Le prince
Charles-Philippe « pleure de honte pour la France » et condamne la
cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques
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Source : Histoire Royale
par NICOLAS FONTAINE
Ce vendredi 26 juillet, le monde entier avait les yeux tournés
vers Paris. La capitale française et les bords de Seine servaient de décors à
la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Cette cérémonie aux choix
artistiques subversifs n’a pas fait l’unanimité, notamment auprès du prince
Charles-Philippe d’Orléans. Le duc d’Anjou fait parvenir aujourd’hui sa
consternation, après avoir été profondément bouleversé par certaines scènes.
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La
tristesse du prince Charles-Philippe d’Orléans au lendemain d’une cérémonie
d’ouverture « consternante »
Le metteur en scène Thomas Jolly a livré une cérémonie
d’ouverture des Jeux olympiques pour le moins surprenante. Pour la première
fois de l’histoire de JO, la cérémonie ne se déroulait pas dans un stade, mais
en plein air, utilisant la Seine, ses quais et les monuments parisiens comme
décor. Cette cérémonie, qui s’annonçait grandiose, a pourtant heurté la
sensibilité de nombreux téléspectateurs, en raison de scènes volontairement
provocantes.
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La Conciergerie, ancien palais de
justice de Paris, est le décor d’un tableau révolutionnaire et polémique, lors
de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques (Photo : Eugene Hoshiko/AP/Pool
via Xinhua/ABACAPRESS.COM)
Le prince Charles-Philippe d’Orléans, duc d’Anjou, cousin
germain de l’actuel chef de la famille royale de France, a assisté à la
cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques depuis une chambre d’hôtel en
Allemagne, avec son épouse Naomi. « J’étais enthousiaste », affirme
le duc d’Anjou dans un édito publié sur son site officiel. « Je pensais du fond du cœur, et
apparament très naïvement, que le très talentueux Thomas Jolly […] allait faire
des merveilles avec la plus belle scène du monde : Paris ; la Seine et ses
quais ». Le prince Charles-Philippe a bien vite déchanté et raconte sa «
consternation ».
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Le prince Charles-Philippe
d’Orléans réagit à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques (Photo : David
Nivière)
Une
cérémonie d’ouverture qui glorifie une exécution
Le prince Charles-Philippe relève plusieurs scènes qu’il « condamne
fermement ». Sans grande surprise, le duc d’Anjou a été choqué par le tableau
mettant en scène une chanteuse lyrique interprétant Marie-Antoinette décapitée
depuis une fenêtre de la Conciergerie, lieu où la reine fut exécutée, le tout
sur une musique du groupe de métal français Gojira. Pour le prince
Charles-Philippe, il s’agit « d’un des moments les plus honteux de cette
cérémonie ».
Le tableau s’est ouvert avec le chant révolutionnaire « Les
aristocrates on les pendra », tandis qu’une comédienne interprète le rôle de
Marie-Antoinette en tenant sa propre tête décapité dans les mains. Soulignons
l’indulgence des invités royaux de cette cérémonie. Plusieurs monarques (du roi
des Belges, en passant par le roi d’Espagne, le grand-duc de Luxembourg, le roi
du Danemark ou encore l’émir du Qatar) ont assisté à cette scène depuis la
tribune officielle au trocadéro. Histoires Royales rappelle que la France
métropolitaine partage 8 frontières terrestres avec ses voisins, dont 5 sont
des monarchies. Faut-il rappeler qu’Emmanuel Macron est lui-même le souverain
d’une de ces monarchies en tant que co-prince ?
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« Cette
représentation était scandaleuse et parfaitement inappropriée », ajoute le
prince Charles-Philippe. « La Révolution française est un sujet
chargé de douleur et de violence. Représenter la reine Marie-Antoinette
décapitée, un acte qui évoque une période de terreur et de sang qui a fait plus
de 600.000 morts français, est scandaleuse pour une célébration qui se veut
festive et universelle », continue le descendant des rois de France. « La
cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques est censée rassembler les peuples
autour de valeurs de paix, de fraternité et d’amitié, et non rappeler des
moments historiques de division et de cruauté. Cette scène était
incompréhensible et affligeante ».
Histoires Royales rappelle au passage la grande confusion
historique qu’une telle cérémonie, vue par près de 2 milliards de
téléspectateurs dans le monde, continue à perpétuer. Quitte à tout
déconstruire, pourquoi les metteurs en scène ne l’ont-ils pas fait
correctement. Donner tout un cours d’histoire serait trop long mais nous
invitons Thomas Jolly et ses équipes à se renseigner sur ce que décrit
réellement le célèbre tableau de La Liberté guidant le peuple d’Eugène
Delacroix, dont ils se sont servis pour illustrer l’une des scènes de la
cérémonie. Celui-ci s’inspire des Trois Glorieuses, soit la révolution de
Juillet, qui se termine par l’avènement du roi Louis-Philippe 1er, et qu’ils
confondent donc avec la Révolution française.
Le prince
Charles-Philippe critique la représentation « blasphématoire » de la Cène
du Christ
La parodie de la Cène du Christ, mondialement connue grâce à
sa représentation faite par Léonard de Vinci, fut elle aussi vivement critiquée
dans la presse internationale. Cette parodie par des drag-quenns, en « inadéquation
avec l’esprit des Jeux olympiques », a offensé le prince Charles-Philippe
d’Orléans, qui déplore une « insensibilité religieuse ». Il
s’agit d’une « scène sacrée pour plus de 2,4 milliards de chrétiens,
religion la plus pratiquée à l’échelle mondiale », ce qui « est offensante
et blasphématoire ».
« Les Jeux olympiques doivent promouvoir l’unité, la paix
et le respect mutuel entre les différentes cultures et croyances du monde. Une
parodie de la dernière Cène dans un contexte de division et provocation est une
déviation provocatrice et scandaleuse de ces principes », s’insurge le
descendant des rois de France.
« J’ai failli pleurer de honte pour notre
belle France »
Il y a plusieurs mois déjà, une polémique avait éclaté
lorsqu’on avait appris que la chanteuse Aya Nakamura serait l’une des
principales artistes à interpréter des chansons lors de la cérémonie. Les
organisateurs n’ont pas plié face à la critique et la chanteuse a bien chanté
et dansé dans une robe Dior dorée, avec pour décor l’Institut de France, qui
abrite l’Académie française, en arrière-plan. « L’Académie française,
en tant que gardienne de la langue française et siège des « immortels » qui la
défendent, représente les valeurs traditionnelles et la pureté de la
langue », rappelle le prince Charles-Philippe.
La principale critique concernant cette mise en scène concerne
les textes des chansons d’Aya Nakamura, qui foisonnent d’insultes et utilisent
un langage argotique. C’est « un manque de respect envers cette
institution et ce qu’elle symbolise. Cette juxtaposition était inappropriée et
offensante pour une cérémonie qui devait célébrer la grandeur de la culture
française. Cette performance a manqué de respect envers la langue française,
ses cinq académies et ses traditions. Elle était inappropriée pour une occasion
aussi solennelle et internationale, elle a porté atteinte à l’image de la
France et de sa culture. »
La performance de la chanteuse d’origine malienne était accompagnée par le
détachement musical de la Garde républicaine. Celle-ci exécutait une
chorégraphie « en mode « clown » autour de la chanteuse. « La
Garde républicaine est une institution respectée, associée à des fonctions
cérémonielles et de sécurité de haut niveau, y compris la protection du
président de la République. Un symbole de l’autorité, de la dignité et de la
tradition de la présidence française. La voir détournée de son rôle solennel
dans une performance frivole et ridicule est une dévalorisation de leur
fonction et de leur image ».
Pour conclure, le prince Charles-Philippe regrette que cette
cérémonie ait manqué d’un « message puissant », brillant par son «
absence totale de moments mémorables, d’aucune élégance, grandeur et noblesse.
Les valeurs de l’Olympe, y compris la paix, l’unité et le respect mutuel, n’ont
pas été représentées. Les choix artistiques polarisants étaient en
contradiction avec ces valeurs, créant une ambiance de division plutôt que de
rassemblement. » Le prince regrette également que les athlètes « qui
incarnent les valeurs d’excellence, de détermination et de fair-play » n’aient
pas été les acteurs centraux de cette cérémonie.
Le prince Charles-Philippe rappelle qu’il faisait partie des
heureux volontaires qui ont apporté leur contribution aux Jeux olympiques de
Barcelone en 1992. « Lors de la cérémonie d’ouverture j’ai pleuré.
C’était beau, émouvant, fort, symbolique », se souvient le duc d’Anjou avec
émotion. « Personne, ni athlète, ni spectateur ni téléspectateur,
n’est resté insensible à cette cérémonie et les deux semaines d’épreuves qui
ont suivi ont été imprégnées de cette émotion et en ont encore plus brillé.
Hier soir j’ai failli pleurer, mais de honte pour notre belle France et de
tristesse pour ce rendez-vous manqué. »
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