Les fruits de la Confession
6 décembre 2025
Le chrétien reconnaît avec repentir ses fautes, en présence du
Prêtre qui témoigne pour lui devant Dieu, qui prie pour lui et qui
confesse intérieurement ses propres péchés. Nous nous ouvrons ainsi au pardon
et à la grâce du saint Esprit que le Christ nous donne, pour la guérison de
l’âme et pour le Salut. La confession n’est pas seulement une préparation à la sainte
communion.
De quoi
s’agit-il ?
Saint Nicodème l’Hagiorite écrit : « La confession est l’aveu
verbal – avec un cœur brisé, en se condamnant soi-même avec humilité,
clairement, sans honte, devant un père spirituel régulièrement ordonné – des
actions, des paroles et des pensées mauvaises, que nous avons accomplies en
usant de notre liberté ».
La
connaissance de soi
Elle est la clé de la vie véritable. Les saints Pères disent :
« Celui qui voit ses péchés est plus grand que celui qui ressuscite des morts ».
Le Prêtre, dans le cadre de la confession, nous aide à voir dans la profondeur
de nous-mêmes ce que nous ne voyons pas encore. Il ne s’agit pourtant pas d’une
simple consultation psychologique.
Le
déliement
Le Sauveur s’est fait homme pour délier le monde du péché, de
la faiblesse et de la mort ; pour le relever et lui apprendre à glorifier le
Père céleste. L’absolution des péchés est un grand miracle : « Tout ce que vous
lierez sur terre sera lié dans les cieux ; tout ce que vous délierez sur terre,
sera délié dans les cieux » (Mat. 18, 18), dit le Christ aux Apôtres. Ce
déliement amorce la guérison de l’âme.
L’affaiblissement
des passions
Les péchés naissent des suggestions mauvaises. Nous sommes
asservis à des habitudes destructrices pour nous-mêmes et pour autrui. Nous
pouvons être affranchis de cette addiction aux passions dans la mesure où nous
faisons la démarche de reconnaître notre propre responsabilité ou notre
faiblesse. La confession est un acte de foi dans la possibilité d’une
renaissance profonde de tout notre être, un renouvellement du baptême. La
puissance de la grâce œuvre avec notre désir de suivre le Christ : le repentir
est la grâce de regretter avec larmes le mal qu’on a fait, avec le désir
douloureux que cela n’ait pas eu lieu, et de croire que nous pouvons être
sauvés.
L’émerveillement
L’Esprit saint nous donne la grâce d’être convaincus que nous
pouvons être, non seulement guéris, mais encore sauvés, par la puissance
miséricordieuse du Christ. La pratique régulière de la confession, liée à
l’ensemble des sacrements, surtout à la communion, imprime à notre conscience
une forme nouvelle, pleine d’espérance et de gratitude, pleine de foi dans
l’amour que Dieu a pour nous, et pleine du sentiment de notre dignité de
créature à son image. Plus nous avançons dans la haine du péché, plus nous
goûtons l’émerveillement pour la gratuité du pardon.
Le
pouvoir de pardonner
La grâce miraculeuse d’être pardonné se répand en nous pour
déborder vers autrui. Il naît en nous la disposition de pardonner à notre tour
comme nous l’avons été, de délier à notre tour autrui, d’irradier autour de
nous la puissance de guérison du Christ manifestée en nous. Nous nous
confessons, pour notre propre bien, mais également pour le soulagement du
prochain et en général du monde où le Christ nous a envoyés.
(cf. en roumain,
CrestinOrtodox.ro du 13.12.12)
(a.p. Marc-Antoine –
22/12/2013)