vendredi 10 février 2023

 CINQ CLOUS DANS LA CROIX

 DE CHAQUE CHRÉTIEN




Sur la bataille avec les principaux péchés

Saint Séraphin (Zvezdinsky) de Dmitrov

Dans les temps anciens, les despotes orientaux, en particulier en Perse, avaient deux formes de punition terribles et dégoûtantes.  

L'une était qu'un cadavre en décomposition était attaché à celui qui était puni, et les bras du cadavre étaient étroitement enroulés autour de son cou. Les yeux enfoncés du mort le fixaient constamment dans les yeux, et il sentait toujours la puanteur du corps en décomposition ; il allait avec ce terrible fardeau sur les épaules ; il s'est assis avec le cadavre; il ne pouvait pas s'endormir sans sentir sa terrible étreinte.  

L'autre punition était que le condamné était placé nu sur une planche avec ses mains et ses pieds étroitement liés à celle-ci; puis ils ont placé un rat sur son ventre, l'ont recouvert d'un pot en argile et un fer chaud a été placé sur le pot. Le pot chaufferait et le rat commencerait à haleter de soif, et ne trouvant pas d'issue, il rongerait l'estomac de l'homme puni, grimperait dans ses entrailles et causerait une douleur terrible.  

Mes amis, à notre époque de culture et de civilisation, à cette époque de grandes découvertes, les deux châtiments ont été préservés. Beaucoup d'entre nous portent sur leur dos un terrible cadavre, cet homme mort de notre temps, l'impiété. C'est aussi ce rat qui nous ronge l'intérieur ; et les gens se promènent avec ces terribles fardeaux, parce que le terrible bourreau, le diable, leur prépare le châtiment. Oh, quelle torture répugnante, insupportablement horrible !  

Si, mes amis, vous alliez au cimetière, et que tous ceux qui y sont enterrés se relevaient de leurs tombes et vous entouraient, et erraient comme des ombres pâles autour de vous, votre cœur ne tremblerait-il pas ? Ne voudriez-vous pas fuir ce spectacle ? Mais nous marchons souvent parmi les morts-vivants. Les mécréants ne sont-ils pas morts ? Mais nous devons examiner leurs âmes – ne sont-ils pas également morts ? Les paroles de l' Apocalypse de saint Jean le Théologien ne s'appliquent-elles pas à nous : « Vous pensez que vous êtes riches, mais je vous dis que vous êtes pauvres, misérables et morts » (cf. Ap 3, 17).  

Ainsi, il nous semble parfois que nous sommes vivants, mais en fait nos âmes sont mortes des péchés, parce que le péché tue l'esprit de Dieu en nous. C'est pourquoi nous devons tous crier : « Jésus ressuscité, relève nos âmes !  

Le saint Apôtre Paul dit dans l'Épître aux Galates :  

Mais à Dieu ne plaise que je me glorifie, sauf dans la Croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, et moi pour le monde (Gal. 6:14).  

Chaque chrétien doit être crucifié au monde, être crucifié sur la croix . Il a aussi des clous, quatre clous, avec lesquels il est cloué à la croix; il y a aussi une lance avec laquelle son cœur est transpercé.  

Quel genre de croix un chrétien a-t-il ?  

Cette croix s'appelle le renoncement au monde.  

Le monde doit être rejeté – pas le monde dans lequel le soleil brille, pas celui dans lequel de belles fleurs s'épanouissent – ​​non, à travers ce monde nous ne pouvons que connaître et glorifier le Créateur.  

Nous devons nous éloigner de l'autre monde, de celui que l'apôtre Jean appelle un monde adultère et pécheur (Mc 8, 38).  

Ce monde se meut sur un char infernal à trois roues, dont parle aussi le saint Apôtre.  

Ces roues sont la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l'orgueil de la vie (1 Jean 2:16). Avec ces trois roues, le char du monde se dirige directement dans l'abîme de l'enfer, dans le royaume de Satan.  

La première roue est la convoitise de la chair : Ceux qui vivent dans l'impureté, qui rompent les liens du mariage (et cela arrive assez souvent de nos jours, à notre grand chagrin), qui ont promis de conserver la virginité puis l'ont violée, sont ceux qui sont emportés par la première roue de ce terrible char.  

La deuxième roue est la convoitise des yeux. C'est quand nous péchons avec nos yeux, quand nous violons la pureté de nos âmes avec nos yeux. Par exemple, lorsque nous admirons la beauté d'un autre, ne glorifiant pas Dieu, mais nous gratifiant de pensées et de désirs impurs. Toutes sortes de spectacles qui agissent sur le côté passionné de l'âme sont également considérés comme la convoitise des yeux. Les portes des théâtres devraient porter l'inscription : « La convoitise des yeux ». Quand nous admirons la danse, nous suivons cette roue.  

La fierté de la vie, c'est quand un homme veut tout faire lui-même, tout à sa façon, et qu'il est agacé quand les autres objectent : « Comment pourraient-ils ne pas m'écouter ? Ai-je tort? Impossible!" Souvent, très souvent, nous saisissons cette troisième roue.  

C'est le char qui conduit le monde adultère et pécheur .  

Et quand un homme suit le chemin du renoncement au monde, ce char de l'enfer sortira certainement à sa rencontre, pour le tenter, pour le forcer à le suivre ; il coupera son chemin pour l'arrêter. Le char va dans une direction, et l'homme qui a renoncé au monde dans une autre. Et tout chrétien doit nécessairement être crucifié sur la croix du renoncement au monde ; il n'y a pas que les moines qui renoncent au monde, mais tous ceux qui portent le nom de chrétien, car ils ne peuvent pas aimer le monde, ni ceux qui sont dans le monde.  

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Les chrétiens ont aussi quatre clous qui les clouent à la croix.  

Le premier est l'abnégation.  

Ce clou perce la main droite, car c'est précisément notre main droite qui crée et travaille principalement. C'est une image du principe actif, et elle est clouée par le clou du renoncement à soi.  

Que signifie renoncer à soi-même ? Ne pas faire attention, ne pas se remarquer ; s'ils vous réprimandent, ne vous fâchez pas ; s'ils vous louent, ne vous réjouissez pas, comme s'ils parlaient de quelqu'un d'autre.  

Le deuxième clou est la patience , qui cloue la main gauche, car la main gauche est considérée comme un symbole du mauvais penchant et de la protestation.

Le pied droit du chrétien est cloué à la croix par le clou de la veillée priante, l'endurance dans la prière. Priez sans cesse , dit la parole de Dieu (1 Thess. 5:17). Il faut que même quand le corps dort, quand il se repose, l'âme soit vigilante, priante.  

Le quatrième clou, qui perce le pied gauche du chrétien, est l'œuvre de la prière .  

Il n'est pas correct de dire que la prière est facile, que la prière est une joie. Non, la prière est un travail. Les Saints Pères disent que lorsqu'un homme prie facilement, avec joie, ce n'est pas lui qui prie lui-même, mais un ange de Dieu qui prie avec lui, et c'est bon pour lui. Quand la prière va mal, quand tu es fatigué et que tu as envie de dormir, quand tu ne veux pas prier, mais que tu pries quand même, c'est là que ta prière est chère à Dieu, parce que toi-même tu pries, travaillant pour Dieu, et Il voit ce travail et se réjouit de votre effort, de ce travail pour Lui.  

Beaucoup disent : « Je n'ai pas prié ce matin. Je n'étais pas d'humeur. Seul un chrétien sans éducation pouvait parler ainsi. Quand vous n'êtes pas d'humeur, alors allez à l'église et restez debout en prière, ainsi vos pieds seront comme cloués à la croix. Un homme crucifié ne peut aller nulle part, alors laissez vos pieds être cloués en vous tenant debout dans la prière et le travail de prière.  

Il y a toujours une couronne d'épines sur la tête d'un chrétien, c'est notre pensée. Ils se font constamment connaître d'un chrétien ; ils nous transpercent douloureusement, comme une épine. Un homme se tient debout en prière, et ses pensées surgissent et le troublent dans l'église ; avant même le calice qui donne la vie, ces pensées nous dérangent, et elles sont souvent terribles ; ils effraient un homme, et il doit les déraciner. C'est douloureux.  

La lance qui transperce le cœur d'un chrétien est l'amour pour le Christ. Celui qui a cet amour voit toujours le Seigneur le plus doux devant lui ; celui qui a cet amour entend toujours dans son âme : « Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi. Un tel homme n'a pas le temps de penser au monde, au banal – son esprit est toujours occupé par l'image de son Sauveur ; il n'a pas le temps de juger les autres, d'analyser leurs actions, il ne juge que lui-même pour ne pas offenser son Seigneur bien-aimé.  

Saint Ignace le Porteur de Dieu avait un tel amour. Il s'est exclamé : « Oh, mon amour… »  

Je prie Dieu qu'aucun de vous ne monte sur le char du monde, qu'aucune roue ne vous touche, qu'à jamais vous soyez cloué sur la croix, portant les plaies du Sauveur.  

Seigneur, Jésus-Christ, nous te prions, accorde-nous d'être co-crucifiés et co-ensevelis avec toi, afin que nous puissions ressusciter pour la vie éternelle avec toi...  

Notre âme peut mourir et devenir une nourriture pour les vers. Les vers qui tourmentent nos âmes sont nos passions et nos péchés ; il y a une infinité de ces vers dans nos âmes, parce que nous avons beaucoup, beaucoup de péchés - en paroles, en actes et en pensées - nous péchons de toutes ces manières.  

Comme le dit le Psalmiste : Mes iniquités sont passées par-dessus ma tête (Ps. 37 :5) – que de péchés avons-nous !  

Saint Séraphin (Zvezdinsky) de Dmitrov
Traduction par Jesse Dominick  

Source :Azbyka.ru  

 

PAROLE SUR LA MORT 9/9






CHAPITRE IX : L’UTILITÉ DE LA PENSÉE PERMANENTE DE LA MORT.



Ce texte est proposé aux chrétiens orthodoxes qui fréquentent régulièrement les offices de l'Eglise ainsi que les sacrements, qui ont une vie de prière intérieure et qui ont un père spirituel chez qui ils se confessent régulièrement. Pour les autres, nous craignons qu'il provoquera chez eux des réactions négatives et pourraient être perturbés dans leur psyché.

 

Il pourrait-y avoir des passages difficiles qui, probablement, vont heurter la sensibilité de notre entendement humain. Prière de garder à la mémoire la pensée que Christ est venu sauver ceux qui espèrent en Lui, que la vie a jailli du tombeau et le Seigneur nous l'a accordée par le Saint baptême et les sacrements de l'Eglise.


Le troupeau raisonnable des véritables chrétiens est petit et humble. Il est méprisé et persécuté par les fils orgueilleux de ce monde. Le Seigneur lui commande de ne pas faiblir dans les tribulations, de ne pas les craindre, de ne leur prêter aucune attention, et de se diriger vers le Royaume Céleste promis par la bienveillance de Dieu le Père. Il commande de transformer tous les biens terrestres en aumônes, c'est-à-dire en biens célestes, afin que le trésor même de l'homme, se trouvant au ciel, l'attire là-haut. Il ordonne d'organiser la vie de manière à être toujours prêt à la mort. Qualifiant de nuit la vie sur terre, Il rappelle qu'on ignore à quelle garde de cette nuit la mort viendra, pendant l'enfance, la jeunesse, l'âge mûr ou encore dans l'extrême vieillesse. Le Seigneur menace de mort soudaine celui qui, croyant la fin très éloignée, se permet d'abuser de la vie terrestre et des dons de Dieu.

jeudi 9 février 2023

 

PAROLE SUR LA MORT 8/9

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CHAPITRE VIII : LE PECHE MORTEL, CELUI QUI NE L’EST PAS ET LES

 PASSIONS QUI DETRUISENT L’HOMME.


Ce texte est proposé aux chrétiens orthodoxes qui fréquentent régulièrement les offices de l'Eglise ainsi que les sacrements, qui ont une vie de prière intérieure et qui ont un père spirituel chez qui ils se confessent régulièrement. Pour les autres, nous craignons qu'il provoquera chez eux des réactions négatives et pourraient être peturbés dans leur psyché.

Il pourrait-y avoir des passages difficiles qui, probablement, vont heurter la sensibilité de notre entendement humain. Prière de garder à la mémoire la pensée que Christ est venu sauver ceux qui espèrent en Lui, que la vie a jailli du tombeau et le Seigneur nous l'a accordée par le Saint baptême et les sacrements de l'Eglise.

On a dit plus haut que le péché mortel du chrétien orthodoxe non guéri par un repentir convenable l'expose à des souffrances éternelles. Il a été dit aussi que les païens, les musulmans, les adeptes de religions erronées, représentent dès à présent l'héritage de l'enfer et sont privés de tout espoir de salut, puisqu'ils ne considèrent pas le Christ comme l'unique moyen de salut. Les péchés mortels du chrétien sont les suivants : l'hérésie, le sectarisme, le blasphème, le reniement, la magie, le désespoir, le suicide, la fornication, l'adultère, les péchés de la chair contraires à la nature, l'inceste, l'ivrognerie, le sacrilège, le meurtre, le pillage, le vol, les offenses pénibles et inhumaines. Parmi tous ces péchés, seul le suicide ne peut pas être guéri par le repentir. Chacun d'eux met l'âme à mort et la rend inapte à acquérir la béatitude éternelle tant qu'elle ne s'est pas purifiée par un repentir satisfaisant. Si l'homme chute ne serait-ce qu'une fois dans un seul de ces péchés, son âme meurt : quiconque observe toute la loi mais pèche contre un seul commandement devient coupable de tous. En effet, Celui qui a di : tu ne commettras point d'adultère, a dit aussi: tu ne tueras point. Or si tu ne commets point d'adultère mais que tu commets un meurtre, tu deviens transgresser de la loi (Jac:2,1011).

mercredi 8 février 2023

 

PAROLE SUR LA MORT 7/9




CHAPITRE VII :

 LES DOUANES OU EPREUVES SUBIES PAR L'ÂME DE SAINTE THEODORA DURANT SON ASCENSION VERS LE CIEL .

Ce texte est proposé aux chrétiens orthodoxes qui fréquentent régulièrement les offices de l'Eglise ainsi que les sacrements, qui ont une vie de prière intérieure et qui ont un père spirituel chez qui ils se confessent régulièrement. Pour les autres, nous craignons qu'il provoquera chez eux des réactions négatives et pourraient être peturbés dans leur psyché.

 

Il pourrait-y avoir des passages difficiles qui, probablement, vont heurter la sensibilité de notre entendement humain. Prière de garder à la mémoire la pensée que Christ est venu sauver ceux qui espèrent en Lui, que la vie a jailli du tombeau et le Seigneur nous l'a accordée par le Saint baptême et les sacrements de l'Eglise.


Ce texte sur Sainte Theodora a été emprunté à une vie de Saint Basile qui a vécu au neuvième siècle à constantinople, ce texte selon les derniers spécialistes a été écrit quatre siècles après la mort de saint Basile, donc beaucoup de questions sur son authenticité ont été récemment posées et plusieurs chercheurs doutent de sa véracité. Cela étant dit, Saint Ignace l'a adopté et l'a inclus dans son traité. Prière donc de prendre cette histoire avec des pincettes et de ne pas s'alarmer à outrance de la dureté de son contenu.

lundi 6 février 2023

 

PAROLE SUR LA MORT 6/9



CHAPITRE VI : TEMOIGNAGES PATRISTIQUES ET LITURGIQUES SUR LES EPREUVES SUBIES PAR L'ÂME LORS DE SON ASCENSION VERS LE PARADIS.

 

Ce texte est proposé aux chrétiens orthodoxes qui fréquentent régulièrement les offices de l'Eglise ainsi que les sacrements, qui ont une vie de prière intérieure et qui ont un père spirituel chez qui ils se confessent régulièrement. Pour les autres, nous craignons qu'il provoquera chez eux des réactions négatives et pourraient être peturbés dans leur psyché.

 

Il pourrait-y avoir des passages difficiles qui, probablement, vont heurter la sensibilité de notre entendement humain. Prière de garder à la mémoire la pensée que Christ est venu sauver ceux qui espèrent en Lui, que la vie a jailli du tombeau et le Seigneur nous l'a accordée par le Saint baptême et les sacrements de l'Eglise.

Après la Rédemption du genre humain par notre Seigneur Jésus-Christ, Dieu, dans Sa mystérieuse sagesse, permit aux hommes de choisir entre la vie et la mort, d'accepter ou de refuser le Rédempteur et la Rédemption. Malheureusement, très nombreux sont ceux qui désirent rester en communion avec satan, vivre la captivité et l'esclavage sous sa coupe, en se déclarant ouvertement ennemis du Sauveur et de Son enseignement divin. Nombreux aussi sont ceux qui s'enrôlent dans Son armée et déclarent être Ses serviteurs, mais trahissent leurs engagements, par leurs actes manifestes ou cachés, par leur union aux esprits du mal. Tous ceux qui rejettent ouvertement le Rédempteur constituent déjà l'héritage de satan. Leurs âmes vont directement en enfer en quittant le corps. Quant aux chrétiens qui se tournent vers le péché, ils sont indignes de passer directement de la vie terrestre à la béatitude éternelle. La justice exige que les manquements, les trahisons du Rédempteur soient pesés et évalués. Un jugement minutieux est indispensable afin de définir ce qui aura prévalu de la vie éternelle ou de la mort éternelle. Chaque âme chrétienne qui quitte le corps doit s'attendre à ce jugement impartial de Dieu. Comme le dit le saint Apôtre Paul : il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement (Hb.9,27).

samedi 4 février 2023

 PAROLE SUR LA MORT 5/9



CHAPITRE V : LES SOUFFRANCES DE L'ENFER ET LA RÉDEMPTION

 

Ce texte est proposé aux chrétiens orthodoxes qui fréquentent régulièrement les offices de l'Eglise ainsi que les sacrements, qui ont une vie de prière intérieure et qui ont un père spirituel chez qui ils se confessent régulièrement. Pour les autres, nous craignons qu'il provoquera chez eux des réactions négatives et pourraient être peturbés dans leur psyché.

 

Il pourrait-y avoir des passages difficiles qui, probablement, vont heurter la sensibilité de notre entendement humain. Prière de garder à la mémoire la pensée que Christ est venu sauver ceux qui espèrent en Lui, que la vie a jailli du tombeau et le Seigneur nous l'a accordée par le Saint baptême et les sacrements de l'Eglise.


Les souffrances éternelles qui attendent le pécheur en enfer sont si terribles, que l'homme ne peut en avoir une conception claire sur la terre sans une révélation particulière de Dieu. Nos maladies les plus cruelles, nos mésaventures douloureuses, nos souffrances et tribulations terrestres, aussi terribles qu'elles puissent être, sont sans commune mesure avec les souffrances de l'enfer. Le philosophe grec Epicure affirmait que l'homme est sur la terre pour la jouissance ; il encourageait ses adeptes à se livrer complètement à la débauche. Pour ce faire, il rejetait catégoriquement l'existence de Dieu et l'immortalité de l'âme humaine. Son enseignement est retenu par tous ceux qui rejettent le souvenir de Dieu et du châtiment consécutif au péché. Il est toujours prisé de nos jours. Mais c'est en vain que ces voluptueux épicuriens modernes s'écrient : « Ce n'est pas possible que les souffrances de l'enfer, si seulement elles existent, soient si cruelles, et qu'elles durent éternellement ! Ceci est incompatible avec la miséricorde divine, et même avec le bon sens ! L'homme existe sur la terre pour la jouissance ! Puisqu'il est entouré d'objets de jouissance, pourquoi devrait-il les dédaigner ? Qu'y a-t-il là de mauvais et de coupable ?  Laissons de côté cet appel opposé à la Révélation et à l'Enseignement divin !

mercredi 1 février 2023

     

 PAROLE SUR LA MORT 4/9



CHAPITRE IV : DE LA MORT ET DE LA VIE DE L"ÂME

 

Ce texte est proposé aux chrétiens orthodoxes qui fréquentent régulièrement les offices de l'Eglise ainsi que les sacrements, qui ont une vie de prière intérieure et qui ont un père spirituel chez qui ils se confessent régulièrement. Pour les autres, nous craignons qu'il provoquera chez eux des réactions négatives et pourraient être peturbés dans leur psyché.

Il pourrait-y avoir des passages difficiles qui, probablement, vont heurter la sensibilité de notre entendement humain. Prière de garder à la mémoire la pensée que Christ est venu sauver ceux qui espèrent en Lui, que la vie a jailli du tombeau et le Seigneur nous l'a accordée par le Saint baptême et les sacrements de l'Eglise.

 

« De même que la séparation de l'âme et du corps, c'est la mort du corps, la séparation de l'âme et de Dieu, c'est la mort de l'âme. Voilà en quoi consiste à proprement parler la mort de l'âme. C'est de cette mort-là dont Dieu parlait quand Il donna Son commandement au Paradis, disant : le jour où tu en mangeras, tu mourras. C’est de cette mort-là que mourut l'âme d'Adam, séparée de Dieu par la désobéissance, car dans son corps, il vécut encore 930 ans. Cette mort ne se contenta pas de dérégler l'âme, elle étendit également sa malédiction sur l'homme entier : le corps même fut soumis aux souffrances et à la corruption. Après la mise à mort de l'homme intérieur par la désobéissance, Adam s'entendit dire : Le sol sera maudit à cause de toi. C'est à force de peine que tu en tireras la nourriture, tous les jours de ta vie; il produira des épines et des ronces et tu mangeras l'herbe des champs. Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front, jusqu'à ce que tu retournes à la terre dont tu as été pris, car tu es poussière et tu redeviendras poussière (Gen.3,18-19) » (Saint Grégoire Palamas, lettre à la moniale Xénia).

lundi 30 janvier 2023

 

PAROLE SUR LA MORT 3/9



CHAPITRE III : DE L'ÂME APRES SA SÉPARATION D'AVEC LE CORPS

 

Ce texte est proposé aux chrétiens orthodoxes qui fréquentent régulièrement les offices de l'Eglise ainsi que les sacrements, qui ont une vie de prière intérieure et qui ont un père spirituel chez qui ils se confessent régulièrement. Pour les autres, nous craignons qu'il provoquera chez eux des réactions négatives et pourraient être perturbés dans leur psyché.

Il pourrait-y avoir des passages difficiles qui, probablement, vont heurter la sensibilité de notre entendement humain. Prière de garder à la mémoire la pensée que Christ est venu sauver ceux qui espèrent en Lui, que la vie a jailli du tombeau et le Seigneur nous l'a accordée par le Saint baptême et les sacrements de l'Eglise.

Pour notre édification et notre salut, les saints pères ont exposé les circonstances qui entourent le départ de l'âme du corps. Citons la troisième catéchèse de Saint Théodore le Studite : « Frères ! Resterons-nous toujours ici? Non ! Malheur, frères ! Quel terrible mystère que la mort ! Comme nous devons être vigilants, repentants, raisonnables, et penser qu'aujourd'hui même la mort nous attend, la séparation de l'âme et du corps, la venue des anges, et je ne parle pas de celle des démons. Ces derniers s'approchent de ceux qui se sont laissé entraîner par les passions. Pensez quelles peines et quelles souffrances suscitent leur vue, quand retentit l'ordre : âme, sors ! Pour ceux qui quittent leur corps, les bonnes œuvres et la pureté de conscience sont un grand secours. L'obéissance procure à l'âme beaucoup de hardiesse, l'humilité une grande consolation, les larmes du secours, la patience de l'aide. Les bonnes œuvres chassent les démons, et les adversaires bredouilles laissent la place aux anges qui entraînent l'âme vers le Sauveur. Mais l'âme qui a transformé les passions en habitude et s'est laissée vaincre par le péché est saisie d'effroi. Les démons triomphent et entraînent la maudite vers les souffrances de l'enfer souterrain, vers les ténèbres du tartare ».

samedi 28 janvier 2023

 

PAROLE SUR LA MORT 2/9



CHAPITRE II : LA REVELATION SUR LE PARADIS ET L’ENFER

 

Ce texte est proposé aux chrétiens orthodoxes qui fréquentent régulièrement les offices de l'Eglise ainsi que les sacrements, qui ont une vie de prière intérieure et qui ont un père spirituel chez qui ils se confessent régulièrement. Pour les autres, nous craignons qu'il provoquera chez eux des réactions négatives et pourraient être peturbés dans leur psyché.

 

Il pourrait-y avoir des passages difficiles qui, probablement, vont heurter la sensibilité de notre entendement humain. Prière de garder à la mémoire la pensée que Christ est venu sauver ceux qui espèrent en Lui, que la vie a jailli du tombeau et le Seigneur nous l'a accordée par le Saint baptême et les sacrements de l'Eglise.

jeudi 26 janvier 2023

 

PAROLE SUR LA MORT 

Partie 1/9


Nous remettons en ligne ce texte, avec la bénédiction du Hiéromoine Nicodème  (9 chapitres), publié en Janvier 2012 sur le site : 
Spiritualite-orthodoxe.blogspot.com

Nous vous proposons le fameux traité sur la mort de saint Ignace Briantchaninov Evêque du Caucase et de la Mer Noire, écrit au milieu du 19ème siècle.


Ce fameux traité est précieux puisqu'il expose d'une façon méthodique et selon les témoignages des saints pères de l'Eglise orthodoxe, ainsi que de la tradition liturgique, les enseignements relatifs à la double nature de l'homme, à la séparation de cette double nature par la mort, à l'état de l'âme après la mort et ce qui pourrait lui advenir comme bonheur ou malheur, suite à ce qu'elle aurait choisi comme principe de vie durant son séjour terrestre.

Ce texte est proposé aux chrétiens orthodoxes qui fréquentent régulièrement les offices de l'Eglise ainsi que les sacrements, qui ont une vie de prière intérieure et qui ont un père spirituel chez qui ils se confessent régulièrement. Pour les autres, nous craignons qu'il provoquera chez eux des réactions négatives et pourraient être perturbés dans leur psyché.

Nous publierons successivement les neuf chapitres de ce traité et nous avertissons les lecteurs qu'il pourrait-y avoir des passages difficiles qui, probablement, vont heurter la sensibilité de notre entendement humain. Prière de garder à la mémoire la pensée que Christ est venu sauver ceux qui espèrent en Lui, que la vie a jailli du tombeau et le Seigneur nous l'a accordée par le Saint baptême et les sacrements de l'Eglise.

A noter cependant, que ce que l'on appelle "Les visions de Theodora", sur les épreuves que son âme a subies à sa sortie du corps, (les douanes), ont été critiquées par plusieurs théologiens contemporains, du fait que les sources utilisées, on sait maintenant que leur origine est douteuse et nous prions les lecteurs de relativiser leur portée.

Nous notons aussi que Saint Ignace dans sa façon d'écrire et son style direct, prononce des jugements radicaux sur différents états et sujets. Là aussi il convient de relativiser puisque ce style était bien répandu en Russie au 19ème siècle.

Ceci dit, ce traité reste unique pour parler de la mort d'une façon méthodique et exhaustive. On peut en tirer beaucoup de leçons pour nous préparer à ce moment fatidique de notre vie, puisqu'il est enrichi de l'expérience des saints et des citations bibliques.

Que par les prières de Saint Ignace Dieu nous fasse miséricorde. Amen.

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« Que tu te souviennes tous les jours de ta vie, du jour où tu sortis du pays d'Egypte »
(Dt. 16, 3)

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mercredi 25 janvier 2023

 

Un peu d'histoire...

Monastère Orthodoxe de la Fraternité Saint Michel à Lissac (43) : 21 janvier 2023 :

 Journée de Souvenir et de Supplication pour le Salut de la France et de son Peuple


Pour avoir plus de détails sur l’événement du 21 janvier sur l’execution du Roi Louis XVI , je vous conseille cet excellent article du site du monastère orthodoxe de le Fraternité Saint Michel.





 » Dieu, jusqu’ici, se mêlait à l’Histoire par les Rois. Mais on tue son représentant historique, il n’ y a plus de Roi. Il n’y a pas plus qu’une apparence de Dieu relégué dans le ciel des principes « . L’homme révolté, la pléiades de Albert Camus.

mardi 24 janvier 2023

 

Les nouveaux martyrs russes

 – La Sainte Famille Royale





La Famille Impériale :

L’Empereur ou Tsar Nicolas II , Fils du Tsar Alexandre III et Marie Feodorovna

L’Impératrice ou Tsarine Alexandra Feodorovna , née Alix de Hesse-Darmstadt , femme de Nicolas II

La Grande Duchesse Olga , Fille ainéé

Grande Duchesse Tatiana , Deuxième Fille

Grande Duchesse Maria , troisième fille

Grande Duchesse Anastasia , Quatrième fille

Grand Duc et Tsarévitch Alexis ou Alexeï

Romanov est le nom sous lequel est désignée la dynastie russe qui a régné de 1613 (Michel Fédorovitch) à 1762 (Élisabeth Petrovna). La maison des Holstein-Gottorp, une branche de la maison d’Oldenbourg, son héritière par les femmes, lui a succédé en relevant le nom de Romanov. Elle a été renversée, en mars 1917 (selon le calendrier grégorien), par la révolution de Février, qui marque le début de la révolution russe.

 

Les nouveaux martyrs russes 

– La Duchesse Sainte Elisabeth Feodorovna

source : Citations Orthodoxes

 



Seconde fille du grand-duc Louis IV de Hesse et de la princesse Alice du Royaume-Unis, fille de la reine Victoria, elle reçoit le prénom de sa grand-mère paternelle, Élisabeth de Prusse. Son prénom rend également hommage à une ancêtre de la Maison de Hesse : Sainte Élisabeth de Hongrie. En famille, elle est surnommée « Ella ».

Bien qu’étant une des plus nobles et anciennes maisons d’Allemagne, la famille d’Élisabeth a un train de vie plutôt modeste. Les enfants nettoient eux-mêmes leurs chambres tandis que leur mère confectionnent les vêtements de toute la famille. Élisabeth grandit dans un foyer heureux et influencé par les habitudes britanniques, et l’anglais est sa langue maternelle. Les enfants parlent en anglais avec leur mère, et en allemand avec leur père.

mercredi 11 janvier 2023

 

Ta croix est ton sceau

Tout comme dans un document, lorsque le sceau n'est pas correctement placé, le document n'est pas valide, donc et une croix que nous ne faisons pas correctement n'est pas une croix ! Cela doit être fait correctement! D'abord le front, puis l'abdomen, puis les 2 omoplates. La croix que nous faisons, symbolise notre propre crucifixion, la crucifixion de nos passions et de notre volonté. Malheureusement, la plupart des gens ne connaissent pas le pouvoir de la croix et font une croix qui n'en est pas une. Ils bougent leur main comme s'ils remuaient ou battaient l'air. C'est un blasphème de faire ainsi !

 

Prédicateur Dimitrios Panagopoulos (1916-1982)

Site foi orthodoxe .org

vendredi 6 janvier 2023

 

 

La Mémoire de la Mort



 Chaque soir, dans nos prière, nous lisons cette prière de saint Jean Chrysostome :  Seigneur, donne-moi des larmes, le souvenir de la mort et la componction. et de saint Jean Damascène :  Maître ami de l’homme, ce lit ne va-t-il pas déjà devenir mon tombeau ?  A chaque saint office, nous prions pour “une fin de vie chrétienne, paisible, sans douleur, sans honte, une bonne défense devant le redoutable tribunal du Christ”.


 C’est-à-dire que nous prions à la fois pour que Dieu nous donne le souvenir de la mort et que déjà, de fait, dans ces prières, l’Eglise nous fait souvenir de la mort. C’est de cette mémoire de la mort qu’il va être question maintenant, pour tenter d'éclaircir pour moi-même et pour vous de quel type de mémoire il s’agit, dans quel but, par quels moyens.

 

LE MYSTÈRE DU REPENTIR




Le Mystère du Repentir est un rite sacré dispensateur de grâce, dans lequel, après que le fidèle ait offert le repentir de ses péchés, la rémission des péchés lui est octroyée par la miséricorde de Dieu, par l'intermédiaire d'un pasteur de l'Eglise, selon la promesse du Sauveur.

lundi 2 janvier 2023

 

Sur la circoncision spirituelle du cœur

 (Saint Grégoire Palamas)


Par Saint Grégoire Palamas


Même lorsque votre corps ne fait rien, le péché peut être actif dans votre esprit.

Lorsque votre âme repousse intérieurement l'attaque du malin au moyen de la prière, de l'attention, du souvenir de la mort, de la tristesse et du deuil selon Dieu, le corps aussi prend sa part de sainteté, ayant acquis la liberté des mauvaises actions.

C'est ce que le Seigneur voulait dire en disant que quelqu'un qui nettoie l'extérieur d'une coupe ne l'a pas nettoyé à l'intérieur, mais nettoie l'intérieur, et toute la coupe sera pure (Matthieu 23 :25-26).

« Efforcez-vous autant que vous le pouvez de vous assurer que votre travail intérieur est conforme à la volonté de Dieu, et vous vaincrez les passions extérieures ». (Abba Arsenios, Apophthegmata Pateron).

Si la racine est sainte, les branches le sont aussi (Jean 15 :5). Si le levain est saint, la pâte l'est aussi (Galates 5 :9).

« Marchez selon l'esprit », dit Paul, « et vous n'accomplirez pas les convoitises de la chair » (Galates 5:16).

Le Christ n'a pas aboli la circoncision juive mais l'a accomplie. Lui-même dit : « Je ne suis pas venu abolir la loi, mais l'accomplir » (Matthieu 5.17).

Comment a-t-il fait cela? C'était un sceau, un signe et une manière symbolique d'enseigner comment couper les mauvaises pensées dans le cœur.

Les Juifs ont été reprochés par les prophètes d'être incirconcis dans leur cœur (cf. Jérémie 9:26; Romains 2:25).

L'homme regarde la personne extérieure, mais Dieu regarde le cœur, et s'il est plein de pensées mauvaises ou mauvaises, cet homme mérite que Dieu se détourne de lui.

C'est pourquoi l'apôtre nous exhorte à prier sans colère ni doute (1 Timothée 2:8).

Pour nous apprendre à lutter pour la circoncision spirituelle de nos cœurs, le Seigneur proclame bienheureux les cœurs purs et les esprits pauvres.

Il souligne que la récompense de cette pureté de cœur est de voir Dieu, et Il promet le royaume des cieux aux pauvres (Matthieu 5 :8, 3). Par les pauvres, il entend ceux qui vivent modestement et dans le besoin.

Mais ce ne sont pas seulement de telles personnes qu'il appelle bienheureuses, mais aussi celles qui leur ressemblent en esprit, celles qui, à cause de leur humilité intérieure de cœur et de leur bon dessein, ont arrangé leur vie extérieure en conséquence.

Il interdit non seulement le meurtre mais la colère, et nous ordonne de pardonner de tout notre cœur à ceux qui pèchent contre nous. Il n'acceptera pas non plus le cadeau que nous offrons à moins que nous ne soyons d'abord réconciliés les uns avec les autres et que nous n'abandonnions pas la colère (Matthieu 5:21-24).

Extrait de l'Homélie du quatrième dimanche de Carême, à Saint Grégoire Palamas : Les Homélies  (Editions du Mont Thabor, 2009).

mercredi 28 décembre 2022

 

 

« ÉVEILLE-TOI, Ô HOMME,

POUR TOI DIEU S’EST FAIT HOMME ! »



LETTRE PASTORALE POUR LA NATIVITÉ DU SEIGNEUR 2022

À TOUT LE CLERGÉ, À LA COMMUNAUTÉ MONASTIQUE

ET À TOUS LES FIDÈLES DE L’ARCHEVÊCHÉ EUROPE OCCIDENTALE


« À présent réjouissez-vous avec moi, terre et ciel : je porte votre Créateur dans mes bras. Habitants de la terre, laissez là vos tristesses, en contemplant la joie qui a éclos dans mon sein immaculé, quand j’ai été appelée : Pleine de grâce. »

Saint Romanos le Mélode

 

Très-Révérends et Révérends Pères,

Très-Révérendes Sœurs,

Frères et sœurs bien-aimés dans le Christ né à Bethléem,

 

La Nativité de notre Seigneur Jésus Christ nous place, avec une singularité à chaque fois renouvelée, devant l’amour infini que nous porte Dieu le Père, Lui qui envoie son Fils unique prendre chair de la Vierge Marie, comme nouveau-né que les mages et les bergers trouvent dans la crèche de Bethléem. Sa venue nous révèle la vérité annoncée par les prophètes que Celui qui est de toute éternité naît afin de vivre notre vie et de nous faire prendre part à la Sienne et à celle de Celui au Nom duquel Il vient, le Père céleste, et de l’Esprit Saint – afin de nous rendre participants de la vie trinitaire. Le Fils de Dieu devient fils de la Vierge et fait ainsi descendre à jamais les Cieux sur la terre qu’Il transforme en Ciel, en temple, en sa propre demeure, Lui le Roi du Ciel et de la terre, par l’humble grotte de Bethléem. « Et toi, Bethléem Ephrata, petite entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi Celui qui dominera sur Israël, et dont l’origine remonte aux temps anciens, aux jours de l’éternité ». Le Fils unique-engendré nous comble de sa présence pour nous impartir son amour et celui de la Trinité sainte, amour qui se répand en abondance sur le monde par son Incarnation. Par son Fils né dans la mangeoire, Dieu nous ouvre son propre coeur pour nous y recevoir, non point comme un maître recevrait son serviteur, mais comme un Père son fils. En Lui, Il nous révèle tout l’amour qu’Il a répandu sur ceux qui Le recevront et Le suivront. Quant à nous, les hommes, nous sommes appelés à ouvrir notre coeur et à oser non seulement Le rencontrer, mais aussi Le recevoir comme Père, Lui qui nous offre la vie céleste et nous y appelle par Son Fils qui, en naissant dans la grotte d’animaux dépourvus de parole, nous en prépare le chemin. Dès lors, notre solitude face à une vie qui serait dénuée de sens et dirigée vers la mort prend fin. Dieu est avec nous !

samedi 17 décembre 2022

 

Qu’est-ce que la paternité spirituelle ?



Dieu Père –

Le mystère de la paternité divine est un des fondements de la compréhension de l’univers. Dans la civilisation biblique, la Divinité est à plusieurs reprises interprétée comme paternité. Mais en devenant homme, le Verbe a révélé clairement le Père. Il s’est manifesté son Fils unique et il a enseigné aux hommes, à commencer par ses disciples et à tout le Peuple de Dieu, à prononcer le Nom divin de Père. La seule prière explicite qu’Il ait transmise est celle où l’homme apprend à dire « notre Père ! ». La paternité divine concerne, non seulement le Peuple, mais tous les hommes. Ceux-ci accèdent à l’invocation et à la connaissance du Père par leur foi dans le Fils et en étant, par le saint Esprit, affilié au Père par une naissance charismatique (cf. Jean 1).

L’Église, Maison du Père

La paternité définit d’une certaine façon l’Église parce que celle-ci est le Corps du Fils fait chair et fait homme. L’Église est principalement le milieu divino humain dans lequel l’homme accède à la révélation de la paternité divine. On y entend la parole paternelle, prononcée par le Fils qui est en personne la Parole du Père. On y contemple le visage humain du Fils et, voyant le Fils, on voit le Père par le saint Esprit. Mais, partout où est pensé, dit et fait du bien, du beau, du vrai et du bon, cela peut être interprété comme l’action du saint Esprit dans le monde pour y manifester la présence du Fils et la bienveillance du Père. Celui-ci en effet est la Source non seulement de sa propre Parole, le Verbe, et de son propre Esprit, mais également, par ceux-ci, la Source de tout bien et de toute bonté. En ce sens, des personnes qui ne croient pas encore et qui font du bien seront appelés par le Fils « les bénis de mon Père » au dernier Jour (Matthieu 25, 31ss).

La paternité spirituelle

La paternité de Dieu se manifeste dans l’Église par le ministère de ceux et celles qui ont acquis, par leur foi et la sainteté de leur vie, la grâce de parler comme parle le Fils, soit en citant explicitement celui-ci, soit par un discours conforme à l’Évangile. Ces personnes, pères ou mères spirituels, sont par le saint Baptême, membres du sacerdoce unique du Christ et Fils de Dieu. Elles témoignent du Fils et se montrent eux-mêmes fils et filles du même Père, non seulement par leur enseignement, mais surtout par leur exemple : celui-ci démontre la réalité de l’incarnation de la Sagesse et de la Parole du Père.

Le rayonnement de la grâce

La paternité divine se révèle également par le fait que ces personnes, par leur sainteté, irradient la grâce du saint Esprit autour d’elles. Par leur foi en Jésus Christ, par leur obéissance à ses commandements et par toute leur vie, « des fleuves d’eau vive s’écoulent de leur sein », dit le Christ (Jean 7, 38). La paternité se montre ainsi en eux comme expression de la Parole et « communion du saint Esprit ». L’Église s’édifie par la paternité, et cela, depuis des siècles.

Paternité et prêtrise

La paternité divine dans l’Église se manifeste par des personnes, les saints et saintes de tous les temps. Saint Siméon le Nouveau Théologien a beaucoup insisté dans ses écrits sur le charisme de la paternité visible chez des anciens qui n’étaient pas prêtres. La paternité divine n’est pas enfermée dans le ministère de l’ordination épiscopale ou presbytérale. Cependant, le ministère pastoral apporte une dimension fondamentale à la paternité : la dimension sacramentelle, qui se rapporte à la réalité de la présence invisible du Fils et Verbe du Père par le saint Esprit. La vie sacramentelle de l’Église (Baptême, Onction, Eucharistie, Couronnement, Ordination, saintes Huiles, Absolution des fautes commises après le Baptême), est l’œuvre permanente du Fils par le saint Esprit. Or, c’est ainsi que se fait connaître le Père : par son Fils ou Verbe et par son Esprit, les « deux mains », comme dit saint Irénée, par lesquelles Il œuvre dans le monde.

Chercher la paternité

Chaque membre de l’Église cherche à se connecter ou à se maintenir en connexion avec le Père par le saint Esprit, c’est-à-dire à vivre dans la condition de fils ou de fille de Dieu. Et nous demandons au Seigneur de nous faire rencontrer des pères ou des mères spirituels en qui nous puissions reconnaître sa propre paternité. En effet, pour faire la volonté du Père et nous montrer ainsi ses fils, nous sommes aidés par le Fils en ses différentes manifestations et par l’Esprit en ses divers dons incréés. Le même saint Siméon recommandait de prier Dieu de nous faire rencontrer sa paternité dans l’Église. Tous les saints que nous vénérons dans l’Église sont les fils spirituels d’un ou plusieurs saints.

(a.p. Marc-Antoine)

 

 

mercredi 14 décembre 2022

 

La règle de prière de la Mère de Dieu

Saint Séraphim de Sarov a dit : "Quiconque parcourt ce Kanavka avec la prière et lit cent cinquante prières à la Mère de Dieu, pour une telle personne, tout est ici : L'Athos, Jérusalem et Kiev ! "



PRIÈRE QUE RÉCITAIT

SAINT SERAPHIM DE SAROV

DEVANT L'ICONE DE LA MÈRE DE DIEU

JOIE DE TOUTES LES JOIES

Reçois, toi qui es notre ferme espérance, Très sainte Souveraine, Mère de Dieu, ces dons précieux, qui ne conviennent qu’à toi, de notre part, tes serviteurs indignes : élue de toutes les générations, toi qui est apparue plus élevée de toutes les créatures célestes et terrestres, parce que par toi le Seigneur des Puissances est avec nous, et par toi nous avons connu le Fils de Dieu et nous avons été dignes de Son saint Corps et de Son Sang très-précieux ; aussi tu es bénie d’âge en âge, Bénie en Dieu, plus vénérable que les chérubins et incomparablement plus glorieuse de les que les séraphins. 

Et maintenant, Très sainte Mère de Dieu digne de toute louange, ne cesse pas de prier pour nous, tes indignes serviteurs, afin que nous soyons délivrés de tout conseil du malin et de toute tribulation et que nous soyons préservés de toute atteinte des attaques venimeuses du diable. 

Mais garde-nous sans condamnation jusques à la fin, afin que par ton secours et ton assistance nous soyons sauvés, et que nous rendions gloire, louange, action de grâce et vénération pour tout au seul Dieu dans la Trinité, Créateur de tout, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. 

Amen!

vendredi 9 décembre 2022

 

Il n'y a rien sur terre de plus puissant 

que la divine liturgie : 

un sermon de saint Séraphim (Zvezdenski)




Ce sermon de saint Séraphim est de la plus haute importance pour les chrétiens orthodoxes d'aujourd'hui. Il nous dit clairement qu'il n'y a pas de plus grand don sur terre que la Divine Liturgie. 

samedi 3 décembre 2022

 

Précisions sur LES BÉATITUDES

par St Maxime Le Confesseur

 

 "Il y a dans les monde beaucoup de pauvres en esprit, mais non comme il faudrait. 

Il y a beaucoup d'affligés mais pas parce qu'ils n'ont plus d'argent ou qu'ils ont perdu leurs enfants. 

Il y a beaucoup de doux mais pour s'adonner aux passions impures.

Il y a beaucoup d'affamés et d'assoiffés mais pour prendre ce qu'ont les autres et profiter injustement. 

Il y a beaucoup de compatissants mais pour satisfaire le corps et les choses du corps. Il y a beaucoup de cœurs purs mais par vanité. 

Il y a beaucoup de pacifiques mais parce qu'ils soumettent l'esprit à la chair.

Il y a beaucoup de persécutés mais parce qu'ils se livrent au désordre. Beaucoup enfin sont outragés mais par les péchés infâmes. 

Seuls sont bienheureux ceux qui font et endurent tout cela pour le Christ. Pourquoi ? Parce que le Royaume des Cieux est à eux, qu'ils verront Dieu, etc.(Jean 14,11). Ce n'est donc pas parce qu'il font et endurent tout cela qu'ils sont bienheureux — car ceux dont parlions le font aussi — mais parce qu'ils le font et l'endurent pour le Christ." (46)

En tout ce que nous faisons, comme il a été souvent dit, Dieu recherche quel est notre but : si nous agissons pour Lui ou quelque chose d'autre. Si donc nous voulons faire le bien, ayons pour but, non de plaire aux hommes, mais d'aller à Dieu. Ainsi, les yeux toujours tournés vers Lui, faisons tout pour Lui, afin que, endurant la peine, nous ne perdions pas la récompense. (48)

Saint Maxime le Confesseur 

Centurie III sur l'Amour

Vu sur Blog de Maxime

 

jeudi 1 décembre 2022

 

PRENONS PLAISIR AU FRUIT 

DES COMMANDEMENTS DIVINS DU CHRIST.

Sur les commandements 

de notre Seigneur et Dieu Jésus-Christ

par

Saint Justin (Polyansky) d'Oufa et de Menzelinsk


Saint Justin d'Oufa et de Menzelinsk fut ordonné prêtre en septembre 1853. Sa femme mourut en 1862 et il fut tonsuré au monachisme en juin 1863. Il servit dans divers monastères et séminaires, et le 27 janvier 1885, il fut consacré Évêque de Mikhailovsk, vicaire du diocèse de Riazan. Il servit dans plusieurs diocèses et, le 14 octobre 1896, il fut nommé évêque d'Oufa et de Menzelinsk. Il a pris sa retraite en 1900 et a passé le reste de sa vie jusqu'à son repos paisible le 26 septembre 1903, dans la réclusion monastique. En 1988, il a été glorifié en tant que saint vénéré localement dans la Synaxe des Saints de Crimée.



Sermon sur la montagne de Carl Bloch (1877).

« Christ, la vraie lumière !... Guide nos pas dans l'observance de tes commandements » (1ère heure).

Préface

Dans sa dernière conversation touchante avec ses disciples, notre Seigneur et Dieu Jésus-Christ leur a dit : Si vous m'aimez, gardez mes commandements (Jean 14 :15). Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père, et je l'aimerai et je me manifesterai à lui (Jean 14:21). Si un homme m'aime, il gardera mes paroles, et mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui, et ferons notre demeure avec lui.(Jean 14:23). Le Seigneur a aussi parlé de manière si définitive de la façon dont l'accomplissement de ses commandements est une condition indispensable pour l'aimer ! Alors, mon ami, veux-tu aimer ton Seigneur, Dieu et Sauveur de tout ton cœur et de toute ton âme ? Essayez de toutes vos forces d'accomplir chacune de ses paroles, et cela vous conduira à la vie éternelle, bénie en Dieu.

 

UN PEUPLE NÉ CHRÉTIEN, LES ROUMAINS

"C’est pour cela qu’aujourd’hui l’Église Orthodoxe Roumaine 

est l’une des plus vivantes de toute l’Orthodoxie…"

 

Aperçu général sur l'histoire de l’Église Roumaine

 (extrait de La Déification de l’homme d’après la pensée du Père Dumitru Staniloaë)

 par Mgr JOACHIM GIOSANU

 

 

Extrait 

 "Après la descente du Saint Esprit et la fondation de l’Église chrétienne, les apôtres du Christ commencèrent, et leurs disciples continuèrent, l'œuvre de propagation de la lumière de l’Évangile (Mt 28,19). Selon certains témoignages historiques — parmi lesquels une relation due au premier historien ecclésiastique, Eusèbe de Césarée en Palestine (†340) — de même que selon la tradition locale, sur le territoire de la Dobroudja actuelle, qui à l'époque relevait de la province romaine de Mésie, prêcha l'un des apôtres du Christ, à savoir Saint André. À la même période, Saint Paul et quelques-uns de ses disciples déployèrent leur activité dans la péninsule des Balkans (Rm 15,19; Tt 3,12; II Tm 4,10). À partir de la Dobroudja et de ses territoires sud-danubiens voisins, l'en- seignement chrétien a pu être sporadiquement diffusé aussi dans la plus grande partie du territoire carpato-danubien.