmes torturées et isolées. Aux yeux des tortionnaires, l'humiliation inimaginable, la torture, le froid, la faim et la maladie faisaient partie du processus de réhabilitation. Les prisonniers, sous la torture, devaient signer les documents exigés et déclarer qu'ils renonçaient à ce qu'ils avaient été jusque-là…
Valeriu a toujours gardé une conscience chrétienne, affirmant
que seul Dieu rend justice, tandis que le croyant pardonne, convaincu que
l'amour est la seule attitude inébranlable. Par la prière, il a atteint la
paix, la douceur, la réconciliation et le pardon. Il a réconforté les âmes et
guidé de nombreux prisonniers vers la vie spirituelle. Sa maladie et ses
souffrances physiques furent terribles, sa mort en prison fut lente et
précipitée par d'incessantes tortures.
La souffrance des saints est réelle et Valeriu en fut digne à
la fin de sa vie. Bien qu'il soit mort sans cesse, il ressuscitait sans cesse,
toujours dans l'Esprit. La mort était morte en Valeriu, écrivait le Père Moïse.
Extrait de : Sfintii
Inchisorilor : Stalpi ai Ortodoxiei si Neamului Romanesc (Meteor Press :
2014), pp. 98-99.