La
violence contre les chrétiens en Europe reste élevée : parmi les
motivations, le laïcisme et l’extrémisme radical sanglant.
Publié par Stefana Totorcea
23/12/2025
Le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) et
l'Observatoire de l'intolérance et de la discrimination à l'encontre des
chrétiens en Europe (OIDAC) ont récemment publié un rapport
annuel montrant que les crimes de haine et les violences contre les
chrétiens restent à des niveaux élevés en Europe.
Les motivations idéologiques sont de plus en plus présentes,
et pas seulement celles liées à la religion, comme le radicalisme musulman.
Ainsi, les incidents motivés par un laïcisme militant et un extrémisme
idéologique, y compris au sein de la gauche radicale, sont de plus en plus
fréquents.
Selon cette étude, en 2024, au moins 2 211 crimes
antichrétiens ont été recensés dans 35 pays européens, dont 274 agressions
physiques.
Le rapport décrit un large éventail d'actes : vandalisme
et profanation d'églises, incendies criminels, vols d'objets sacrés, menaces et
agressions directes contre les croyants et le clergé.
Le cas d'un chrétien assassiné à Lyon en septembre 2024 est
également évoqué, un crime passé presque inaperçu dans la presse.
Les auteurs soulignent qu'il ne s'agit pas d'incidents isolés,
mais d'une tendance croissante ces dernières années.
Au-delà des violences physiques, le document signale une
marginalisation croissante des chrétiens dans les espaces publics et
professionnels, à travers des restrictions à la liberté religieuse et des
sanctions sociales pour l'expression de leurs convictions. L'ECLJ constate
l'absence de mécanisme européen dédié à la lutte contre la « christianophobie
», contrairement à d'autres formes de haine religieuse.
Le rapport recommande d'améliorer la collecte de données, de
reconnaître officiellement la christianophobie comme une forme distincte
d'intolérance religieuse et de renforcer la protection juridique de la liberté
religieuse.
Le document conclut que, dans le contexte de la
sécularisation, les chrétiens sont devenus une minorité en Europe, souvent avec
moins de droits et une protection insuffisante.
Source : Basilica.ro